MB MORGANE - Mon double, son mec et moi ! [Terminé]

Chapitre 6

Nous dinons sur la terrasse couverte, c'est magique, je ne me lasse pas de regarder ses lumignons au-dessus de la table.

- Maman ?

- Oui ma chérie ?

- C'est quand le dessert ?

- Pas encore, nous sommes à l'entrée, tu en veux ?

- Non, j'aime pas le concombre.

- Tu veux que je te dise un secret ?

- Oui !

Je chuchote à ses petites oreilles.

- Moi non plus !

Elle se met à rire de plus belle.

- Maman, j'ai sommeil.

Je me redresse de la chaise en la portant dans mes bras et tous les invités se lèvent très poliment.

- Veuillez m'excuser, je vais la coucher, j'arrive dès que possible.

Sandra m'accompagne, heureusement, je n'aurais pas pu trouver sa chambre.

Une fois dans cet écrin rose bonbon, couleur princesse, je pousse le tissu qui couvre le lit à baldaquin et la dépose délicatement entre les draps.

- Je vais te border d'accord ?

- Oui.

Puis quelques secondes plus tard, je lui fais un tendre baiser sur le front, j'en ai tout de suite les larmes aux yeux de bonheur.

C'est inimaginable, je vis des moments extraordinaires... c'est un conte de fées...

Je retourne doucement vers la terrasse quand je fais une rencontre que j'aurais préféré éviter.

- Luca !

Dis-je les dents serrées...

- Oui, Vic, tu es sublime ce soir, et tellement aguichante. Quand aurais-je le plaisir de t'emmener boire un verre ?

Je ne m'attendais absolument pas à ça aussi, mon instinct de guerrière amazone ex-serveuse en mini jupe se dévoile en un quart de seconde.

- Luca ? Tu souhaites m'emmener boire un verre ? Tous les deux c'est bien ça ?

Il s'approche de moi plus libidineux que jamais, je sens que je vais vomir...

- Oui, j'ai bien compris dans nos échanges de sms de la semaine dernière que tu ne serais pas contre.

- Ha oui, ces fameux sms... Tu veux que je t'avoue une chose ? Une chose très intime, presque indécente quand je nous imagine tous les deux ?

Je le sens plus que fébrile tout à coup.

Pauvre tache de pervers !

Alors je prends ma voix la plus sensuelle pour lui dire :

- Si nous étions seuls sur une ile déserte... mon très cher Luca...

- Oui, une île déserte tous les deux.

Je m'approche et commence à jouer avec sa cravate. Il est rouge comme une tomate, j'imagine déjà l'état de son caleçon...

- Et bien, sur une île déserte tous les deux... juste tous les deux, vois-tu... personne d'autre autour de nous...

Je fais durer le suspens, quelques secondes...

Puis, je lance comme un couperet :

- Je préfèrerais me taper le chameau !

Sa bouche s'ouvre comme si elle allait tomber dans ses chaussettes.