Manuela

Chapitre 14 " J'ai envie de toi..."

Manuela

Je suis assise dans le canapé à côté de Carlos, mes pieds posés sur ses jambes tout en savourant tranquillement mon chips lay's nature.

- Dis-moi chérichou on fait un ciné un de ces jours ? Ça fait longtemps qu'on ne passe plus du temps ensemble, j'avoue que ça me manque.

Il sourit timidement en grattant l'arrière de son crâne.

- Justement, je voulais te parler de quelque chose...je, je ne sais pas si Sophie t'en a parlé. Hésite-t-il.

J'enlève mes pieds sur lui et me retourne pour lui faire face.

- Attends, de quoi tu parles ? Fais-je incrédule. Tout va bien ? Continué-je.

- Oui ne t'inquiète pas, Sophie et moi on emménage ensemble demain soir.

- Ah oui ! Demain soir ?

- Écoute, je suis désolé Manu.

Je pensais que ça allait être cool le fait que Sophie soit en couple avec mon meilleur ami d'enfance. En fait, c'est l'enfer, depuis qu'ils sortent ensemble, ils cherchent à tout prix m'éviter. Sophie est devenue bizarre en surveillant nos faits et gestes. Elle ne rate aucune occasion pour nous faire sa crise de femme jalouse. Je sais, qu'elle ne supporte pas notre proximité. C'est tellement pathétique et désespérant.

- Non, tu n'as pas à être désolé Carlos, je comprends. C'est cool que vous emménagez ensemble, non mais c'est vrai quoi ! Comme cela, je n'aurais pas à entendre vos hurlements.

J'attrape mon sac dans le canapé avant de me diriger vers la sortie. Je me retourne subitement en sentant sa main me saisis le poignet. Je le fixe longuement avant de tirer mon poignet pour me dégager de lui.

- Lâche-moi s'il te plaît.

Je sors en claquant la porte derrière moi. Je croise Sophie dans le parking, mais l'ignore tout en me dirigeant droit vers ma voiture sans un regard pour elle.

- Manu ? Manuela ?

- Avant de partir, tu me laisses mes clés dans la boîte à lettres.

- Attends, c'est à cause de ça, tu réagis comme ça ? Tu n'es pas sérieuse ?

- Va te faire foutre Sophie. Je lui lance avant de monter dans ma voiture.

Je démarre en passant à toute vitesse près d'elle en faisant exprès de me foncer sur elle. En voyant cela, elle court vers l'entrée.

- T'es cinglée, Manuela ! Me hurle-t-elle.

**

Je pousse la porte de son bureau dans un fracas épouvantable, mon père se redresse subitement de son siège pour être face à moi.

- Manuela, qu'est-ce que tu fais là ?

- Il faut qu'on parle !

Je m'avance vers lui en posant mon sac à main sur le bureau.

- Écoutez Karim merci pour cette information, je vous tiendrai au courant.

- D'accord, monsieur excusez-moi Lance ce dernier avant de sortir.

Une fois que la porte se referme, il avance vers moi en me tirant par le poignet.

- J'espère que tu as une bonne raison de me déranger. Me dit-il entre ses dents.

- Je veux arrêter d'être ta petite sauveuse.

Il me lâche subitement le poignet déconcerté.