Chapitre 33 " T'es un putain de monstre ! "

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Mon père descend à petit pas les petites marches attenantes à l'entrée. Il s'arrête à ma hauteur et me regarde droit dans les yeux.

– Alors, comme ça tu complotes contre ton père, hein ?

– Je ne vois pas de quoi tu parles ?

Il m'attrape brusquement le cou approchant ses lèvres près de mon oreille.

– Tu vas arrêter de me prendre pour un con ? Un de mes contacts dans la police m'a dit qu'il t'a vu entré hier dans le bureau de ton connard de policier accompagné de ce putain de journaliste.

– Tu m'espionnes papa ?

– Manuela, tu penses que j'ai que ça à foutre ? Écoute, si tu tiens vraiment à tes copains, t'as intérêt à les calmer, tu m'entends ? Je n'aime pas trop quand on fouille dans ma vie privée, t'es mieux placé pour le savoir. N'est-ce pas ?

Mon père me lâche subitement le cou. Il jette le stylo au sol tout en l'écrasant avec ses pieds.

– Je t'interdis de les toucher papa, sinon je n'hésiterai pas à te dénoncer. Et merde si je vais en prison ! Tu ne mérites pas d'être en liberté, t'es un putain de monstre monsieur Decker ! Un putain de monstre ! Je lui hurle avant de m'en aller.

– Je déteste les menaces Manuela. Me hurle-t-il.

Je descends de la voiture en courant vers ma maison. Une fois à l'intérieur, je sors mon téléphone dans mon sac pour appeler Benson. Au bout de la troisième sonnerie, il décroche enfin.

– Oui Manuela, je suis au travail je ne peux pas te parler là. Est-ce que ça va ?

– Benson, c'est à propos de mon père, il faut qu'on parle.

– D'accord, je passerai te voir, d'ici quelques minutes. Ça te va ?

– Ne t'inquiète pas, je t'attends. Je lui réponds avant de raccrocher.

– Manuela ?

Je sursaute en entendant la voix de Jackson m'appeler.

J'ouvre la porte et me jette dans ses bras.

– Ma puce tout va bien ?

Je me sépare de lui en m'asseyant à même le sol contre le canapé.

– Non, non, j'ai tout fait foiré. Jackson. Mon père m'a cramé.

– Comment ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ma puce ?

– Quand je l'ai surpris avec cette femme dans le canapé...j'ai disjoncté. C'est à ce moment-là que tout a dérapé. Tu sais, il a tout avoué, le problème, c'est que je n'ai plus de preuve. Je suis trop nulle.

– Mais non, ne dit pas ça ma belle.

Je me jette dans ses bras pour sentir sa chaleur. Au même moment, nous entendons frapper à la porte, Jackson décide d'aller ouvrir.

– Manuela désolé, je ne pouvais pas te parler. Me lance-t-il tout en s'avançant vers moi.

– D'accord, je comprends.

– J'ai failli l'avoir...comme d'habitude mon père a encore gagné.

Je me redresse vivement pour m'avancer vers lui.

Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? Continué-je.

– Je ne sais pas, peut-être que je vais être virer. Qui sait ?

– Comment ça ?

–Ton père a appelé mon chef pour se plaindre. Et il n'était pas content.

ManuelaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant