*𝑇𝑜𝑖 & 𝑚𝑜𝑖 (𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒) 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛 ?
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𝐿𝑢𝑖, est le chef des Casarini, une puissante famille faisant partie de la très renommée Cosa Nostra. Ancien playboy, il est aujourd'hui satisfait de sa vie de célibataire, même s...
« En amour, comme à la guerre, tout stratagème est permis. » - Oscar Wilde
Olympia
Si lors de notre arrivée à la villa nous n'étions qu'une petite dizaine de personnes, à l'église une masse s'est greffée à nous, faisant évoluer le nombre des convives à une centaine de personnes. Et maintenant, pour le vin d'honneur, nous devons être à vu de nez au moins quatre cents. Un attroupement qui est, je dois l'avouer, un peu oppressant malgré la grandeur de la villa, qui permet aux invités de se répartir dans différents espaces.
En même temps, comme je l'ai déjà dit, c'est typique des mariages siciliens. On invite une foule de personnes, parmi lesquels trois quarts ne sont pas des proches des mariés, mais de leurs parents. Pour le reste, c'est l'occasion de revoir des cousins éloignés que tu n'as pas revus depuis des années, et des connaissances de ta famille que tu as dû apercevoir deux fois dans ma vie. Bref, c'est tout un programme.
Mais pour qu'il soit fait dans les règles de l'art, l'organisation du mariage demande beaucoup de temps - la préparation de l'événement dure en moyenne deux ans -, des sommes astronomiques sont dépensées et dans tout ce procédé la famille est omniprésente. Donc autant dire que rien qu'avec ça, les préparatifs de la noce ne te donnent pas envie de te marier, ou alors tu as intérêt à avoir les nerfs bien accrochés. Seulement, les traditions sont ce qu'elles sont, et doivent être respectées.
Pour essayer d'échapper de ce fourmillement de personnes, je décide de partir à la découverte de la villa. Du moins de son rez-de-chaussée, avec l'espoir d'y trouver un petit endroit tranquille, au calme. Ne va pas croire que je vais en profiter pour aller fouiner du côté du bureau, où se trouve actuellement mio padre [mon père] et Ivano. Même si, j'avoue que ce n'est pas l'envie qui m'en manque.
Heureusement, mon errance finit par me conduire à la salle de réception.
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Encore une fois et comme le reste de la maison, cette pièce est d'une beauté subjuguante. Plus je la découvre et l'observe attentivement, plus cette demeure ressemble défensivement à une sorte de château féerique. On se croirait à l'intérieur du château de Cendrillon.
Et Ivano en serai le prince, c'est ça ? S'invite ma voix intérieure. T'emballe pas trop non plus ma fille ! Me rappelle-t-elle à l'ordre. Elle n'a pas totalement tort. On n'est pas dans un conte de fée. On en est même très loin.
Les tables qui remplissent la salle sont nappées de blanc. Les décorations de celles-ci sont composées de bouquets de roses blanches légèrement rosée, et de chandeliers transparents, rendant ainsi la pièce plus lumineuse, et faisant un rappel astucieux aux majestueux lustres en verre, décoré de pendentifs en cristal, pendus au plafond. Comme les chandeliers, les assiettes sont elles aussi transparentes, faisant ainsi ressortir la délicatesse des couverts en argent, qui rappellent là aussi les pots de fleurs fait du même métal. En bref, une décoration simple, épurée, mais très élégante. Les Casarini ont décidément beaucoup de goût.
