Chapitre 27 : La vérité dévoilée.

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La verità è figlia del tempo [La vérité finit toujours par émerger] – Proverbe Italien

Olympia

Ma main toujours glissée dans celle de Valentino, nous slalomons à travers la foule pour atteindre l'autre bout de la salle VIP, afin d'emprunter (comble de l'ironie) une porte d'un rouge très vif qui jouxte un long et large miroir de forme rectangulaire. Une porte que je vais franchir pour la première fois de ma vie. Car bien que je me rende régulièrement à La Grotta, je ne suis cependant pas autorisée à passer de l'autre côté de ce mur.

De sa main libre, Valentino frappe deux coups contre le battant, qui s'ouvre immédiatement après sur un homme costaud vêtu de noir, qui s'écarte de l'embrasure pour nous laisser entrer. Lorsque ce dernier referme le passage derrière nous, je me rends compte que cet espace est totalement insonorisé, un silence salvateur pour mes pauvres oreilles.

 Lorsque ce dernier referme le passage derrière nous, je me rends compte que cet espace est totalement insonorisé, un silence salvateur pour mes pauvres oreilles

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Devant nous se dessine un long couloir rouge vif desservant de par et d'autres une nouvelle série de portes noires. Tandis qu'au fond du couloir, semble se profiler un accès de sortie menant à un escalier qui rejoint le parking. Valentino nous dirige vers la première pièce sur notre gauche, qu'il ouvre à l'aide d'une clé.

Ce n'est qu'une fois à l'intérieur que Valentino dénoue nos doigts, et que je découvre l'environnement dans lequel nous nous trouvons. Il s'agit d'une pièce carrée, au sol imitation bois et aux murs de papier peint gris et noir au motif baroque. Le lieu se compose en son centre d'une table ronde en bois sombre, entouré de cinq chaises assortie. À l'autre bout de la pièce, se dresse un comptoir de bar aussi sombre que le papier peint. Quelques plantes vertes, dispatchées çà et là à travers la pièce finissent la décoration. Mais ce qui attire le plus mon attention, c'est la vitre qui découpe le mur blanc face à moi et qui offre une vue imprenable sur la salle que nous venons que quitter. Ce n'est qu'alors que je réalise que le grand miroir devant lequel nous sommes passés, est en vérité une vitre sans train. Idéal pour observer qui l'on veut, sans être vu. D'ailleurs à travers la foule, j'arrive à distinguer Livia qui semble parler avec Mattia qui n'a pas quitté le bar à cocktail.

-  Bienvenue dans mon antre, s'enthousiasme Valentino, ce qui interrompe mes pensées. Tu veux boire quelque chose ? Me propose-t-il ensuite en tendant les bras devant deux étagères de bouteilles. J'ai absolument tout ce qui pourrait te faire envie. Comme par exemple une San Pellegrino citron. Mais attention, citron fruit, pas sirop, précise-t-il avec espièglerie, comme si c'était le comble du luxe. À moins que tu préfères autre chose ?

-  Tu as très bonne mémoire, on dirait, souris-je. Mais je veux bien un verre de vin rouge, s'il te plaît.

Valentino contourne le comptoir, s'occupe de mon verre avant de se servir une bière en bouteille, qu'il décapsule à l'aide d'un briquet trouvé au fond de la poche de son pantalon. J'en déduis donc qu'il a toujours cette habitude de fumer. Mon ex s'empare ensuite de nos boissons pour me rejoindre et m'invite à prendre place autour de la table près de la vitre sans tain.

Io & Te (Insieme) è Destino ?*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant