Partie I : Chapitre 1

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Aujourd'hui, nous sommes le 25 février 1944, voilà maintenant un mois qu'Abelforth m'a trouvé et qu'il m'a pris sous son aile. Malheureusement, toujours aucun souvenir ne m'est revenu. Nous avons alors décidé qu'il serait mieux pour moi d'aller à Poudlard, une école de sorciers assez célèbre parait-il.  Comme je portais l'un de leurs uniformes le soir où il m'a trouvé, cela pourrait m'aider à retrouver la mémoire

D'après Abelforth ça ne l'étonnerait pas que je vienne d'une autre époque, ce qui explique le retourneur de temps. Le souci, c'est que je voudrais bien retourner d'où je viens, mais je ne m'en souviens pas. J'aimerais tellement pouvoir comprendre, ce sentiment d'inconnus permanent est assez insupportable. Mais bon, on s'y fait et je compte bien découvrir la vérité.

Pour me préparer, il y a une vingtaine de jours, nous sommes allés au chemin de traverse m'acheter les fournitures nécessaires pour ma rentrée. C'était magnifique, il n'y avait pas grands monde à cette époque de l'année. C'est l'un des privilèges de faire sa rentée en mars. Enfin, arrivé en plein milieu d'une sixième année ne va pas être facile. J'étais assez terrifié à l'idée que ma magie est disparue pendant mon hypothétique voyage temporel. Mais il s'avère qu'Abelforth m'a aidée à m'entraîner et c'est comme le vélo, ça ne s'oublie jamais. En plus, par peur d'être en retard sur le programme de Poudlard, j'ai beaucoup étudié. Je refuse de me retrouver une fois de plus dans ce sentiment d'incompréhension. L'idée d'aller dans cette école à la fois m'angoisse, mais aussi m'apporte une lueur d'espoir, car qui sait, j'allais peut-être trouver des réponses à toutes mes questions.

Ce matin, l'air est glacé, malgré tout, je décide d'aller à Poudlard à pied. Abelforth m'avait montré le chemin plusieurs fois. Il fait froid, mais je me réchauffe vite avec deux valises, qui comportent tout le matériel nécessaire des étudiants sorciers et deux trois vêtements qu'Abelforth m'avait donnés. Ils appartenaient à sa sœur défunte. Je lève la tête et aperçois ce gigantesque château qui s'étend sur des kilomètres. Je suis stupéfait, je sais que Poudlard avait un très grand prestige et j'ai pu voir de nombreuses images. Mais en vrai, c'est à couper le souffle.

Je passe près du terrain de Quidditch, j'y vois des élèves s'entraîner. Ils volent sur leur balai, concentrés sur ce qu'ils font. Dans les jardins, d'autres les observent et les soutiennent. Je continue de marcher jusqu'à l'entrée, puis je remonte le chemin arrivant devant la porte, je me sens vite désorienté. Mon regard se pose sur cette énorme et vielle porte en bois sculpté, elle est grande ouverte et n'attend que moi. Je suis complètement perdu pourtant, je sens un sentiment complètement contradictoire, de la nostalgie. Je commence à me demander si ce n'était pas une mauvaise idée, et si j'avais fui pour une bonne raison et que je me jette dans la gueule du loup. Ou alors, je peux être expulsée, si on découvre que j'ai utilisé un retourneur temps sens, attestation du ministère. Perdu dans mes pensées, je suis figé devant cette gigantesque entrée. Une petite fille me bouscule, je remarque ses longs cheveux blonds, ils brillent comme de l'or. Elle me fixa, ses yeux gris légèrement plissés, tentant de comprendre :

- Tu es nouvelle ?

- Euh... Oui, dis-je tout d'abord surprise, puis elle rit et je décide d'ajouter, qu'est-ce qui m'a trahi, le fait que je sois perdu ?

Ses joues sont légèrement rosées, à travers son sourire ses yeux gris se plissent et disparaissent. Elle me répond amusé :

- Oui en effet, mais aussi ton uniforme n'a pas de couleurs. Tu n'as pas encore de maison.

Mais oui, c'est vrai, j'ai lu que Poudlard est basé sur un système de quatre maisons, une pour chaque fondateur. Chaque maison met en valeur ses qualités. Il y avait Gryffondor, Pouffsoufle, Serpentard et Serdaigle. Toutes les maisons sont représentées par des couleurs et c'est ce dont elle me parle. Elle a l'air beaucoup plus jeune que moi, sûrement en troisième ou quatrième année. Je sors de mes pensées et souris bêtement. Pour revenir à la conversation, je lui demande :

- Et toi, tu es donc ?

- Gryffondor, notre couleur, c'est le rouge et on est les plus courageux, me dit-elle en affichant un sourire fier, j'espère que tu rejoindras notre maison, tu verras, c'est la meilleure.

