Chapitre 20

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Point de vue de Marilou :

- Madame ?

- Oui, je réponds sortant de mes pensées.

J'enroule mes mains dans mon collier. C'est le seul anti-stress efficace. Je regarde le médecin m'attendant au pire. Il me sourit gentiment et me dit :

- Son état s'est stabilisé. Elle va mieux.

J'expire un bon coup. Je sens tout mon corps se détendre. Je souris soulagé.

- Je peux la voir.

- Bien-entendu soyez juste prudente.

- Ne vous inquiétez pas je connais la procédure.

Je rentre dans la chambre d'hôpital. Les rideaux sont fermés laissant entrer qu'un petit filet de lumière. Elle est assise sur le lit. L'une de ses mains est attachées au lit. Elle détourne son regard de la fenêtre en me voyant arriver. Elle sourit fièrement. Ça faisait une éternité que je ne l'avais pas vu sourire. Entre son mari violent en prison et son fils mort. Elle n'avait aucune raison de sourire. Son visage heureux illumine la pièce et me fait instinctivement sourire aussi. Elle ouvre ses bras en grands et s'écrit :

- Ma grande et belle fille. Viens dans mes bras.

Je m'approche m'installe dans ses bras. Tout me parait si paisible d'ici. Ma mère m'avait vraiment manqué ces dernières années. Derrière cette affreuse odeur d'hôpital, j'arrive à sentir la douce odeur de ma mère. Je la regarde me replongeant dans cet univers qui avait disparu au fils des années. Des petites rides marquent sont visages et prouvent que le temps passé. Son regard croise le mien et elle me demande pleins d'enthousiaste :

- Alors comment va ton frère ? Tu sais quand il va venir me voir ?

Mon sourire disparait instantanément. Je sens toute la joie de mon corps cesser. C'était trop beau pour être vrai. Je me relève et tente de ravaler toutes mes larmes. Je vois cet instant de bonheur partir en fumé. Elle me regarde toujours avec cet air interrogatif. Mon cœur se resserre à l'idée de ma réponse :

- Maman, il ne viendra pas. Il ne peut pas.

- Comment ça ? J'ai bien le droit de voir mon fils quand même. C'est l'hôpital qui veut l'en empêcher ?

- Non, maman. Il n'est plus là. Il nous a quittés.

- Menteuse ! Tu veux me l'enlever c'est ça. C'est pour ça que je suis ici. Vicieuse menteuse !

Elle se lève brusquement dans l'optique m'approcher, mais son bras accrocher au barreau du lit. Elle hurle. Elle m'accuse. Les larmes que j'ai tentées d'étouffer refont surface. Je me tourne pour quitter la chambre quand je l'entends hurler :

- Tu verras ma belle ! La roue tourne ! Je te souhaite tout le malheur du monde !

Je ferme la porte et fait signe à l'infirmier d'y aller. Je pars près du comptoir pour signer des papiers pour ma mère. Après une discussion avec le médecin qui m'explique que dans cet établissement elle ne pourra pas faire de tentative de suicide. Je le remercie puis sort de l'hôpital. Mes amies me manquent, il est temps pour moi de rentrer. Je me dirige vers le chemin de traverse pour m'acheter un billet de train en direction de Pré-au-Lard. Il n'y malheureusement aucun train direction Poudlard sauf celui de la rentrée.

Après des longues heures dans le train, je distingue Pré-au-Lard au loin. Un sourire d'affiche sur mes lèvres. Je vais faire la surprise aux filles. Je vais arriver juste avant le bal. Il me manque une robe mais ce n'est pas grave. Sara va sûrement me faire un sermon, car je ne les ai prévenus et Eleanor sera pliée de rire. J'attends patiemment l'arrêt du train et que tout le monde sort pour descendre. Arrivé dehors, je remarque l'arrivée du printemps. Les fleurs qui bourgeonnent et les petites pousses qui se dégage des branches d'arbre. Je marche sur le chemin pour aller à Poudlard quand je vois un homme qui a une drôle de ressemblance avec le professeur Dumbledore. Je m'approche et déduit qu'il doit s'agir d'Abelforth Dumbledore son frère.

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