Chapitre 2

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- SERDAIGLE, cri le Choixpeau.

J'expire un grand coup. Je sens un soulagement de ne pas être à Serpentard. S'ils sont tous comme Jedusor, ça aurait été l'horreur. Je relève légèrement la tête pour voir la réaction de Dumbledore et du directeur. Ils ont l'air assez satisfaits. Dumbledore se tourne et prend un papier, avant de me le tendre :

- Voici ton emploi du temps, tu pourras commencer dès demain, dit-il sur un ton assez bienveillant.

Je le saisis, je parcours le nom des matières. J'ai du mal à réaliser que je vais assister à tous ces cours plus intéressants les uns que les autres. Puis, je prête attention aux maisons associées aux cours : botaniques avec les Pouffsoufle ; métamorphoses avec les Gryffondor ; potions avec les Serpentard ; ... Une voix m'arrache de mes pensées, c'est celle de Dippet ordonnant à Dumbledore de me montrer où se situe ma salle commune. Dumbledore apparaît indisposé et lui explique qu'il a un imprévu. Son regard se pose sur moi et il précise le chemin vers la demeure des Serdaigles.

- Elle se trouve dans l'une des tours de l'aile ouest et pour y rentrer, il faut répondre à une énigme. Un jeu d'enfant, tu vas voir. Tu penses t'en sortir ?

Dites-moi que c'est une blague ? Vraiment, une des tours ? Une énigme ? Je ne vais jamais m'en sortir... Mais son regard en dit long. Je comprends qu'il attend plus un oui qu'autre chose donc je complais timidement.


- Parfait, à bientôt en classe de métamorphoses.

Il me sourit dans l'optique de me rassurer, mais ce n'est pas du tout efficace. Assez fatigué des évènements, je ne bataille pas et me lève. Je redescends l'escalier. Trois voies s'offrent à moi et je suis désorientée. Rien ne se passe comme je l'espérais. Je décide de me diriger vers l'aile ouest, optimiste de trouver sur des Serdaigles assez bienveillants pour me guider. Après quelques couloirs traversés, j'inquiète, je ne croise personne. Je continue alors de m'enfoncer dans le château sauf que cette fois, je n'ai aucune idée d'où j'ai atterri. L'ambiance apparaît plutôt inhabituelle, pas un bruit, pas un élève. Mes bras sont douloureux sous le poids de mes deux valises. 

Je choisis donc de faire demi-tour quand j'entends un hurlement. Je reconnais la voix, je décide de me cacher derrière une poutre et observe. Ils rentrent dans une classe vide. Je distingue un garçon blond-platine qui porte les couleurs de Serpentard et Lola... C'est la quatrième année qui m'a aidé à trouver le bureau du directeur. Il la tire dans la pièce, et elle crie des « Lâche-moi Malfoy ! ». Je ne les vois plus et les entends à peine, je me rapproche.

Il lance un sort qui la maintient au mur et dit :- C'est Jedusor qui me l'a appris celui-là, bon, passons aux choses sérieuses, je vais te faire renoncer l'envie de te mêler de ce qui ne te regarde pas ! Son ton est arrogant, c'en est énervant.- Lâche-moi !- Oh non, tu connais les conséquences, tu aurais dû y réfléchir à deux fois avant de fouiner comme ça.- J'arrêterai, je te promets, lâche-moi, s'il te plaît, Abraxas. Elle le supplie et je sens un pincement au cœur. C'est affreux.- Où est passé ton courage la Gryffondor ?

J'entends ses sanglots, je suis écœurée. La colère monte en moi. Il s'en prend à une quatrième année comme ça, je vais lui faire ravaler ses menaces. Dans un élan d'indignation, j'ouvre en grand la porte de la pièce et crie :

- Lâche-la de suite !

Le serpentard se retourne, stupéfié, il ne s'attendait pas à tomber sur quelqu'un. Dans son étonnement, le sort qui retient Lola disparait. Je lui lance un regard pour lui dire de s'en aller. Elle s'enfuit. Le serpentard me dévisage, cependant cette fois la surprise est remplacée par de la rage. Ses yeux sont menaçants, mais ils ne me font pas peur et il le sent.- Tu es qui, toi au juste !?Refusant de lui dire mon nom, je réponds brusquement :- Celle qu'il ne faut pas énerver !Alors pour ma défense, ça sonnait beaucoup mieux dans ma tête... Je m'apprête à dégainer ma baguette. Sa rage se calme instantanément, laissant place à l'effroi. Il paraît terrifié. Je ne pense pas être si puissante. Puis, je me rends compte que ce n'est pas moi qu'il voit, mais juste derrière moi, d'où une voix assez grave et contrariée retentit :— Malfoy, laisse-nous...

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