La vie d'Amara est simple mais elle la trouve parfaite telle qu'elle est.
Elle a une famille aimante bien qu'à l'autre bout du globe, un meilleur ami sur qui elle peut compter et elle étudie ce qui lui plaît depuis toujours.
Cependant, tout son pe...
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Rafael
Appuyé contre la voiture noire, le regard perdu dans le vague, ou seul une brume du matin venait recouvrir la ville silencieuse à cette heure si matinale, une seule pensée me vint.
J'avais enfin réussi.
J'allais enfin pouvoir être heureux.
À ses côtés.
Amara... Soriano.
Un sourire niais devait sûrement être présent sur mon visage..
Le jour de notre rencontre reste et restera gravé dans ma mémoire à tout jamais.
Je venais d'avoir une conversation plus qu'houleuse avec mon grand père en ce qui concernait notre.. entreprise familiale. Il venait de m'annoncer que je ne pourrais pas encore rentrer en Espagne pour je ne sais quelle raison et que je devrais rester encore en Angleterre pour quelques mois. Je me souviens avoir raccroché, furieux et m'être mis à marcher au hasard en essayant vainement de décolérer.
Soudain une personne vint se heurter contre mon torse. Je m'apprêtais à incendier l'âme qui avait eu le malheur de m'approcher mais une paire d'yeux noisettes particulièrement expressif me figea sur place.
Une jeune femme qui ne devait pas avoir plus de 20 ans me faisait face. Elle avait de long cheveux brun qui me donnait envie de passer ma main entre ces boucles soyeuses et tenait tout un tas de papier entre les mains.
« Je suis désolée ! Je suis nouvelle ici et je suis complètement perdue pour être tout à fait honnête.. » dit-elle en se mordant nerveusement les lèvres. Des lèvres pulpeuses qui n'attendait que les miennes...
Je me raclais la gorge, essayant vainement de chasser ces pensées lubriques.
Je la regardais, confuse. Nouvelle ?
J'observais les alentours et c'est là que je me rendis compte que j'avais marché sans le vouloir sur le campus d'une université de gestion et économie comme l'indiquait le panneau à nos côtés.
« Moi c'est Amara » me dit elle en souriant.
Je lui souris en retour, ce qui m'étonna moi même et lui répondis, « Rafael »
Et sans même que je ne puisse contrôler ce qui allait sortir de la bouche je lui proposa, « Je peux te faire visiter si tu veux ? »
Elle me regarda un long moment et j'eu peur qu'elle refuse. Après une attente qui m'a semblé interminable mais qui n'avait en réalité duré que quelques secondes, elle me sourit, mettant un terme à mes tourments et me suivit.
Mon improvisation était si mauvaise que l'on a du monté au moins six étages pour arriver dans un simple salle de classe. Au bout d'une énième erreur qui se trouvait être la recherche infructueuse de l'accueil, elle me regarda, les yeux plein de malice et me dit,
