Cela fait une semaine que Lexa est enfermée ici sans pouvoir ne serait ce qu'apercevoir la lumière du jour. Depuis, son estomac n'a pu recevoir qu'une seule fois quelques denrées apportées par Costia. Elle les a mangé, sans trop d'envie. En vérité elle n'a même pas faim. Son ventre refuse toute nourriture, noué de chagrin. Les larmes ne coulent pas, son visage n'est en aucun cas empli de tristesse. Mais son coeur, lui, il saigne.
Autour d'elle, il n'y a plus que le passé. Il l'encercle et l'étouffe. Son esprit est en boucle. Il lui montre ce qu'elle s'oblige à oublier depuis tant d'années, ses grands parents. Ce n'est pas tant leur image qu'elle veut effacer mais la douleur lancinante dans sa poitrine et son cœur déchiré.
Assise sur le sol abrute, un bruit attire soudainement son attention. Elle commence à reconnaître ce son, quelqu'un arrive. Ils viennent bien plus souvent qu'elle ne le pensait en réalité.
Quand la silhouette apparaît enfin, elle reconnaît cet homme. Comme toujours il porte cette cagoule cachant en grande partie son visage et son modificateur de voix. Elle n'a pas réussi à l'identifier. Sa silhouette est assez petite pourtant, et mince. Mais elle n'arrive pas à reconnaître cet homme seulement avec ces indices.
En s'approchant, il ouvre a demi battant la porte et lui balance quelques morceaux de pains avec une bouteille d'eau. Avec cela, il pose juste devant une bassine remplie d'eau avec un gant de toilette et un savon.
- Tu as intérêt à être lavée quand je reviens. Dit-il d'une voix de robot.
C'est la première parole qu'il lance. Pas de bonjour, rien. Lexa commence à en prendre l'habitude. A chaque fois qu'elle le voit il se contente de donner quelques ordres que Lexa n'exécute jamais. Les formules de politesse sont bien loin avec lui.
- Vous pouvez me dire ce que vous voulez je n'obéirai pas à un homme qui n'a pas la décence de parler à visage découvert. Cri Lexa
L'homme commence à s'habituer au caractère de sa prisonnière. Pourtant, celui ci le met toujours autant dans une colère folle.
- Tu veux peut-être écoper des mêmes sévices qu'il y a deux jours ? Aboie-t-il
A ces paroles, le dos de Lexa lui brule soudainement. Elle se souvient encore du fouet qui s'abattait sur sa peau nue. Une punition qu'elle a enduré en ayant refusé les avances de Costia.
- Vous n'êtes qu'un enfoiré ! une ordure !
- Et toi tu n'es qu'une chienne !
- Osez le dire à visage découvert ! Vous n'en avez même pas les couilles !
- Crois moi, tu n'as pas envie de connaître mon identité.
- Et pourquoi cela ?
- Tu t'en voudrais de ne pas avoir compris depuis le début, de ne pas avoir décelé mon identité.
- Qui que vous soyez je n'ai pas peur de vous ! Aboie Lexa
Elle ne voit pas les lèvres de l'homme mais elle peut jurer l'avoir vu sourire d'une façon sournoise. Derrière les barreaux, du côté de la liberté, il arbore un regard diabolique que Lexa déteste.
- Montrez vous ! Le defie la policière.
Et comme si ses paroles étaient un ordre, l'homme ôte sa cagoule. Pour la première fois, Lexa découvre le visage de celui qui a laissé des traces indéllibiles dans sa vie et celle de sa famille mais aussi dans celle de Clarke. Seulement, elle n'a pas le temps de l'insulter ni de dire un seul mot qu'elle vomit le peu qu'elle a à même le sol.
La colère est trop forte, la rage l'emporte. Elle renvoie tout ce qu'elle peut.
Devant elle se tient un homme cinquantenaire, le crâne rasé et une légère barbe de trois jours sur son menton. Il a les traits fins, presque féminins. Son regard n'a pas une once de plaisanterie et son sourire trace un air sournois.
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I'll Be Your Home
FanfictionC'était il y a 7 ans déjà. Pourtant, quand Lexa retrouve le dossier, elle s'en souvient comme si c'était hier. A l'époque elle n'avait que 15 ans, Clarke 13. Elles ne se connaissaient pas bien qu'elles étaient dans le même lycée. Elles n'ont jamais...