Chapitre 12

1.3K 215 6
                                    

Je débarrasse avec Violette, l'employée en charge de la maison quand personne n'est là. Encore une fois, j'étonne tout le monde, mais tant pis. J'en profite pour parler un peu dans la cuisine avec elle. J'apprends que « Monsieur Verdier » vient rarement en ce moment, mais qu'à une époque la famille séjournait souvent ici.

- Madame Verdier, je suis heureuse de vous voir.

Je place les assiettes dans l'évier et ajoute :

- Je sais, vous me l'avez déjà dit Violette.

- Non, mais ce que je veux dire, c'est que comme Monsieur avait exigé que vous ne deviez plus revenir sous aucun prétexte, j'étais inquiète.

- Ha bon ?

- Oui, vous n'étiez pas au courant ?

- Heu, si bien entendu. On a eu des hauts et des bas, mais tout va bien maintenant.

- Pardon, Madame, je suis indiscrète, je n'aurais pas dû.

- Ce n'est pas grave.

Je la quitte pour rejoindre les enfants et Ethan. Emma est sur les genoux de son père, il est déjà bien tard et elle tombe complètement de sommeil.

- Tu veux aller te coucher ma chérie ?

Elle se met à bailler et faire juste "oui" de la tête, aussi, Ethan la prend dans ses bras et me fait signe de les suivre pendant que Nathan nous lance un :

- Bon je vais dans ma chambre, à demain.

- Oui à demain, Nathan.

Nous avançons dans les longs couloirs jusqu'à une porte en particulier.

Ethan l'ouvre et je découvre une spacieuse chambre rose, remplie de jouets et de poupées.

Il dépose la petite fille dans son lit puis lui fait un tendre baiser.

Elle est déjà en train de somnoler quand je l'imite.

Nous quittons silencieusement la pièce et nous nous retrouvons tous les deux seuls.

- Tu as sommeil ?

- Je ne sais pas.

- Ha ? Étrange comme réponse, tu attends peut-être que je te propose quelque chose ?

Je le regarde de travers, là c'est clair qu'il me charrie.

- Nous avons une piscine couverte et chauffée, un sauna, un terrain de squash, une bibliothèque... munie d'un autre magnifique piano...

Je saute sur l'occasion.

- Je peux en jouer ?

- En fait, j'allais presque te supplier de le faire, mais si tu préfères me demander la permission, ça ne me dérange pas.

Je lui souris, j'ai la nette impression que nous sommes sur la même longueur d'onde.

- Suis-moi, c'est par ici.

Pourtant j'ai tout à coup la furieuse envie de me moquer de lui.

- On s'arrête à quelle station de métro ? Désolée je n'ai pas pris mon plan.

- Tu exagères, il n'est pas si grand ce chalet.

Nous avançons côte à côte sans nous toucher. Plus nous marchons, plus je me demande comment il parvient à s'y retrouver, c'est gigantesque. La stupeur aidant, je parle sans réfléchir une seule seconde :

- Non, mais tu es aveuglé par tes millions ! Regarde ça, c'est plus spacieux qu'un hôtel de passes !

Je souffle, pourquoi je n'arrive pas à me contrôler ?

MB MORGANE - Mon double, son mec et moi ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant