Chapitre 8

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C'est idiot, mais je n'arrête pas de pleurer. Je viens d'arriver à la maison et pour une fois Orlando ne se manifeste pas à l'improviste, mais une chose est sure, il est furieux.

- Monte dans ta chambre ! Il faut qu'on parle.

Je salue Sandra, l'air de rien, et m'exécute.

Une fois seule, enfin presque, je m'assois sur le lit.

- Victoire, mais, qu'est-ce qui t'a pris ?

- Franchement Orlando, je n'en ai rien à faire de ce que tu penses.

- Tu devrais.

Mais cette fois-ci je me lève, il ne faut quand même pas exagérer.

- Non, je réitère, rien à foutre ! Si je peux servir à changer la vie de merde de Vic et surtout celle qu'elle fait subir à sa famille, je ne vais pas me gêner.

- C'est inconséquent, tu risques de les rendre plus malheureux que jamais lorsque tu partiras.

- Au moins, Vic aura du fil à retordre ! Et ce sera bien fait pour elle... Maintenant, stop ! Tu diras à tes supérieurs que le mal, si mal il y a, est fait, et que je compte en profiter pour agir à ma façon, de la plus juste possible. Et s'ils ne sont pas contents, qu'ils aillent au diable !

- Victoire ! Attention à tes paroles !

- Je suis une victime dans l'histoire, si cela ne leur convient pas qu'ils fassent un miracle !

Orlando me regarde sans rien ajouter.

Peut-il décemment m'en vouloir ?

- Bon, tu es décidée à tout ruiner... il n'y a donc rien pour t'empêcher de le faire.

- Non, mais tu t'écoutes ? Ruiner ? C'est faux, je veux rétablir la justice.

- Et Ethan ?

Je détourne mon regard.

- Ne me dis pas que tu es tombée amoureuse de lui !

- Et alors, qu'est-ce que ça change ? Après tout, Vic est sa femme non, elle devait quand même avoir des sentiments pour lui ! Aussi c'est logique que j'en aie !

Il commence à tourner en rond dans la pièce et s'apprête à parler quand il met son index sur sa bouche en signe de silence, car quelqu'un vient. Il ne disparait pas pour autant.

La porte s'ouvre sans frapper sur Emma, la petite fille saute sur mon lit et m'enlace avec beaucoup d'amour.

Mais...

- Maman, c'est qui ce monsieur dans ta chambre ?

Au moment où je comprends qu'Emma voit Orlando, celui-ci se meut.

Elle le suit des yeux et moi je l'interroge.

- Tu arrives à le voir ?

- Oui. C'est un ange ?

Alors là, je suis sciée... elle est trop cette gamine !

- Heu, pourquoi tu dis ça ?

- Ben maman, regarde ces belles ailes blanches.

J'écarquille les yeux, Orlando ose parler.

- Voilà autre chose... Tu peux me voir ma chérie ?

- Oui monsieur, ce sont de vraies ailes ?

- Oui, bien entendu.

C'est étrange ce qui se passe dans la tête des gens à certains moments... Je prends la parole super vexée.

MB MORGANE - Mon double, son mec et moi ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant