Le lendemain matin, un appel réveille soudainement Lexa bien trop tôt. Elle décroche avec une voix pâteuse et rocailleuse.
- Allô ? Dit-elle
- Woods c'est Gustus. J'espère que je ne vous dérange pas
- Bonjour Gustus. Non non vous ne me dérangez pas. Qu'est ce qui vous amène ?
- Nous sommes sur l'affaire Griffin. Charlotte est venue nous voir hier. Elle nous a informé n'avoir pas plus d'éléments à nous donner.
- Elle nous a déjà bien aider. Je ne pense pas qu'elle puisse le faire davantage.
- Vous avez raison. C'est pourquoi j'aimerai que vous essayez d'avoir des informations de la part de Clarke.
- Comment ça ?
- Essayez de la faire parler. Demande Gustus. Posez lui des questions sur ce qu'elle a vécu là bas.
- Elle n'est absolument pas prête. Et vous savez comme moi qu'un interrogatoire doit être encadré.
- Je le sais bien mais c'est impératif. Nous devons l'interroger au plus vite. Soit vous réussissez à la faire venir au poste, soit vous soutirez des informations par vous même. Vous avez une semaine à partir d'aujourd'hui Woods. Si vous ne réussissez pas, c'est moi qui viendrai.
Lexa n'a même pas le temps de répondre que celui ci raccroche déjà. La policière laisse échapper un long soupir et la colère monte très vite en elle. Il l'appelle tôt et en plus il veut absolument que Clarke parle.
Elle ne comprend pas la réaction de Gustus. Elle sait que Clarke devra un jour être interrogée, mais elle n'est pas prête. pas encore. Elle continue de parler peu. Hier était étonnant et presque exceptionnel. Et après avoir regardé le film, elle n'a pas dit un mot à Lexa, même pas un bonne nuit quand elle est sortie de la chambre.
Lexa se lève de son lit et ouvre ses volets. Cet appel lui a coupé l'appétit. Alors elle ne descend même pas manger quelque chose. Elle se contente de prendre une douche pour se réveiller. Quand elle rentre dans la petite cabine, l'eau froide et apaisante calme sa colère. Elle n'a pas le droit d'être dans cet état en ce moment, pas pendant ses gardes. Pourtant, elle ne peut s'empêcher de sentir une haine grandir en elle. Une haine envers ce fou qui a kidnappé Clarke. Une haine envers Gustus qui veut faire les choses trop vite. Une haine envers ses parents. Une haine envers son enfance. Une haine envers la vie.
Et d'un coup, sans qu'elle ne comprenne pourquoi, une larme coule sur sa joue. Elle l'efface vite d'un revers de la main et la goutte d'eau sèche aussitôt. Lexa ne pleure pas, elle n'a pas le droit de pleurer, jamais.
Quand elle sort de la douche, elle remet son masque et ses barrières. Elle reprend son air impénétrable et s'habille de sa tenue habituelle. Pour accompagner Clarke en ville, elle ne doit pas mettre de signe distinctif. Personne ne doit savoir qu'elle est de la police. Cela pourrait réveiller les rumeurs.
Elle descend alors en bas, son talkie walkie et son revolver accrochés à sa ceinture. Son visage passe très vite à la surprise quand elle aperçoit Clarke dans la cuisine entrain de manger un petit-déjeuner. Il n'est pas copieux mais il sera suffisant.
- Bonjour Clarke. Se contente-t-elle de dire
La blonde répond d'un hochement de tête. Elle ne semble pas réveiller et ses yeux sont à peine ouverts.
Lexa ne l'embête pas plus. Elle ne fait pas non plus la discussion, ce n'est pas dans ses habitudes et elle ne va pas faire semblant. Elle prend une tasse et se sert un café. Le temps que celui ci se fasse, elle fait une ronde et part saluer les policiers en garde. Elle ne connaît pas ceux là, elle ne les a jamais vu et ne s'attarde pas.
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I'll Be Your Home
أدب الهواةC'était il y a 7 ans déjà. Pourtant, quand Lexa retrouve le dossier, elle s'en souvient comme si c'était hier. A l'époque elle n'avait que 15 ans, Clarke 13. Elles ne se connaissaient pas bien qu'elles étaient dans le même lycée. Elles n'ont jamais...
