Trouble émotionnel

Chapitre 26

Gwaine caressait les cheveux de Carys qui s'était endormie après pleuré un moment dans ses bras. Il n'imaginait pas ce que sa compagne avait pu vivre en étant délaissée par sa mère après avoir été choyée. Il allait lui donner l'amour dont elle avait manqué.

Il repensa à une phrase de son aimée. Elle voulait passer sa vie avec lui. Il sourit. Lui aussi, il voulait qu'elle devienne sa promise.

Il posa un baiser sur son front avant de quitter la chambre pour son tour de garde.

*****

Merlin était au lit avec Lancelot. Son aimé dormait. Lui, il pensait à son amie Carys. Il savait ce qu'elle avait vécu, ce qu'elle avait pleuré. Il avait mieux valu qu'il ne soit pas là, sinon il se serait servi de ses pouvoirs.

- Mon aimé, tu n'arrives pas à dormir ?
- Je t'ai réveillé ?
- Non. Je voulais juste vérifier que tu étais là.

Il lui sourit tendrement.

- Je ne te laisserai plus mon aimé. Rassures-toi.

Il posa un baiser sur son front.

- Pourquoi le sommeil te fuit ?
- Ce n'est rien.
- Merlin, tu peux me parler.

Face au regard de son amant, il ne put que lui parler.

- La mère de Carys était là cette après-midi. Pas pour la voir, c'était une coïncidence. Elles se sont vues et cela s'est mal passé.
- Tu t'inquiètes pour ton amie, c'est normal. Mais tu as besoin de repos. Tu dois t'occuper d'Arthur, faire les corvées, aider Gaius, même être à mon chevet. Tu ne te sers pas de ta magie pour t'aider. Tout cela te prends du temps et de l'énergie. Alors fermes les yeux.

Il lui sourit.

- D'accord.

Il se sentit bien quand Lancelot le prit dans ses bras, comme avant, comme si son aimé allait bien et que ces derniers temps n'avaient pas existé.

*****

Arthur souriait en regardant Carys et Merlin empêcher Gaius d'étiqueter des bocaux.

- Un souci ?
- Arthur. Dirent en même temps les deux apprentis.
- Ils m'empêchent de faire mon travail. Répondit le médecin.
- Nous évitons une nouvelle catastrophe. Répondit à son tour Merlin.
- Puis-je vous emprunter un instant Carys ?
- Bien entendu.

La jeune femme le suivit dans le couloir.

- Carys, je voulais te dire qu'ils ne sont plus là. Je suis désolé que tu ais dû la confronter. Je voulais juste aider des personnes, je ne pensais pas que...
- Arthur. Vous avez fait un noble geste. C'est moi qui m'excuse de la scène qui s'est déroulée.
- Tu n'as pas à t'excuser.

Ils se sourirent.

- Comment te sens-tu ?
- Bien. J'ai enfin pu dire ce que je pensais. Maintenant, j'ai ma vie, ici à Camelot.
- Et je suis très heureux tu sois venue ici. Dit Gwaine.

Il vit le doux sourire que la jeune femme fit au chevalier qui venait d'arriver avec Leon.

- Comment s'est passé votre ronde ? Demanda-t-il.
- Les villageois languissent de voir leur ami Merlin devenir l'enchanteur. Lui répondit Leon.
- Il est aimé de tous. Répondit à son tour Gwaine.
- Les préparatifs sont bientôt prêts.

Il soupira.

- Je ne pensais qu'un jour Merlin quitterait mes côtés.
- Il ne vous quitte pas Arthur, Merlin ne peut pas s'éloigner de vous. Il va juste être lui même à présent. Il ne cachera plus ses pouvoirs. Il pourra vous protéger librement sans peur de se faire prendre. Lui dit Carys.
- Puis, votre nouveau valet va sûrement être à l'heure. Il respectera votre rang. Dit Leon avec un petit sourire.
- Il ne renversera pas vos plateaux. Continua Gwaine avec le même sourire.
- Il ne fera pas augmenter votre tension nerveuse. Continua à son tour Carys, elle aussi avec un petit sourire aux lèvres.
- En dépit des quatre points que vous venez de soulever, et malgré ce que j'ai pu dire ces dernières années, Merlin va me manquer en tant que valet. Par contre, ne lui dites pas que je vous ai dit cela, je le nierai de toute façon.

Il les vit sourire. Un peu trop même.

- Ils n'auront rien à me dire Arthur, j'ai tout entendu.

Il se tourna et vit le brun. Ils avaient fait exprès de parler de son futur valet pour que Merlin sache ce qu'il pensait réellement de son travail. Il ne pouvait pas brusquer sa future médecin, mais ses chevaliers, il allait leur faire payer à l'entraînement.

- J'ai besoin de ton aide pour les plantes. Dit Merlin à Carys.
- J'arrive.
- Je ne pourrais pas croiser le fer avec vous aujourd'hui ? Demanda Leon à la jeune femme.
- Je ne pense pas, mais vous aurez votre revanche.

Il vit Gwaine poser un baiser sur les lèvres de Carys avant qu'elle aille avec Merlin.

Il regarda ses chevaliers.

- Vous deux, vous allez le regretter.

Malgré sa menace, ses deux chevaliers lui sourirent avant de le suivre sur le terrain d'entraînement.