LA REINE AUDACIEUSE

XII

Tente des frères Pevensie, Narnia

Je sentis une présence sous moi bouger. J'ouvris les yeux en sursaut il faisait encore un peu nuit. C'était Peter qui avait bougé. Je l'observai : il tendait son épée devant l'entrée de la tente alors je tournai la tête dans cette direction. Mais je vis le regard interrogateur d'Edmund. Je rougis comme une tomate. Je n'avais pas vraiment prévu ça.

-Ne bougez pas Majesté ! dit une voix celle d'une dryade. Lucy et Susan m'envoient vous faire part d'une funeste nouvelle.

-Qui a-t-il de si important ? demandais-je troublée.

-Je suis désolé Princesse... s'excusa la dryade en baissant la tête.

Soudain, je me souviens de l'air triste de mon Père et de ma supposition. Non, ce n'est pas possible.

-Non cela ne se peut. Murmurai-je choquée.

-Majesté je l'ai vu de mes propres yeux enfin pétales. Confirma-t-elle.

Je me levais précipitamment, il fallait absolument que je vérifie par moi-même ! Je courus vers la "chambre" de mon Père. J'entendis Peter demander à la créature ce qui se passait, elle lui répondit que mon Père était mort. Je l'entendis aussi se lever et me poursuivre.

Je balayai la pièce de mon regard mais rien sa paillasse était vide. Il est vraiment mort. J'hurlais tout ce que ma gorge me permettait. Les larmes dévalèrent mes joues encore une fois. J'ai eu deux pères mais ces deux-là étaient morts ainsi que mes deux mères. Le sort s'acharne sur moi mais qu'ai-je fait ? Je ne pourrai pas survivre à un énième deuil. Ça en fait trop en l'espace de quelques semaines... Mon cœur se comprima une fois de plus, une fois de trop... Je pleurai, pleurai jusqu'à ce que mes jambes ne me tiennent plus. Je faillis m'écrouler mais mon blond préféré me rattrapa. Je me blottis dans ses bras. Je voulais le garder pour toujours à mes côtés. Le protéger pour qu'il ne meure pas lui aussi. Mais je sais que c'est impossible. Alors je relevai la tête difficilement.

-Ca va aller ? demanda il inquiet.

-Oui, ne t'inquiètes pas. Rassurais-je.

-J'ai entendu Edmund annoncer la nouvelle à l'armée qui t'a entendu crier et je pense qu'un petit discours de réconfort serai la bienvenue. Proposa Peter.

-Tu as raison, il ne faut pas se laisser abattre ! m'exclamais-je en chassant les larmes de mon visage.

-Au faite la bataille a lieu au Gué de Beruna. Précisa-il.

-D'accord, d'après les cartes que j'ai vu ce n'est pas très loin. Affirmais-je.

Nous sortons de la tente mais ce que je vis me fis sourire : toute l'armée était rassemblée.

-Narniens ! Même si Aslan n'est plus ce n'est pas un motif pour abandonner ! Nous rassemblerons nos forces, notre douleur, notre rage pour vaincre et nous pourrons de nouveaux vivre en paix ! m'exclamais-je.

On m'applaudit de partout. J'avais réussi à redonner des forces à nos soldats. J'étais contente. Ensuite je m'attelai au plan de bataille avec l'aide des garçons et d'Oreius. J'essayai de faire bonne figure, pour mon Père. Mais cela m'était presque impossible. Je tins bon. A peine la tâche fut elle terminé que je partis avec Peter nous aérer l'esprit.

-Peter ?

-Oui ?

-Que se passera il après tout ça ?

-Eh bien, on pourra rester tous les deux.

-Et si on ne survit pas ?

-Pourquoi on ne survivrait pas ? On va vivre Rebeca ! Je te le promets !

Je sourie. Nous restons ici pendant quelques minutes mais le devoir nous appelait.

J'allais me préparer. J'enfilai une robe bordeaux avec de longues manches blanches que j'avais trouvé dans mon coffre. Je ne voulais pas d'une armure comme les garçons car je savais qu'elle gênerait mes mouvements.

Je ne voulais pas d'une armure comme les garçons car je savais qu'elle gênerait mes mouvements. Je gardai le bracelet de ma mère à mon poignet droit. Je mis aussi des protections sur mes avants bras nus donc exposés. Ma robe qui m'arrivait au pied était ample pour me laisser libres de mes mouvements. Je me coiffai pour que mes cheveux ne me gênent pas lors de mes combats en tresse collée qu'une dryade me fit.

Je rejoignis Peter. Je le trouvai magnifique dans son armure ça lui allait bien à Edmund aussi. Nous nous étions rassemblés au bout du camp. Lucy et Susan n'était toujours pas revenues cela m'inquiétait mais je gardai la tête froide.

Peter était sur sa licorne blanche et moi, je pensais faire équipe avec Indigo. Ce qu'il accepta. Edmund allait sur la falaise avec les archers donc il n'avait pas besoin de monture.

-Il est l'heure de partir les garçons ! m'exclamais-je.

-En route ! cria Peter en prévenant nos troupes.

Avec nous il y avait des faunes, des centaures, des griffons, des ours, des léopards ... Peter me prit la main et nous avançons inquiet du déroulement de cette bataille qui était la première de notre vie. Au bout de 30 minutes le groupe d'Edmund nous quittait pour se rendre sur les falaises. Je le serrai dans mes bras en lui faisant promettre d'être prudent. Puis ce fut au tour de son frère qui fit pareil que moi mais plus longtemps.

Au bout d'une heure de marche nous arrivons enfin au gué de Beruna. Je me plaçai à la droite de Peter et à côté de celui-ci se tenait Oreius. Je regardais anxieusement derrière moi. Je vis Ed au loin, en hauteur. L'armée de la Sorcière tardait.

Mais à peine eu je le temps de m'ennuyer qu'elle arrivât. J'étouffais un cri quand je vis la femme. Des poils de lion encadrait son visage. C'était elle qui l'avait tué. J'aurais dû m'en douter... La rage me submergea et une larme coula. Mon blond préférer le vit me serra fort la main. Je le regardai en lui faisant un petit sourire mais il s'effaça vite. Un griffon se posa à ma droite pour nous faire le rapport.

-Ils sont bien plus nombreux et mieux armés que nous. Annonça-il. Je grimaçais mais reprit espoir.

-Il ne suffit pas d'être nombreux pour vaincre ! déclarais-je ne même temps qu'Oreius ce qui me fit sourire.

-Non, mais je crois que ça aide un peu. Remarqua Peter.

Et je ne pus m'empêcher de sentir le degré de stress augmenté. Je sortis ma lance prête au combat. Je me sentais à l'aise sur mon étalon, je n'avais mis ni selle, ni rênes. Je passai ma main dans la crinière d'Indigo. Ça me rassurait. Je vengerai mes parents au cours de cette bataille j'en fais le serment ! Je regardai le bracelet que ma Mère m'avait légué, je l'aimais beaucoup. J'adorais me perdre dans la contemplation des petits bouts de rubis. Je soufflai un bon coup et tourna la tête vers Peter.

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