Je ris et me dis que c'est le meilleur moment pour lui demander où se trouve le bureau du directeur. Elle accepte de m'y emmener avec plaisir. Sur le chemin, elle m'explique, qu'il vaut mieux pour moi que je n'aille pas à Serpentard, surtout à cause de leur préfet. Il est du genre à se sentir supérieur à tout le monde. Elle me raconte, que c'est lui qui fait la loi chez les Serpentards, qui eux s'estiment supérieurs à toutes les autres maisons et n'hésitent donc pas à persécuter les autres. Et si on ose se mettre en travers de leur chemin, on en paie les conséquences. On dirait presque qu'elle ne veut pas que je fasse la même erreur qu'elle, ce qui ne me rassure pas du tout.

Arrivées devant l'entrée du bureau, une statue majestueuse d'un aigle m'attend. Je commence sens une boule dans mon estomac, je tente que contenir ma panique alors que la voix de la fille à côté de moi résonne :

- Ne t'inquiète pas, tu vas tout déchirer, puis elle ajoute brusquement, au passage, moi, c'est Lola, en souriant fièrement.

Au moment où je m'apprêtais à lui dire mon nom, la statue de l'aigle se met à tourner pour faire place à un escalier. Les marches sont circulaires en pierre. Un jeune homme les descend, il est grand, habillé lui aussi d'un uniforme de Poudlard, mais avec une cravate verte et argentée. Il le teint pâle et les cheveux bruns. Il ne paraît pas du tout être chaleureux. Je remarque un insigne sur son uniforme et comprends qu'il s'agit du fameux préfet serpentard. Il regarde Lola, qui prise de peur, disparaît en me laissant toute seule. J'assiste à la scène, je n'ai pas le temps de réagir ou de me présenter qu'il pose un regard glacial sur moi. Puis soudainement, il me lance :

- Ils t'attendent, dans sa voix, je sens du mépris et son regard si froid me donne l'impression d'être une moins-que-rien. Plus froid, le gars, tu meurs.

Je conclus que ce que m'a dit Lola est vraie. Je décide de détourner le regard et de m'avancer vers l'escalier. En montant les escaliers, je le vois partir, je sens la colère monter en moi, il n'a aucun droit de me prendre de haut comme ça. Je souffle un bon coup et reprends mon calme. J'arrive dans le bureau du directeur. C'est une grande pièce avec de nombreux portraits accrochés au mur, de nombreux livres et un bureau au centre.

Un vieil homme est assis sur son bureau, il doit s'agir du directeur Dippet. À côté de lui, un autre homme qui ressemble étrangement à Abelforth, ça doit être son frère Albus Dumbledore. Les deux se tournent vers moi, surpris, le directeur me dit d'un air interrogateur :

- Jedusor a déjà fini de vous expliquer les modalités.

Je commence à paniquer, Jedusor doit être le nom de ce préfet de Serpentard et il ne m'a rien expliqué du tout. Prise de cours avec leur regard interrogateur et ne voulant absolument pas me faire remarquer, je décide d'acquiescer. Il sourit et me dit :

- Il s'agit de l'un de nos meilleurs élèves, il est très studieux et consciencieux, si vous êtes en difficulté n'hésitez surtout pas à aller le voir, me dit-il avec un grand sourire s'affichant sur son visage assez fier.

J'acquiesce encore une fois, ne voulant pas briser l'image de leur élève prodige. Dégouté, je me rappelle que je suis censé savoir à quoi m'attendre, ce qui n'est pas du tout le cas. Je vois un chapeau posé sur son bureau, je sais qu'il s'agit du chapeau qui permet de répartir les élèves dans différentes maisons. Merci, à tous les livres d'Abelforth. Par contre, ça ne me dit pas ce que je dois faire ; rentrer dedans, faire un sortilège...

- Eleanor Solina, c'est ça ? Dit-il en me ramenant à la raison

Je hoche la tête en signe d'approbation puis je remarque alors que le directeur me fait signe de venir m'asseoir, ce que je fais sur-le-champ. Dumbledore, me pose le chapeau sur la tête. J'entends une drôle de voix dans ma tête  ; alors, alors... tu es très courageuse et déterminée et tu ferais n'importe quoi par amour, en revanche, je sens de vouloir une rage de montrer ses preuves... Tu as une sagesse et beaucoup de réflexion... Tu n'es pas d'ici... Et tu t'es beaucoup battue... Ce qui me laisse penser que tu serais bien à Gryffondor... Mais je sens que tu ne veux pas te faire remarquer, être discrète... Bon...

- SERDAIGLE, cri le Choixpeau.

C'est la fin de ce 1er chapitre, j'espère qu'il vous a plu. J'ai adoré l'écrire. N'hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires ce qui me permettra de m'améliorer.

Je vous posterai le chapitre 2 à la suite et le chapitre 3 samedi prochain. ;)

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