La vie d'Amara est simple mais elle la trouve parfaite telle qu'elle est.
Elle a une famille aimante bien qu'à l'autre bout du globe, un meilleur ami sur qui elle peut compter et elle étudie ce qui lui plaît depuis toujours.
Cependant, tout son pe...
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Amara
Fermant l'ordinateur, je m'écroula sur le lit, la tête la première dans l'oreiller.
Ça fait maintenant deux semaines que je suis coincée ici. Et sincèrement, je commence à me sentir de moins en moins bien. En fait je pense que je suis en train de prendre conscience de ce qui va m'arriver, à savoir rester ici pour une durée qui est plus qu'indéterminée. Si je bouge ne serait-ce qu'un orteil, il fera du mal à mes proches et je n'ai pas envie de prendre le moindre risque de savoir s'il tiendra parole ou non.
Mais au fond de moi, je suis persuadée qu'il le fera.
Et rien que cette pensée fait remonter des frissons tout le long de ma colonne vertébrale...
Alors je reste ici, dans cette pièce qui est devenu la mienne, à attendre que le temps passe. J'ai l'impression d'être dans un cauchemar ou un mauvais film, au choix.
Le psychopathe a absolument tout prévu, tous les jours je suis mes cours depuis cette même chambre et je rend des travaux en ligne. Tout passe par internet mais il fait croire qu'ils ont leur propre antenne car je ne peux pas aller sur d'autres sites, donc personne ne peut m'aider et personne ne sait où je suis.
Tout simplement Génial.
Le bon côté, c'est que pendant que je travaille, je ne pense plus à rien et cela me permet d'oublier ma condition même si ce n'est que pour quelques heures.
Mais une fois les cours finis, je m'ennuie et je pense que si ça continu comme cela, je vais sérieusement sombrer dans la folie. Rafael a ordonné que je mange avec lui à tous les repas et dans exactement dix minutes, je devrais descendre et le rejoindre pour manger.
Je me prépare à reculons et toque à la porte afin que le garde qui se trouve à l'extérieur puisse m'ouvrir et me conduire dans la salle à manger.
Cette maison est immense, en fait je n'appellerai pas ça une maison mais plutôt une sorte de villa-fourmilière. Il faut dire qu'il y a toujours une quantité astronomique de personnes dans les couloirs toujours occupées alors que lors des repas, nous ne sommes que tous les deux dans la vaste pièce.
Mystère...
Cette fois-ci, c'est Alvaro lui-même qui m'y conduit. J'ai appris peu après mon « retour » qu'il était le bras droit du psychopathe et que par conséquent, j'avais eu tout à fait raison de le mettre au tapis, étonnamment, il ne m'en a pas du tout voulu et il en rigole même.
Un masochiste je vous dis.
Arrivant devant la grande porte en bois dorénavant devenu familière, le sentiment de nervosité ne me quittait toujours pas. J'ai toujours peur qu'il me fasse du chantage où le levier serait ma famille. Alors c'est en prenant une grande inspiration que je décida d'ouvrir la porte et d'entrer dans l'arène. Sauf qu'ici, la proie, c'était moi.
