MB MORGANE - Mon double, son mec et moi ! [Terminé]

Chapitre 32

Tout cela est parfaitement incompréhensible, mais à l'évidence, il se passe des choses étranges chez moi. Je dois en avoir le cœur net.

Je stoppe ma voiture sur le bas-côté de la route et sors mon portable.

Je googlise Ethan Verdier, et lorsque je vois sa photo j'ai comme un coup de sang. Il est sublime, je lis les actualités et constate qu'il doit cet après-midi faire une conférence en centre-ville.

C'est une chance de le rencontrer et si la mère de Dan dit vrai, je pourrais savoir ce qui se passe.

Mais soudain, comme un éclair de lucidité, je pose mon front sur mon volant.

- Tu es folle Victoire, tu ne vas pas l'aborder sous prétexte qu'une voyante t'a dit de le faire. C'est absurde !

J'attends quelques minutes comme ça et je décide finalement de ne pas y aller. Je retourne alors vers le bar et me gare.

Lorsque je vois Dan, il se précipite vers moi.

- Alors ? Je veux tout savoir !

- Ce sont des conneries !

Il me regarde de travers.

- Ma mère dire des conneries ? Non !

- OK, je ne souhaite pas te faire de peine, mais elle m'a sorti des trucs complètement dingues.

- Du style ?

- Qu'il y a deux filles comme moi et que je suis enceinte d'Ethan Verdier...

Les bras de mon ami tombent d'un coup sous la surprise.

- Le milliardaire ?

- Oui, tu vois bien que ce sont des conneries.

- Oui alors là, j'avoue que même si j'étais bourré et que je me le tapais, je m'en souviendrais.

- C'est pas faux. Ta mère voulait que je me présente devant lui, car je risque de perdre notre soi-disant bébé.

- Très bien, j'ai du mal à le dire, mais ma mère a dû se planter quelque part. C'est du total délire.

Je soupire.

- Tu vois ! Alors, laisse-moi passer, je dois commencer mon service...

Il est minuit maintenant, la journée s'est bien déroulée, finalement il est temps que je rentre chez moi. Demain, je tâcherais de savoir comment me faire avorter de ce bébé venu de nulle part. Dan doit avoir raison, je devais être complètement saoule ce soir-là, c'est pour cette raison que je ne me souviens pas du père.

Je ne fais que bâiller, je n'ai plus vraiment les yeux en face des trous, et je bifurque sur la nationale. Je suis terriblement fatiguée, je devrais pourtant m'arrêter, mais l'appel d'un bon lit est plus fort que tout.

Je lutte et me pince deux, trois fois pour garder mes paupières ouvertes.

Quand soudain, des phares m'éblouissent. Je fais une embardée, puis une autre et je finis dans le bas-côté de la route.

J'ai mal à la tête. Mais lorsque je touche ce qui est chaud et qui coule le long de mon front, je manque de m'évanouir.

Putain je saigne.

Une épaisse fumée sort de mon capot et le temps de voir que mes jambes fonctionnent comme il faut. Ma porte s'ouvre d'un coup.

- Mademoiselle ? Ça va ?

Cette voix masculine me semble familière.

- Je crois oui, je saigne juste de la tête...