Point de vue Eleanor :
Mes pieds s'enfoncent dans la neige, chaque pas m'épuise, sans oublie le froid qui parait s'incruster dans ma peau. Avec l'humidité, mes cheveux sont trempes, ce qui m'offre la joie d'avoir des gouttelettes glacées qui frôlent ma peau et me fais frisonner. Je crois que si je n'arrive pas vite au château je vais me congeler sur place. Machinalement, je fais glisser le retourneur de temps autour de mes doigts, c'est rassurant de l'avoir. Si seulement je pouvais savoir où est ce que Jedusor l'a caché. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ouvre le livre et je n'ose même pas imaginer ce qui pourrait faire avec. Enfin, là, il faut à tout prix que je retrouve les filles, en plus du froid et les courbatures qui se font sentir, je n'ai aucune idée d'où je suis, ni comment en sortir. Je me dis que les filles pourrait m'avancer dans ce mystère.
Je me dirige instinctivement vers Poudlard, empruntant la même route que pour mon premier jour. Je ressens la nostalgie d'une moi qui ne savais rien. Elle n'avait aucune idée de qui elle était et n'imaginait pas tous ceux qui pouvaient se cacher derrière cette école. Je remarque que la neige parait s'effacer plus je m'approche de Poudlard telle une illusion. Au loin, le terrain de Quiddich est désert, pas une personne dans les gradins, pourtant j'ai l'impression de voir une petite silhouette courir. Je ne comprends pas, je ne suis pas censé être seule ? Il s'agit peut-être de Sara ou Marilou ? Je décide de continuer mon chemin vers les dortoirs.
Arrivé je monte escalier et atteint notre salle commune. Je traverse le couloir, ouvre cette vielle porte grinçante. La pièce se révèle vide, ni Marilou ni Sara ne s'y trouve. Je n'ai aucune idée d'où elle peut bien être. Je ressors, je ne peux pas rester bloqué. Où alors sont-elles déjà parties ? Mais comment ? Non, elles ne m'auraient pas laissées. Je décide de regarder par la fenêtre, elles sont probablement en chemin. Je vois une silhouette partir de l'école. Je crois que c'est la même que j'ai aperçu dans les gradins. J'attrape ma baguette et cours jusqu'à la sortie. Chacun de mes muscles crient de froid et fatigue, mais je suis bien trop préoccupé pour les écouter. Je traverse les couloirs, qui semblent tous plus interminables les uns des autres, pour hurler à l'ombre de s'arrêter. Surprise, elle s'arrête, mon cœur bombarde dans ma poitrine, ma respiration se fait autant entendre qu'un train prêt à quitter sa gare. Je m'avance dans sa direction, quand soudain tous mes muscles s'arrêtent, plus aucun bruit ne se dégage de mes expirations. À vrai dire, je ne respire plus du tout, mes yeux était hypnotisé par la silhouette qui venait de se retourner. J'étais horrifié, surement en train d'halluciner aussi. Un sourire apparu sur son visage :
- Bonjour, moi.
Je n'arrive pas à en croire mes yeux. Je suis en train de perdre la tête. Je ne comprends plus rien. Je m'approche, terrifié, puis assez fasciné. Je reste un instant sans pouvoir formuler aucune phrase. Enfin, je regarde autour de moi et demande :
- Où-suis-je ?
Un sourire s'élargie sur son visage, un sourire noir et sombre qui me fait froid dans le dos. J'attrape ma baguette en position de me défendre. Elle me répond sur un ton loin d'être amicale :
- Je vois que tu comprends vite.
- J'hallucine ?!
- Tu n'es pas la bienvenue dans ce livre !
Je n'arrive pas à y croire. Il s'agit de moi ? Son regard, son sourire sont semblables aux miens pourtant je n'y retrouve rien. Une haine articule les traits de son visage. Elle sort une baguette identique à la mienne, puis son sourire disparait, ses sourcils se relève légèrement afin de me faire comprendre que le combat va commencer. Je suis entièrement dépassée néanmoins j'arrive à me protéger de ses attaques toutes plus violentes les unes que les autres. Je commence à me demander si les filles vont bien. Je n'ai pas le temps d'y penser, mon attention se reporte sur les attaques qui se multiplient m'épuisant de plus en plus. Je sens la fatigue s'affirmer, m'obligeant à perdre le fils.
- Experliarmus
Ma baguette se voit propulser, je n'ai pas le temps de la rattraper, je suis expulsé au sol. Mon ventre me brule, elle ne m'a pas loupé. De ce point de vue là, je peux vraiment être une garce. Je la vois s'approcher de moi prêt à rendre le coup de grâce. Je me dépêche de courir vers ma baguette en dépit de mon corps qui me hurle d'abandonner. Arrivé à destination, j'attrape ma baguette avant d'être envoyé valser violemment contre l'un des murs du château.
- Aie ! Ce n'est franchement pas sympa.
- Je ne suis pas là pour être "sympa".
- En effet, c'est pourquoi tu peux surement m'être utile, je songe
Je me relève sur les jambes toutes tremblantes, ayant perdu le sens de l'équilibre. Je m'appuie contre le mur et répond à ses attaques. Elle s'approche, me bloquant contre ce mur qui maintient debout. C'est perdu d'avance. Je décide de lâcher ma baguette, l'entendant rebondir sur les pierres.
- J'abandonne.
Elle parait surprise et j'en profite de cette seconde désemparé pour lui extorqué sa baguette après lui avoir bondi dessus. Je suis à quelques mètres, mes jambes semblent porter le poids du monde, mais j'arrive à lancer :
- Legimentis
Merci Jedusor pour le sort. En un instant, j'accède à cet esprit qui regorge de mes souvenirs, mais aussi de ceux de Marilou et Sara. J'observe Marilou en train de pénétrer dans une maison pour utiliser de la poudre de cheminette puis Sara, elle, se trouve dans une tout autre maison à la campagne. Je tente de recentrer mon attention sur ce qui m'intéresse. Où suis-je ? Cet esprit est pire qu'un puzzle, tout s'entremêle et rien n'a de sens. Je tente de m'accrocher à mes souvenirs, mais je perds le fils. Je revois, le manoir des Malfoys, j'y aperçois une bataille, puis le retourneur de temps, une potion, j'y vois Poudlard. Une douleur insoutenable prend mon esprit, je crois que j'ai énervé le livre. Je hurle :
- Qu'est-ce que je t'ai fait ?!
Tout l'esprit devient blanc, vierge comme les pages. Alors que je tente de comprendre, des taches de souvenirs m'entoure pour n'en former plus qu'un. Je me vois, j'ai le retourneur de temps autour du cou, je suis porte l'uniforme de Poudlard. J'entends des cris, des pleurs, je garde mon sang froid et fait tourner le collier. Une voix me chuchote "regardes, tu n'es pas digne pour ce livre". Je ne suis pas à Pré-Au-Lard, je suis dans Poudlard. Plus je fais tourner le sablier du retourneur, plus la pièce où je me situe change. Le soleil se lève, puis se couchée. Je suis en train retourne dans le passé, après seulement quelques minutes, je m'arrête. Je m'attendais à me trouver dans la même rue qu'Albelforth m'a découverte, pourtant, je suis toujours à Poudlard, sachant exactement où je dois aller. Je suis loin d'être perdu, ni d'avoir perdu la mémoire dans cette scène. Je n'arrive pas à y croire. Ce n'est pas mon premier voyage. Je pensais avoir compris ce que je fais ici, à cette époque et si je mettais tromper sur toute la route.
J'inspire un grand coup, reprend mes esprits " je ne suis pas digne parce que j'ai voyagé dans le temps", la même voix de tout à l'heure me répond "tu as détruit un équilibre important". Un silence persan s'installe, mais ne dure pas bien longtemps, je l'interroge "je ne comprends rien". "Tu as modifié le cours du temps. Par ta présence et celle de ton coéquipier" Mon coéquipier ? Je n'étais pas seule à voyager dans le temps. Je suis abasourdi.
Je dois sortir d'ici, d'urgence. Je recule de quelques pas, devant moi, mon sosie reprend ses esprits, son regard est empli de haine. Je l'entends marmonner :
- Tu vas me le payer.
Je n'ai en aucun cas la force de me battre, je n'arrive même pas à tenir debout. Je décide donc de suivre la première idée qui me vient. Je chuchote de manière à ce qu'elle ne m'entende pas "Wingardium Leviosa". Je relève mes yeux sur elle, elle arrive sur moi en furie. À quelque centimètre de moi, elle s'écroule après qu'une buche de bois l'ai percuté en vol. Oups... Enfin, j'ai failli y passer. Je reste un instant à reprendre mon souffle, à me maintenir de debout, tout mon corps hurle de douleur. J'abaisse mon regard un instant et souris. Je suis quand même dans un meilleur état que celle qui se retrouve inconsciente à mes pieds. Si l'on m'avait dit ce que ce livre faisait, je l'aurais laissé à Jedusor.
Arrivé dans la grande salle, tout mon corps s'effondre sur un banc. Je n'ai plus la force de rien. Même respirer parait être invivable. Vite que les filles arrivent. Je sens mes paupières de plus en plus lourdes, tout mon corps s'engourdit, même mes pensées semblent me peser. Je ne peux pas dormir ! ... Non... Aller Eleanor... S'il te plaît...

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Anytime...
Fiksyen PeminatEleanor est inconsciente et enrobée dans la neige la nuit du 24 janvier 1944. Elle n'a plus aucun souvenir, juste un retourneur de temps et l'uniforme de Poudlard. D'où vient-elle ? Et comment est-elle arrivée ici ? Dans le but de raviver ses souve...