Chapitre 18 - Drôle de sensations

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La colère encore présente, Lexa se rend à son appartement et prend ses affaires. Elle ne prend que le strict nécessaire. Dans son sac, quelques jeans, des t-shirts et sa trousse de toilettes. Rien de plus. Elle ne veut pas s'encombrer et elle n'a pas besoin de plus.

Cependant, elle remarque son appareil photo posé sur le bar. C'est un reflex basique. Elle n'a que quelques objectifs mais cela lui suffit. Elle aimerait le prendre mais ce n'est pas vraiment utile.

- Oh et puis merde ! S'écrit-elle

Elle prend le petit appareil et le fourre dans son sac parmi les vêtements. Au moins elle aura une activité et elle pourra se remettre à la photo.

Elle ne cherche pas à prendre sa voiture, elle a envie de retrouver sa moto. Et si le kidnappeur arrive au moins sa moto sera plus facile pour le suivre. Alors elle met son casque et prend la route à toute vitesse. Elle veut sentir le vent, sentir ces sensations qu'elle aime tant.

Quand elle arrive à l'adresse indiquée, elle ne s'attendait pas à être ici. C'est le seul quartier de BraidWoods où elle n'est jamais allée, le plus riche aussi.

La maison de la famille Griffin s'étend sur deux étages. Une grande façade blanche se tient là parsemée d'immenses baies vitrées . La maison semble bien grande et spacieuse. Une seule chambre doit bien faire la taille de sa maison d'enfance, cette maison qu'elle déteste toujours autant. Elle n'est pas retournée depuis un moment. Mais elle le fait pour son propre bien.

Elle essaye de rentrer dans l'enceinte du bâtiment mais un grand portail en bois blanc se tient devant elle. Elle n'a aucun moyen de l'ouvrir. A côté, elle remarque cependant un petit boitier, un interphone à peine plus grand que son téléphone. Elle appuie sur le petit bouton et une voix fatiguée lui répond.

- Dr Griffin c'est Lexa Woods.

- Je t'ouvre.

La cinquantenaire semble fatiguée et stressée. Sa voix est pâteuse, comme si elle avait bu, ou comme si elle venait de se réveiller.

Lexa gare sa moto sur le parvi et descend. Elle arrive devant la maison, un sac à la main, et avant qu'elle n'est le temps de sonner, la porte s'ouvre soudainement. Elle retrouve Abby, les traits tirés de fatigue.

- Je t'attendais. Dit-elle

Lexa rentre sans dire un mot. Elle est en colère contre cette femme. Les mesures de sécurité n'ont pas été correctement prises.

- Où sont les policiers censé être de garde ? Demande la brune

- Ils font des patrouilles pour s'assurer que personne ne soit là.

Lexa hoche la tête. Au moins le travail est fait.

- Rendez vous compte de l'inconscience que vous avez eu ? S'exclame-t-elle

- Je sais. Soupire le docteur. J'aurai du vous prévenir mais les infirmières étaient tellement médiocres que je ne pouvais pas laisser Clarke là bas plus longtemps.

- Ca je vous l'accorde...

- Je ne m'attendais pas à ce qu'une telle chose arrive...

- Il aurait pu arriver bien pire Abby... Clarke aurait pu être kidnappé une seconde fois. Votre erreur aurait pu être fatale.

Lexa ne cherche pas à blesser la mère déjà déboussolée. Elle cherche seulement à lui faire prendre conscience. Les yeux de celle ci s'emplissent d'ailleurs de larmes. Elle sait qu'elle n'aurait pas du faire ça.

- Au moins tu es là maintenant...

- Je ne sais pas si c'est une nouvelle réjouissante. Mais peu importe. Je veux une visite de la maison de fond en comble, je veux connaître les points les plus sécurisés et les moins sécurisés. Et je veux savoir où est Clarke en permanence !

I'll Be Your HomeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant