Chapitre 1

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Gwaine venait de finir sa garde, il languissait d'aller à la taverne pour boire une chope de cervoise. Il s'était changé enlevant sa cote de maille pour un pantalon noir et une chemise blanche légère. La chaleur avait envahi le royaume de Camelot depuis quelques jours.

Il allait quitter le château quand il vit son ami et frère de cœur Merlin l'air ailleurs. Il alla le voir.

- Et bien mon ami, que t'arrive-t-il ? Tu es figé au milieu du couloir.
- Gwaine ! Désolé, je...
- Merlin ?
- Je ne sais plus quoi faire.

Il commençait à être inquiet.

- Que t'arrive-t-il ? Tu sais que tu peux tout me dire.
- Je sais.

Son ami lui fit un petit sourire.

- Une amie d'enfance m'a envoyé une lettre m'annonçant son arrivée ici Camelot aujourd'hui. Mais le soleil va bientôt se coucher et elle n'est pas encore là. Je suis inquiet. Je ne peux pas partir la chercher car je n'ai pas fini mon service auprès de sa majesté le Roi Arthur.

Il sourit en le voyant rouler des yeux.

- Je vais aller la chercher.
- C'est vrai ? Tu peux ? Je ne veux pas te déranger. Tu dois avoir...

Il le coupa.

- J'ai fini ma garde, j'allais boire une chopine. Je peux donc aller chercher une demoiselle.
- Merci Gwaine.
- Je t'en prie.

Il lui ébouriffa les cheveux. Il fit deux pas pour s'en aller, mais il appela Merlin.

- Elle s'appelle comment ?
- Carys.

¤¤¤

Il galopait depuis presque deux heures quand il vit des brigands s'en prendre à quelqu'un. Il sauta de son cheval et les fit partir après de rapides combats à l'épée. Il était quand même un chevalier de Camelot, il maitrisait donc aisément ce genre de parades.

Il s'approcha de la forme tremblante au sol.

- Vous n'avez plus rien à craindre. Ils sont partis.

Il n'osait pas faire un mouvement, ni la toucher pour ne pas lui faire trop peur. La personne leva son visage vers lui et là, il sentit son cœur se serrer avant de battre à toute allure. Il avait l'impression de ne plus respirer. Jamais de sa vie, il n'avait vu femme aussi belle. Les larmes qui cillaient son visage ne gâchaient pas sa beauté, mais rendaient son cœur ému au point de vouloir l'enlacer.

- Mer...Merci.
- Je vous en prie.

Il s'accroupit pour être au niveau de ses yeux.

- Vous ont-ils fait du mal ?

Au moment de finir sa question, il vit une ecchymose se former sur sa mâchoire. Délicatement, il posa sa main gauche sur sa joue droite. Elle eut un mouvement de recul.

- N'ayez pas peur, je veux juste voir jusqu'où va votre blessure.

Elle tourna le visage après s'être essuyé les yeux, il vit que l'ecchymose allait vers son oreille.

- J'aurai dû leur faire bien plus mal.
- Je n'aurai pas supporté que vous blessiez grièvement un homme par ma faute.
- Vous êtes trop brave Milady.

Il lui sourit et elle lui rendit.

- Je n'ai malheureusement rien sur moi pour vous soigner, mais nous allons vite rentrer à Camelot, notre médecin est très efficace. Vous pouvez vous lever ?

Il se leva et lui tendit sa main droite. Elle la prit et se leva. Il fut encore plus troublé par la beauté de cette femme qui était à présent droite face à lui.

- Pardon ?

Il avait vu qu'elle lui avait parlé, mais il n'avait pas entendu.

- Je vous demandais votre nom.
- Gwaine, pour vous servir.

Il fit une révérence. Il n'en faisait pas autant à Arthur alors qu'il était son Roi.

- Et votre nom Milady, puis-je le connaitre ?
- Je me nomme Carys.

Il écarquilla les yeux.

- Vous êtes l'amie de Merlin ? Je venais à votre recherche. Merlin s'inquiète de ne pas vous voir. On dirait qu'il a eu un bon pressentiment.
- J'en suis heureuse, car grâce à lui vous êtes venu me sauver.

Il se sentit rougir. Il passa sa main droite sur sa nuque.

- Et bien, allons-y. Il a hâte de vous retrouver. Je pense qu'il doit avoir fini auprès de la princesse.
- La princesse ?
- Oui Arthur, enfin c'est le Roi, mais c'est un surnom que je lui donnais quand il était Prince.

La jeune femme lui sourit, rit même un peu.

- Si nous nous étions rencontrés dans d'autres circonstances, je suis sûre que j'aurai compris que c'était vous Gwaine.
- Comment ça ? Demanda-t-il en l'aidant à monter sur le cheval.
- Car Merlin m'a parlé de ses amis, surtout de vous et de Lancelot.
- J'en suis honoré.
- Il vous estime énormément.
- C'est réciproque. Tenez-vous bien à moi. Si vous avez mal, dites le moi.
- D'accord.

Ce fut en souriant comme un bien heureux, appréciant fortement la chaleur de la jeune femme contre son dos et ses bras autour de sa taille, qu'il galopait vers le château.

Trouble émotionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant