Chapitre 28

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- Eleanor ! Eleanor ! S'il te plait, réveil toi.

- Elle n'a pas l'air de se réveiller. Aller la belle au bois dormant ! On a besoin de toi. 


...


- Qu'est-ce qui s'est passé ?!


...


- Elle va s'en sortir, elle juste besoin de repos. 


...


Tout mon corps semble peser des tonnes, l'idée de bouger me procure une abominable douleur. Même respirer est un effort surhumain. Je tente en vain de me réveiller quand j'entends l'infirmière :

- Repose-toi, tu n'es pas encore prête à te lever.

Je retombe instantanément dans les bras de Morphée. J'étais incapable de penser à quoi que ce soit. Jedusor pouvait bien détruire le monde, je m'en fichais. Je n'en ai pas la force.


...


La lumière du jour pris place dans l'infirmerie, j'entre ouvert l'œil, la pièce est calme et vide. Je fais appelle à ma mémoire afin de comprendre comment je suis arrivé ici. Tout me revient, le livre, le combat, les souvenirs, rien que d'y penser, une intense migraine se manifeste à l'intérieur de mon crâne. Alors que je pense à m'assoir, j'aperçois une silhouette au pied de mon lit. Je suis prise de panique et je cherche ma baguette. Je réunis toutes mes forces pour me lever, persuadé d'être en danger, mais il se retourne. Il s'approche, entre dans la lumière, me permettant de distinguer tous les traits familiers de son visage. Le voir allège mes pensées comme respirer un nouvel air, plus propre, plus sain, plus sûre. Je l'interroge quand même :

- Abelforth ?

Il hoche la tête, il n'a pas changé d'un poil. Sa barbe, son air de marbre et ses yeux inquiets sont les mêmes. Je ressens une chaleur dans ma poitrine, sa présence m'apporte un confort. Il m'avait manqué. Il m'aide à m'assoir et prend place sur ce lit peu confortable juste à côté de moi. Il me sourit et me demande : 

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

 Devant sa bienveillance, je m'effondre dans ses bras, je n'arrive pas à retenir les larmes. J'avais oublié ce que c'était d'être en sécurité. Je lui réponds tout de même entre deux larmes :

- Cette semaine ou depuis que je suis partie ?

Il sourit à mon ironie, je crois qu'il se sent désolé de pas pouvoir veiller sur moi ici. Dans ses bras, je l'entends ronchonner dans sa barbe : 

- Albus, ne t'as pas aidé, comme d'habitude. Il ne pense qu'à lui. 

- Ce n'est pas sa faute, c'est la mienne.

Il ne parait pas très convaincu, de toute façon quoi que je dise, sa relation avec son frère reste complexe. Il n'en parle pas souvent, mais quand il le fait, ce n'est pas en bien. Il me prend dans ses bras et la discussion commence. Avec toutes les enquêtes des ministères, je ne pouvais plus lui communiquer ce qui se passait à Poudlard. Alors, je lui raconte tous : mon premier jour catastrophique, Jedusor, aussi le retourneur de temps. J'arrive à voir sur le visage habituellement de marbre que lui non plus n'aime Jedusor. Surtout quand je lui raconte le soir du bal où il a tenté de me tuer. Plus mon histoire défile, plus je réalise la folie de ces dernières semaines. Je continue sur la fois, j'ai été enfermé dans les toilettes et quand il est rentré dans l'esprit de Marilou. Puis il me demande si c'est à cause lui que je suis ici, à l'infirmerie. Je lui explique l'histoire du livre ce qui le fait rire et ironiquement me lance :

Anytime...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant