Chapitre 37 " Je veux qu'il paye ! "

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                             Manuela

Il refuse de prendre ma déposition sous prétexte qu'il ne me fait pas confiance ce qui est tout à fait compréhensible. Mais je veux qu'il ait confiance en moi, je veux les aider à coincer mon père.

– Écoutez -moi, je veux vraiment vous aider. Vous pouvez me faire confiance.

– Écoutez mademoiselle c'est encore un de vos plans c'est cela hein ?

– Si vous ne me croyez pas, appelez Benson son frère, il vous confirmera ce que je vous dit.

Benson pénètre subitement dans la pièce une pochette jaune entre ses mains. Je me redresse vivement pour me mettre face à lui.

– Manuela, qu'est-ce que tu fais ici ? Il me questionne surpris.

– Je suis venue dénoncer mon père...je veux tout vous raconter, du moins le peu de chose que je sais de lui.

– En fin de compte, tu n'arrêtera jamais de me surprendre.

Il fait un signe de la tête à ce dernier, l'homme exécute en allumant son ordinateur et commence à prendre note.

Je respire un grand coup avant de me lancer dans un monologue :

– Mon père travaille avec la mafia Rosco, le plus gros trafiquant de drogue de la ville. C'est pour cela qu'il voulait à tout prix que monsieur Phillipe lui livre le permis de construction, pour sa nouvelle usine sur le terrain qu'on devrait construire le collège. C'est lui qui a envoyé tué monsieur le maire, il refusait de lui livrer le permis. C'est moi la jeune femme qu'il vous parlait. Mais j'ai foiré le plan, donc il a tué Boris son homme de main. C'est lui qui m'avait accompagné ce jour-là parce qu'on a pas fait ce qu'il nous a demandé. Ce même homme aide mon père pour sa campagne présidentielle.

Ce dernier quitte son écran des yeux pour me fixer du regard. Sûrement choqué par mon récit.

– Je veux à tout prix faire coincer mon père. Je veux qu'il paye pour la mort de Jackson. C'est lui qui a provoqué son accident, je l'ai entendu le dire à un de ses hommes.  Il a tué l'homme de ma vie.

– Je le savais, je savais que cet homme avait quelque chose à avoir avec la mort de mon petit frère. Crie-t-il.

Je lui avais demandé de faire attention à cette famille, mais il ne m'a pas écouté. Continue -t-il.

Benson marche d'une façon erratique dans la pièce, énervé il enfonce ses  poings dans le mur.

L'homme se redresse pour tenter de le calmer.

Mon père à tout pris à cette famille, le père ensuite le fils. Le père de mon enfant. je n'ai qu'une seule envie, c'est de  lui faire payer tout le mal qu'il a fait à cette famille et à moi aussi.

Je m'en fou que j'aille en prison mon père doit payer.

– Écoute, si tu nous aides à faire tomber ton père, je ferai en sorte que tu n'ailles pas en prison. Me lance l'homme.

– Je ne fais pas ça pour éviter la prison, je veux que mon père paie ses actes, pour ça, je suis prête à tout.

– À partir de maintenant, tu es nos yeux, nos oreilles. Si tu penses nous jouer un sale tour, je n'hésiterai pas à t'envoyer en tôle. Me lance-t-il entre ses dents serrées.

– Ça n'arrivera pas, je te le promets.

– J'espère.

Ce dernier me tend son numéro pour, pourvoir rester en contact avec lui.

Je sors dans la salle sans adresser un seul mot à Benson. Il est en colère, je comprends parfaitement.

Doucement, je m'approche vers ma voiture soudainement, je l'entends m'interpeller ce qui me pousse à me retourner pour lui faire face.

– Je suis désolé pour tout à l'heure. Je n'aurais pas du réagir comme ça.

– Je comprends, moi aussi je suis en colère contre mon père. Tout ce que je veux c'est qu'il tombe. Nous devons l'arrêter de s'en prendre à des innocents.

Benson avance vers moi en posant sa main sur mon épaule droit tout en me fixant dans les yeux.

– Sois prudente s'il te plaît, je ne me pardonnerai jamais s'il t'arrive quoi que ce soit. J'ai promis à mon frère de veiller sur toi.

Pour toute réponse je lui souris avant de monter dans ma voiture.
                                  
                                 **
Je me dirige dans le bureau de mon père fouiller dans ses documents, je veux trouver des archives compromettants pour le faire tomber.

J'ouvre le premier tiroir, un troisième. Quand j'ouvre le dernier, je tombe sur un paquet de document. Je me dépêche de les prendre en photo avant de me faire repérer. Je finis de ranger les documents en me levant, je sens une présence derrière moi. Je tourne franchement ma tête et vois mon père debout devant la porte le bras croisés. Discrètement je range mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon.

– Papa !

Il avance à petit pas vers moi et s'arrête net à ma hauteur.

– Qu'est-ce que tu fais dans mon bureau ?

– Rien, je suis passé de te voir. Je lui réponds d'une façon naturelle.

Mon père tend sa main en direction de ma poche tout en sortant mon téléphone. Je tente de l'attraper des mains.

– Qu'est-ce tu fous ? Rends-moi ça !

–Pas avant que je sache ce qu'il y a dedans.

Il m'a forcé à lui déverrouiller mon téléphone pour voir ce qu'il à l'intérieur. Mon père quitte le téléphone des yeux pour me fixer.

– Donc tu fouilles dans mes affaires maintenant ?

Mon père balance l'objet à terre tout en l'écrasant avec ses pieds. Il m'attrape subitement le cou et me colle contre le mur tout en essayant de m'étrangler.

– Aïe, papa tu me fais mal. Lui dis-je tout en essayant de me débattre.

– Ne t'avise pas de recommencer c'est clair ? Si tu ne veux pas finir comme ta mère.

– Quoi ?

Mon père me lâche subitement le cou, je passe ma main essayant de me masser  pour me soulager. Je le regarde avec cette heine.

Tu as a tué maman ? Mais pourquoi ? Continué -je.

Mon père marche lentement vers moi. Il m'attrape brusquement la mâchoire pour me forcer à le regarder.

– Parce que c'était une fouineuse, tout comme toi.

– T'es vraiment un psychopathe, tu paieras pour tout, pour la mort de maman et de Jackson. Je te fais la promesse papa.

Je pousse sa main pour me dégager de lui.

– Ma fille tu n'osera pas. Tu ne veux pas finir en prison n'est-ce pas ?

– Je n'ai plus peur de toi maintenant, peu importe le risque je te ferai payer. Et ce jusqu'à ma mort espèce de fou.

– Tu ne me parles pas sur ce ton ! Énerve -t-il en me giflant. J'ai tout fait pour que tu ai cette vie, mais je peux te la reprendre Manuela. Tu m'entends ? Ne me provoque pas.

– T'es complétement malade mon pauvre papa ! Je m'en moque de ce que tu as fait pour moi, tu m'as pris maman, l'homme que j'aime. Alors, tu peux tout me reprendre, je n'en ai rien à cirer ! Tu dois savoir une chose, je mettrai à jour tes secrets. Je veux te voir pourrir en prison, je te le jure. 

– Ne me force pas à te faire du mal ma fille.

– JE. NE . SUIS. PAS. TA. FILLE. Je ponctue chaque mot. Oublie- moi, tu m'entends ?  Je veux que tu m'oublies complètement, suis -je clair ? Je lui crie.

Je lui lance un dernier regard avant de me diriger vers la sortie.

ManuelaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant