I'll Be Your Home

Chapitre 28 - A bout de force

Rentrer de chez la psychologue, Clarke refuse catégoriquement de manger. Sans rien dire, elle s'isole dans sa chambre et s'endort aussitôt. Lexa n'a pas la force de la contredire. Voir Clarke ainsi la ramène à cette époque qu'elle déteste tant. Alors elle se contente de manger seule et part elle aussi se coucher.

•••

De vives cris résonnent dans l'appartement. On entend des pleurs venus du fond de la gorge. Des supplications. Lexa finit par se réveiller en sursaut et saute de son lit en direction de Clarke. Elle prend son arme de service, juste par prudence, mais au fond d'elle, elle sait ce qui l'attend.

Elle ouvre la porte délicatement. Elle ne veut pas effrayer la jeune blonde. Alors elle marche doucement. Et essaye de réveiller Clarke d'abord délicatement. Puis elle finit par la secouer les cris devenant de plus en plus fort.

La jolie blonde se réveille, complètement déboussolée et perdue.

- Il est là ! Il est là ! Dit-elle a bout de souffle, les larmes coulant à flots sur son visage. Il veut me tuer. Et te tuer aussi. Il est là !

- Non il n'y a personne Clarke ce n'était qu'un cauchemar. Tout va bien.

- Je te dis qu'il est là !

- Tu es en sécurité ici. Il n'y a aucun danger.

La jeune femme n'en ai pas sure. Cela paraissait trop réel. Il semblait réellement être là. Mais elle ne dit rien. Elle est trop occupée à se concentrer sur sa respiration. Elle suffoque. Sa poitrine la compresse et lui cause une douleur insupportable. Elle n'arrive plus à respirer, son coeur s'emballe, sa tête lui fait atrocement mal et de léger vertiges la prend. Elle va mourir. Elle le sent. La fin est proche. Sa poitrine semble se serrer et écraser ses poumons. Si fort qu'elle se sent partir.

- Clarke ! Clarke ! Tu m'entends ?

Lexa, a côté, semble affoler. On dirait une crise d'asthme, ou une attaque cardiaque même. Pourtant Clarke ne discerne pas ce qu'elle dit. Ses oreilles sifflent tellement fort qu'elle n'entend plus rien autour. Elle entend seulement son coeur battre comme un tambour. Elle entend sa respiration s'accélérer, son pouls devenir plus rude.

La policière s'assoit sur le lit et prend Clarke par les épaules. Elle essaye de faire quelque chose. Son visage laisse une expression grave s'afficher. Est-elle inquiète ? Elle n'a jamais eu cette expression auparavant.

Mais la policière sort de la chambre. Elle revient quelques secondes plus tard, un verre d'eau à la main. Clarke ne l'entend toujours pas. Mais elle sait qu'elle doit prendre ce verre et le boire. Alors elle s'avance, prend le verre d'une main tremblante et le bois d'une traite.

Pendant ce temps, Lexa ouvre la fenêtre avec précaution. Elle se penche et regarde les alentours. Même si elle est à l'étage, elle doit rester prudente.

L'air frais rentre dans la pièce et fait un bien fou à Clarke. Elle reprend peu à peu ses esprits et le sifflement dans ses oreilles se stoppe. Sa respiration s'apaise, son coeur aussi.

- Ca va mieux ? Demande Lexa l'air serieux

- Oui merci...

- Je t'avais dis que c'était une mauvaise idée de parler. Soupire Lexa

- Ca ira. Dit-elle en haussant des épaules.

- Tu viens de faire une attaque de panique Clarke ! Ce n'est pas rien !

- Mh...

Les attaques de panique étaient devenues sont quotidien. Une de plus ou de moins n'y changerait rien. Elle veut seulement retourner dormir, là ou tout semble paisible quand les cauchemars ne l'atteignent pas.