Trouble émotionnel

Chapitre 32

Carys venait de voir des patientes quand en revenant au château, elle la vit.

- Laryana, que fais-tu là ?
- Je t'attendais. Je veux te parler.
- Tu as eu des années pour le faire. Pourquoi maintenant ?
- Pour m'excuser. Tu sais, quand mère et toi, vous êtes entrées dans ma vie, j'étais la petite fille la plus heureuse au monde. Mais j'avoue qu'avoir enfin une mère, la mienne étant morte en couche, je voulais en profiter. C'est ainsi que j'ai délaissé ma sœur et pris notre mère. Je suis tellement désolée.
- Mère t'a envoyé me dire cela ?
- Non. Seul mon père sait que je suis ici. Carys, je veux créer un lien avec toi.
- Pourquoi en pas l'avoir fait avant ?
- Car je n'avais pas encore compris ce que j'avais fait. C'est après t'avoir revu et entendu parler que j'ai réalisé le genre de personne que j'étais devenue. Je suis tellement désolée. Je...
- Désolé de vous interrompre, mais guérisseuse, ma femme ne se sent pas bien, pourriez-vous venir ? Demanda un villageois.
- Bien sûr, je vous suis. Laryana, je dois y aller.
- Oui, je comprend.

¤¤¤

Elle était près de la rivière. Après sa visite, elle était allée chercher des plantes pour des remèdes.

- Carys, mon aimée. Je t'ai cherché de partout. Je m'inquiétais car tu ne revenais pas au château.
- Désolée mon aimé, mais j'avais besoin de temps pour moi.
- Tu veux que je m'en aille ?
- Non. Restes.

Elle lui prit sa main droite pour le faire s'asseoir à ses côtés.

- Qui a-t-il ? Lui demanda-t-il.
- J'ai vu la fille de l'homme qui a épousé ma mère. Celle qui aurait dû être ma sœur.
- Que voulait-elle ?
- Me demander pardon. Mais je n'arrive pas à la croire. Je pense plutôt que mère l'a envoyé pour qu'elle puisse se faire une place à Camelot et séduire le Roi, puisqu'un chevalier n'est pas assez bien pour elle.

Elle regarda son aimé.

- Pour elle, Gwaine, pas pour moi. Tu es tout ce qui me faut. Pour être honnête, mon cœur bat pour toi depuis le jour où tu m'as sauvé.
- Saches, ma tendre Carys, que c'est aussi à ce moment-là, que mon cœur s'est mis à battre pour toi.

*****

Gwaine caressa la joue gauche de sa belle, puis il se pencha pour l'embrasser tendrement.

¤¤¤

Ce soir-là, dans sa chambre éclairée par la lune, il découvrit le corps de son compagne.

*****

Arthur venait de finir de s'entraîner avec Lancelot, Perceval et Leon quand il vit la jeune femme qui était avec la mère de Carys la dernière fois. Il se demandait ce qu'elle faisait là.

- J'aurai aimé pouvoir croiser le faire avec notre femme médecin. Dit Lancelot.
- Elle devait être occupée. Dit Leon.
- Mais cela m'étonne qu'elle ne soit pas venue ne serait-ce que quelques minutes voir Gwaine. Dit Perceval.
- Pardonnez-moi de vous déranger, mais j'ai entendu ce que vous venez de dire. Carys a suivi un villageois qui avait sa femme malade. Dit la jeune femme.
- Nous vous remercions. Dit Lancelot.
- Que faîtes-vous ici ? Carys n'était pas heureuse de vous voir la dernière fois. Dit-il.
- Je suis venue m'excuser. Je veux retrouver ma sœur.
- De ce que j'ai compris, vous ne l'avez considéré comme votre sœur.
- Une grave erreur. Carys n'a pas mérité mon ignorance. Je veux une seconde chance. Je veux faire partie de sa vie.
- La nuit va bientôt tomber. Vous ne devriez pas l'attendre. Vous n'êtes pas la bienvenue dans mon château.

Il rentra suivit de ses chevaliers.

- Arthur, je ne vous ai jamais vu ainsi envers une dame. Lui dit Leon.
- Peu importe si c'est une Dame, c'est avant tout une des femmes qui a fait pleurer mon amie.
- Heureusement que Merlin n'était pas là. Mon aimé aurait peut-être utilisé sa magie contre elle. Dit Lancelot. Il lui en veut terriblement après ce que Carys lui a raconté.
- Nous éviterons donc de la croiser à nouveau surtout avec notre enchanteur et notre femme médecin. Dit Perceval.

Ils acquiescèrent tous.