La vie d'Amara est simple mais elle la trouve parfaite telle qu'elle est.
Elle a une famille aimante bien qu'à l'autre bout du globe, un meilleur ami sur qui elle peut compter et elle étudie ce qui lui plaît depuis toujours.
Cependant, tout son pe...
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Amara
Assise, les genoux remontés contre la poitrine, prostrée contre la portière de cette voiture blindée où se trouvaient trois hommes lourdement armés, dont un assis tout près de moi, sa main bronzée reposant sur ma jambe, je ne m'étais jamais sentie aussi désespérée et impuissante.
J'avais l'impression d'être revenue en Espagne, là où je passais de longues journées seule ou en compagnie de Rafael. Ce qui était bien pire que d'être seule.
Observant le paysage défiler, je ne savais plus quoi faire. Si je réussissais à m'enfuir, ce qui n'est pas gagné, je serais certes libre mais je ne pourrais pas en dire autant de mes parents et si je décidais de rester, c'était ma vie entière qui serait condamnée...
Ça faisait au moins plus de deux ans que je ne m'étais jamais sentie aussi seule.
J'ai toujours été quelqu'un de très introvertie, j'avais beaucoup de mal à aller vers les autres et par conséquent à me faire des amis. Jusqu'à Rafael.
Il est vite devenu un pilier essentiel de ma vie et c'est pour cela que c'est d'autant plus difficile pour moi d'accepter cette situation irréaliste. Il était tout pour moi, il était là quand j'allais mal, quand j'étais triste, quand j'étais heureuse, il a été présent pour moi dans mes débuts d'années universitaires et je lui vouais une confiance aveugle...
Secouant la tête en fermant les yeux, j'essayais de penser à autre chose, je chassais alors ces sombres pensées de mon esprit, en tentant de penser à des choses agréables..
Il fallait à tout prix que j'évite la crise d'angoisse.
Sergeï.
Ce fut le nom qui me vint à la seconde. Et rien qu'à cette pensée, un petit sourire prit place sur mon visage encore humide de mes larmes.
Je ressassais tous les moments partagés ensemble. Ils étaient malheureusement trop peu nombreux...
J'essayais de fermer les yeux en pensant à lui, j'étais si fatiguée...
Alors que je me sentais sombrer dans les abysses d'un sommeil que j'espérais réparateur, une sonnerie de téléphone me fit sursauter, ma tempe se cognant violemment contre la vitre. Je lâchais un gémissement de douleur.
« Mierda ! » jura Rafael, les traits déformés par la colère à la vue de ma tempe blessée. « Querida est ce que ça va ?! Laisse moi jeter un œil d'accord ? » pressa t'il en se penchant vers moi.
Même si je n'avais pas la moindre envie qu'il me touche, l'accumulation de la fatigue, du stress, de l'angoisse et là de la douleur me submergèrent et je me laissais faire, trop épuisée pour le contredire.
Il frôla ma tempe de son pouce et je tressailli de douleur, sa sonnerie retentissant toujours dans l'habitacle, ne faisant qu'empirer mon mal de tête.