Chapitre 25

255 18 0
                                    

Carys quitta du regard celle qui l'avait mis au monde. Elle se tourna vers son aimé et son ami Leon et s'excusa avant de s'en aller. Elle s'approcha du Roi. Elle salua l'époux de sa mère.

- Carlton.
- Carys. Je suis heureux de te revoir.
- Merci.

Elle n'avait rien contre lui. C'était la plus simple réponse qu'elle pouvait faire.

- Carys, tu peux te retirer auprès de Gaius si tu le souhaites. Nous parlerons plus tard.

Elle sourit au Roi.

- Merci Arthur.
- Tu appelles le Roi par son prénom. Tu es liée à lui ? Oh ma chérie, tu t'es trouvée quelqu'un de haut placé tel ton rang... Commença sa mère.
- Mon rang ? Quel rang ? Je suis fille de paysan ! Vous l'avez peut-être oublié en convolant avec Carlton, mais vous vendiez des légumes au marché d'Ealdor ! Si je nomme le Roi par son prénom, c'est parce qu'il est un Roi juste et bon et qu'il m'a demandé de le faire après m'avoir nommée future médecin de Camelot.
- Une femme médecin ? Ma pauvre fille, arrêtes avec ces idioties. Tu dois te marier et avoir des enfants, c'est tout.
- Vous n'avez rien à dire sur mes projets de vie, mère. Vous n'êtes plus celle qui décide de ce que je dois faire, je suis libre de mon destin. Je serai la future médecin de ce royaume et j'épouserai sûrement un chevalier.
- Un chevalier ?
- Oui. S'il désire toujours de moi dans quelques années, j'espère devenir sa femme.
- Ce n'est pas...
- Eleanor, cela suffit. Carys, je suis heureux de voir que tu as trouvé un endroit où être heureuse. Je suis désolé que tu ne l'ais pas été chez moi. Lui dit Carlton.
- Merci. Ce n'est pas que je n'ai pas été heureuse, j'ai appris grâce à Maguinus. Mais j'ai perdu ma mère en arrivant chez vous.
- Comment peux-tu dire...
- Mère, de la femme aimante que vous étiez à Ealdor, vous êtes devenus une femme arrogante, méprisant son personnel car elle avait un rang. De plus comment vous pouviez aimer une enfant comme moi, aimant encore travailler la terre et apprendre à me battre, quand vous aviez la fille parfaite avec vous. Celle que vous pouviez coiffer et habiller suivant votre bon vouloir et qui ne voulait que faire des choses qui ne salissait pas.
- Carys.
- Tu n'étais qu'une enfant Laryana, mais tu n'as jamais désiré être ma sœur non plus. Sur ce, je vous laisse, je vais reprendre mon apprentissage auprès du médecin.

Elle quitta d'un bon pas la cours pour rejoindre le laboratoire de Gaius. À l'abri des regards, dans le couloir, des larmes glissèrent le long de ses joues. Tout ce qu'elle avait sur le coeur, elle venait de le dire haut et fort, mais elle aurait aimé éviter de le dire devant Arthur et les chevaliers. Quand elle entendit des pas, elle voulut se reprendre, mais en se faisant enlacer, elle reconnut les bras de son aimé. Il la tourna face à lui, il lui essuya ses joues, puis après avoir posé un doux baiser sur ses lèvres, il la prit dans ses bras. Cette tendresse, c'était ce qu'il lui fallait pour laisser ses larmes couler.

*****

Merlin venait de laisser Lancelot pour aller apporter le repas du soir à Arthur. En entrant dans la chambre de ce dernier, il vit le blond face à la fenêtre, son dos était tendu.

- Arthur ? Que s'est-il passé ?
- Alors que je faisais mon tour dans le village, en revenant, j'ai vu une carriole dont une roue avait un problème. Le temps que la roue se fasse arranger, les personnes sont venues avec moi dans la cours du château. Je trouvais la femme pédante, mais je n'imaginais pas à quel point elle était détestable jusqu'à ce que Carys la reconnaisse.

Il eut un mauvais pressentiment.

- C'était sa mère.
- Par l'ancienne religion, ce n'est pas possible. Comment va Carys ?

Arthur se tourna vers lui.

- Gwaine l'a suivi. Rassures-toi. Il doit être encore avec elle. Lui dit ce dernier avec un sourire. Tu sais Merlin, quel genre d'homme m'a élevé, je n'ai donc connu que la froideur. Mais ton amie, notre amie, elle a grandi aimé puis d'un coup elle ne représentait plus rien pour celle qui l'a mis au monde. Je ne sais pas comment j'aurai vécu cela. Alors que Carys, elle a appris la médecine pour passer le temps, puis elle a quitté ce lieu de froideur pour retrouver un ami. Elle est incroyable.
- Elle l'est. Et je suis sûr que vous auriez fait de même si vous n'aviez pas été le Prince à l'époque.
- Seulement quand tu es entré dans ma vie, avant, je profitais des privilèges et j'étais trop arrogant pour me rendre compte de ce qui m'entourait.
- Venez vous de me faire un compliment là ?
- Moi ? Jamais.

Ils se sourirent.

Pendant que le blond mangeait, il prépara son linge pour le lendemain. Il était trop tard ce soir, mais demain matin, il irait voir son amie.

Trouble émotionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant