Chapitre 18

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Ho putain quelle heure il est ?

Je me redresse telle une furie pour retomber aussi sec dans les draps.

La vache, j'ai mal au crâne, j'ai mal aux yeux, j'ai mal au cœur...

OK donc, je tiens une grosse gueule de bois. Enfoiré de directeur qui a empoisonné mon champagne !

J'ouvre timidement un œil.

Hein ? Mais dans quel lit je suis ?

Je regarde sous les draps, je suis dans un t-shirt d'homme.

Ho putain...

Comme un réflexe, je me redresse une nouvelle fois pour de nouveau retomber une main sur le front.

Je fais finir par vomir si ça continue. Calmos ma grande ! Et respire !

Donc je roule péniblement sur le lit king size et j'atterris au sol. C'est à quatre pattes que je me dirige maintenant vers ce qui semble être une vaste salle de bain.

J'ai couché avec Ethan, j'ai couché avec Ethan et bordel ! Je ne m'en souviens pas ! La vie est une chienne !

- Non !

Surprise, je tombe directement sur mes deux fesses en essayant de cacher ma petite culotte.

- Orlando ! Espèce de salop !

Tiens ça rime...

- Tu n'as pas couché avec Ethan.

- Où tu étais et comment tu le sais ?

- J'ai pris mon jour de repos hebdomadaire, mais cela ne m'empêche pas de tout savoir.

- Merveilleux ! Donc tu es au courant du merdier dans lequel j'étais hier ?

- Ho, oui comme c'était comique !

Il se tape sur le ventre de plus belle.

- Non, mais vous avez fini de tous vous foutre de moi ! C'est pénible à la longue !

Il me faut impérativement une aspirine, aussi je me lève comme un zombie, les bras ballants. Par chance, j'aperçois sur la table de chevet un verre d'eau et un cachet. Tout cela agrémenté d'un petit mot que je saisis à la hâte.

« Victoire, je suis allé faire un footing. Je reviens rapidement, fais comme chez toi. »

Je me ronge un ongle en soupirant, cet homme est merveilleux.

- Victoire ! Tu ne peux pas tomber amoureuse. J'ai du nouveau, tu pars dans quelques jours, nous avons trouvé une solution.

Je me tourne vers lui en oubliant presque mon mal de crâne. Il vient de me faire dessouler en moins de deux ce clown !

- Quoi ? Non ! Je refuse !

- Ce n'est pas toi qui décides, et tu dois retourner dans ta vie.

J'ai les yeux qui se remplissent de larmes.

- C'est injuste !

- Si tout va bien, tu ne te souviendras plus de ce que tu as vécu ici. Donc, tranquillise-toi.

- Que je me tranquillise, mais tu te fous de ma gueule ?

- C'est comme ça.

- Alors, Vic va revenir ? Elle va mettre le merdier dans la vie de mes enfants et d'Ethan ? Et ça ne vous fait rien ?

- Oui, je sais, mais c'est leur destin.

- J'emmerde le destin et je t'emmerde aussi !

Une porte s'ouvre devant moi, c'est Violette qui tient un plateau de petit déjeuner.

MB MORGANE - Mon double, son mec et moi ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant