MB MORGANE - Mon double, son mec et moi ! [Terminé]

Chapitre 21

- Violette ? Pouvez-vous nous monter une collation ? Disons quelques fruits et des sandwichs ? Merci.

Je le contemple depuis la terrasse, cet homme est sublime, quand j'ai avoué qu'il était mon prince de conte de fées, je ne pouvais pas trouver mieux. Je fais rouler autour de mon doigt l'anneau et n'arrive pas à me sortir de l'esprit que je vais tout oublier, que je vais retrouver ma pauvre et misérable existence.

Je ne sais pas ce qui est préférable, connaitre la vérité et agir en conséquence, ou bien retourner, totalement ignorante vers une vie que je n'aurais peut être pas le courage de quitter.

- À quoi penses- tu ?

J'essaye de sourire, mais c'est terriblement dur. Il soupire et me prend dans ses bras.

- OK, je vois bien à quoi tu penses. J'y pense aussi, mais c'est une erreur, cela nous empêche de profiter de notre moment rien qu'à nous.

Je me blottis contre lui.

- C'est plus fort que moi.

- Je sais, mon cœur.

- Quelque part, je me fous complètement de moi, j'ai juste peur pour toi et pour les enfants. Tu ne trouves pas ça cruel de leur donner l'illusion d'une autre mère ?

Il caresse mes cheveux tendrement.

- Je n'en sais rien. Tu nous trouves égoïstes ?

- Peut-être.

Il se recule pour me regarder droit dans les yeux.

- L'amour n'a rien d'égoïste.

- Si tu le dis.

C'est alors qu'il m'attire à lui pour m'embrasser, mon drap tombe au sol et me dénude une nouvelle fois. Nous avons tellement besoin l'un de l'autre que nous ne sommes toujours pas rassasiés. Il s'emploie à posséder ma bouche avec passion puis il murmure entre mes lèvres.

- Madame Verdier, vous êtes ma drogue. Je suis raide dingue de vous.

- Monsieur Verdier, qu'attendez-vous pour me le prouver ?

Alors il me soulève entre ses bras pour me conduite une nouvelle fois vers notre lit.

Nous avons finalement décidé d'un commun accord de descendre dans le monde réel vers 20h, pour passer un moment avec les enfants. Et c'est main dans la main, les regards brillants d'amour que nous débarquons dans la cuisine.

Nathan reste un temps avec sa fourchette suspendue entre son assiette et sa bouche, puis finit par afficher une mine réjouie. Mais son père ne le laisse pas commencer sa phrase.

- Et oui, mon fils, les choses ont changé finalement.

Puis il relève nos mains jointes pour exhiber nos alliances.

Alors comme s'il contenait un élan depuis des années, il se jette littéralement dans nos bras. Nous le réceptionnons et rions tous devant Emma qui lève son petit doigt en jouant à la maitresse :

- Tu vois mama et papa ont fait plein de bisous, fallait me croire !

Nathan est si heureux qu'il nous avoue :

- Je vous aime.

Une boule se forme dans ma gorge, mais c'est Ethan qui lui répond.

- Nous aussi. Nous vous aimons tous les deux.

Je serre plus fort la main de mon mari, il perçoit ma soudaine détresse.

- Bon, nous avons faim ! Est-ce que vous nous avez laissé des choses ?

Violette est déjà en train de dresser nos couverts et je prends place à côté d'Ethan qui ne lâche toujours pas ma paume.

- Monsieur ?

- Oui Violette ?

- Votre associé a essayé de vous joindre toute la journée.

Ethan devient plus grave tout à coup.

- J'ai coupé mon portable pour ne pas être dérangé.

- C'est ce que je lui ai dit. Mais il a beaucoup insisté.

- Vous a-t-il dit pourquoi il a appelé ?

- Non, monsieur. Il a dit que c'était urgent et confidentiel.

À contrecœur, il se lève pour aller chercher son téléphone. L'atmosphère est soudainement tendue et je finis par me servir de ce gratin en l'attendant.

Il réapparait en tenant à l'oreille son smartphone. On sent bien à son attitude que ce n'est pas une très bonne nouvelle. Il pianote finalement un texto et le range dans la poche de son jean.

Il me fixe tout à coup avec une étrange lueur dans ses yeux puis enchaine :

- Nous aurons de la visite demain. Luca doit s'entretenir avec moi sur une affaire de la plus haute importance.

Quelle affaire ? L'affaire de Vic ?

- Heu, c'est cette fameuse affaire privée dont je t'ai parlé ?

Il me rassure tout de suite.

- Non, tout va bien, tranquillise-toi. Il y a un problème, et nous devons prendre des décisions urgentes.

Je respire, il ne manquerait plus que ça... Mais, nous allons devoir perdre une bonne journée et cela est presque douloureux.

Je racle ma gorge.

- Il viendra seul ?

- Oui d'une certaine manière, sans sa femme, mais tout de même avec notre comptable. J'irai les chercher à l'héliport.

Il frappe dans ses mains puis continue :

- Bon, on ne va pas parler de lui toute la soirée.

Un peu plus tard, nous avons couché Emma qui ne cessait de jacasser. Elle est visiblement aussi joyeuse que son frère de voir que ses parents sont de nouveau ensemble.

Puis nous avons décidé de descendre à la piscine, nous nous déshabillons de concert avant de plonger.

- Je savais que tu allais finalement te baigner ici en tenue d'Ève.

Je lui envoie de l'eau dans le visage et pour me venger puis il essaye de me faire couler avant de me bloquer contre lui.

- Tu es une véritable sirène.

Je le ceinture de mes jambes et il comprend tout de suite ce que je désire...