Chapitre 16

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Vendredi soir. 

Je suis au bar avec des collègues de boulot, notre journée est finit. Je suis sortie tôt aujourd'hui, ça change de d'habitude. J'ai pas pris de rendez-vous, je me suis seulement occupée de mes sélections à présenter la semaine prochaine, j'en avais bien besoin de cette journée de repos tranquille au bureau. Au niveau de ma cheville, ça va beaucoup mieux. Hier ça me laissant encore un peu, j'ai mis des baskets pour éviter plus de douleurs, mais ce n'était pas si terrible que ça. Aujourd'hui, j'ai pu remettre mes escarpins et être assise à mon bureau m'a aidé à ne pas ressentir du mal. 

Enfin, je profite des discussions avec mes collègues, ça fait du bien de retrouver une bonne ambiance d'après travail, ça me manquait. C'est pas tout à la même qu'à New-York, mais ça reste sympa. La discussion finit par tourner sur mon amitié avec Tracy, visiblement tous sont fans. Je rigole en leur répondant bien volontiers, ils découvrent une Tracy différente, qui est humaine.

Mon portable finit par sonner, un SMS vient d'arriver. Je saisie mon téléphone et regarde le message, c'est Cooper, il souhaite me voir. Je soupire en finissant mon verre d'une traite et me lève. 

-Qu'est-ce que tu fiches ?

-Le boss me demande ! À plus les gars. Bon week-end.

-C'est fou, le boss ne jure que part toi !

-Ça vous dérange ? Je vous rappelle que je suis là dans le cadre d'un échange et que j'ai une promotion en jeu.

Je les regarde tous, rien d'autre à dire. Je sors du bar en payant ma part et secoue la tête, bande d'abrutis. Je retourne au bureau tranquillement, je ne dois pas me laisser abattre par ce genre de réflexion. Je suis là dans un but précis ; apprendre, progresser et me préparer à un poste à responsabilité.

Je finis par arriver au bureau, le réceptionniste sourit en me voyant.

-Le travail vous manque déjà ?

-Visiblement ! 

Un petit rire sort, mais je reprends rapidement mon sérieux.

-Non, Cooper me demande. Je le rejoins.

-Pas de soucis. Bon courage avec lui.

-Merci. Et bonne soirée.

-Bonne soirée.

Je file à l'ascenseur et me regarde dans le miroir, je sors mon rouge à lèvres et en remets, il a bien filé. Je l'applique rapidement et attends que l'ascenseur s'arrête à notre étage. Je respire un bon coup quand les portes s'ouvrent, ça me stresse quand même ce genre de SMS. Je marche tranquillement jusqu'au bureau de Cooper, la porte est entrouverte, je toque. Mon patron me dit d'entrer, je pousse la porte et entre dans le bureau. Cooper est devant un placard, il range tout juste un dossier. Il se tourne vers moi, avec son sérieux habituel.

-Bonsoir. Pourquoi vouliez-vous me voir ?

-J'ai quelque chose à vous demander. Avez-vous quelque chose de prévu ce week-end ?

-Juste des visites dans la région parisienne, pourquoi ?

-Annulez-les et faites une valise. Demain matin on s'en va.

-Comment ?

-J'ai un événement particulier à Lyon, j'ai besoin de quelqu'un pour m'assister au rendez-vous. Vous venez avec moi.

-Besoin d'un assistant ? Vous savez qu'il y a d'autres personnes pour ça ?

-Vous souhaitez devenir responsable dans l'entreprise ?

-Oui, bien sûr. C'est pour ça que je suis ici.

-Alors devenir responsable c'est aussi gérer des demandes particulières de dernière minute. Soit vous venez et vous apprenez, soit vous pouvez rester chez vous mais je ne vous accorderais plus de responsabilité.

-Je ne marche pas au chantage monsieur. Le début de votre réponse m'aurait suffit. Devenir responsable, c'est aussi gérer les demandes particulières de dernière minute. Et à ce moment-là, ce n'est pas un assistant que vous avez besoin, mais une collaboratrice. Et collaboratrice, ça me parle plus qu'assistante, surtout avec mon expérience ici.

-J'ai bien saisie. Alors j'ai besoin d'une collaboratrice et vous venez avec moi.

-Pas de soucis. Vous m'envoyez les informations par mail ?

-C'est déjà fait. Et passez dans le showroom 4, j'ai une petite sélection de robe. Vous en aurez besoin d'une pour la soirée.

-On va à la soirée ?

-Oui.

-Très bien. Je vais voir si vous connaissez mes goûts.

-Si vous êtes douée, je le suis d'autant plus. Allez-y. Et on se retrouve demain matin à Gare de Lyon à six heures quarante-cinq.

-OK. J'y serais. Merci quand même de m'emmener avec vous.

-C'est normal. Vous mettrez la robe en sortie exceptionnelle, vous n'aurez rien à payer. Passez une bonne soirée.

Je comprends que c'est l'heure de partir, je redresse mon sac et m'en vais après l'avoir salué. Je me diriger vers le showroom où m'attende les robes, je souris en voyant le portant. Déjà, il y a les couleurs que j'aime et que je porte souvent ; rouge, bleu roi, bleu ciel, rose pâle et noir. Pas de blanc ou de beige, bon choix. Je regarde la longueur, ce sont des robes longue, parfait ! Même si j'aime les jupes et robes courtes, les robes de soirées sont toujours longues chez moi. 

Je regarde un peu toute les robes, une retient mon attention pour une soirée élégante. Je la sors du portant, c'est une robe noir, fourreau, avec une seule bretelle. Des perles ornes la taille à gauche et le dos, il y a des détails de plissage assez incroyable. Elle est juste sublime, très bon choix de la part de Cooper. Je vérifie la taille, c'est la bonne, et regarde la maison, c'est une nouvelle entrée visiblement, je ne la connais pas du tout. Je jette un coup d'œil aux autres, c'est tout de la même entreprise. Je m'étonne un peu mais vais enregistrée la robe en sortie exceptionnelle, je n'ai rien à payer. Je glisse ma tenue dans un sac et file, j'ai encore des choses à préparer pour ce petit voyage imprévu. 

Je rentre chez moi et vais sortir ma petite valise. Je sors mon portable et regarde le mail de Cooper, il m'a fait une rapide liste de ce que je dois avoir pour le rendez-vous, une tenue simple et élégante suffit. Je me dirige vers ma penderie et regarde ce que j'ai, je décide de prendre un simple pantalon noir et une chemise rayé blanche et noir, parfait. Je sors aussi ma lingerie et range le tout dans ma petite valise. Je prends aussi mon maquillage, mes produits pour la douche, y dépose dans mon bagage, pareil pour ma robe, que j'emballe comme il faut.

Je pousse un long soupire en posant ma valise au sol et reprends ma tablette pour voir un peu ce qu'on a de prévu en m'asseyant sur mon lit. Je comprends un peu mieux la marque des robes, c'est un événement pour le lancement de la marque, qui est une filiale d'une plus grande maison. Je lis rapidement le speech, c'est dans le but de créer une collection accessible, moins cher tout en gardant la qualité de la maison. Je regarde les prix moyens, ils sont encore élevés, mais ça reste raisonnable pour des tenues de bonnes qualité. Une robe comme j'ai sélectionné, c'est deux cents euros, correcte pour le tissu et les perles utilisés. Je continue à lire le document en me levant, je dois avouer que j'ai hâte.

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