Chapitre 11 : Le coeur ou la raison ?

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 « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » – Blaise Pascal

Olympia

Solidement accroché au bras d'Ivano Casarini, je le laisse me guider à travers le couloir, puis le salon, avant d'atteindre enfin la terrasse. Durant le trajet, je me maudis intérieurement d'avoir bredouillé et bafouillé, et de m'être montrée tout sauf détendue devant lui.

Comme me l'a indiqué Mattia, lorsque je lui ai confié ma valise quelques instants plus tôt, ils sont effectivement tous ici, installé autour d'une longue table dressée d'une immense nappe blanche, pour prendre le petit-déjeuner, sous de grands par...

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Comme me l'a indiqué Mattia, lorsque je lui ai confié ma valise quelques instants plus tôt, ils sont effectivement tous ici, installé autour d'une longue table dressée d'une immense nappe blanche, pour prendre le petit-déjeuner, sous de grands parasols. Et quand je parle de « tous », je parle évidemment de ma famille. Pour ce qui est du reste des convives invités à séjourner à la villa Casarini, j'ignore s'ils sont tous descendus. Néanmoins, je compte bien à vu de nez déjà une quinzaine de personnes attablées.

Lorsqu'Ivano et moi débarquons, bras dessous, bras dessus, tous les regards convergent vers nous. Mon Dieu que c'est gênant... Que doivent-ils penser de nous ? J'espère qu'ils ne croient pas qu'on a passé la nuit ensemble, ou un truc dans ce goût-là ? En tout cas, toute cette attention, portée sur moi, doit à coup sûr me faire ressembler à une tomate, tellement je dois être rouge d'embrassement.

Installé le long de la façade de la villa, je remarque une autre grande table sur laquelle se trouve le buffet du petit-déjeuner. Elle est garnie de différents plats, avec des viennoiseries, des sablés, du pain, des brioches, de la confiture, du miel, des fruits frais, des céréales... Il y a même un assortiment de mets salé pour ceux qui le voudrait, avec du parmesan, de jambon de Parme, du jambon blanc, du saucisson... Et comme si ça ne suffisait pas, attenant au premier buffet, il y a une troisième table, plus petite que les deux autres, sur laquelle se trouve un réchaud et une poêle, entourés de tout le nécessaire pour qu'un serveur te concocte une omelette agrémentée de ce que tu voudras : oignons, champignons, poivrons, tomates... Oh, et j'allais oublier les boissons qui sont à disposition : des carafes de lait froid, de jus d'orange et d'eau chaude pour le thé, ainsi qu'une imposante machine à café avec broyeur à grain intégré. Comme toujours, les Casarini ne fonds rien à moitié.

Pour ma part, je me contente de prendre un bol de fruits frais composé de quartiers de fraises et des dés de melon, d'un verre de jus d'orange et d'une tasse de latte macchiato ; là où Ivano se satisfait d'un simple cornetto [croissant italien, fourrée habituellement à la crème pâtissière] et d'un double expresso.

Après nous être servie au buffet, Ivano m'accompagne jusqu'à une place libre à droite de Giuliana, puis s'assoit sur la chaise vacante à côté de la mienne. Perla, ayant pris le choix de faire qu'une seule et grande tablée, et étant nombreux autour de celle-ci, Ivano et moi sommes obligé de nous serrer un peu. À tel point que nos deux chaises finissent par se coller l'une à l'autre. Nous sommes si proches que je sens la matière de son jean frotter contre le mien, et perçois même la chaleur de son corps irradié ma peau. Une douce chaleur plus qu'agréable qui me rappelle combien il est bon de sentir le corps d'un homme contre soi, même si dans le cas présent, il ne s'agit là que de deux cuisses collées l'une contre l'autre. Toujours est-il que cette sensation envoûtante me donne envie de me blottir davantage contre lui.

Io & Te (Insieme) è Destino ?*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant