Chapitre 31

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Arthur souriait grandement alors qu'il croisait le fer avec Carys. Il l'avait désarmé deux fois, et elle trois fois. Mais il allait reprendre le dessus avec ce mouvement.

Malheureusement pour lui, il perdit l'équilibre pendant son geste et tomba sur elle.

- Je peux savoir ce que vous faîtes avec ma compagne, Arthur ?
- Rien ! Dit-il en se relevant.

Il tendit sa main droite à la jeune femme pour l'aider à se lever. Elle la prit. Il vit qu'elle avait les joues rougies. Ils étaient gênés tous les deux de cet incident. Il entendit les rires de Lancelot, Leon et Perceval qui étaient venus les voir.

- Gwaine, mon aimé. Ce n'était qu'un accident.
- Je te crois mon aimée.

Il frissonna en croisant le regard de Gwaine. Il se racla la gorge.

- Carys, je pense que nous pouvons arrêter ce combat.
- Avez-vous peur de perdre Arthur ?

Il sourit.

- Gwaine, ta chère et tendre me demande de continuer le combat, puis-je accepter ?
- Oui, mais plus d'accident.

¤¤¤

Il n'y avait plus eu d'accidents, mais ni l'un, ni l'autre n'arrivaient à avoir le dessus sur l'autre. Ils étaient donc à égalité et à bout de souffle quand Leon mit fin au combat.

- Je ne peux que m'admettre battu. Dit-il.
- Je le suis tout autant. Répondit la jeune femme.

Il ne put rien dire d'autre qu'un valet vint vers eux.

- Guérisseuse, Gaius demande votre aide.
- J'arrive.

Elle le regarda.

- Désolée, je dois y aller.

Elle alla embrasser Gwaine puis après avoir salué les autres chevaliers, elle suivit le valet.

Un raclement de gorge lui fit tourner la tête.

- Et si je vous proposais de faire un combat ? Accepteriez-vous ? Lui demanda Gwaine.

Il le sentit mal, mais il ne pouvait refuser.

- Bien entendu.

¤¤¤

Il avait des courbatures de partout. Il entendit un petit rire.

- Merlin, que fais-tu là ?

Il devait avoir mal fermé la porte de sa chambre.

- Je vous amène un baume de la part de votre médecin. Elle a dit que vous en auriez sûrement besoin.

Il soupira.

- Si même ma femme médecin se met à se moquer de moi.
- Elle ne s'est pas moquée, elle était inquiète. Mais surtout gênée de vous l'apporter.
- Gênée ? De quoi ?

Il comprit au moment qu'il le demandait.

- Je pense que vous savez.
- Oui.
- Vous voulez un coup de main pour le mettre ?
- Tu n'es plus mon valet, mais l'enchanteur de Camelot.
- Je reste à votre service.
- Merci Merlin.

Il se mit dos au brun après avoir enlevé sa chemise.

- Lancelot a l'air mieux. Il m'a demandé de reprendre toutes ses tâches, qu'en penses-tu ?
- Il est prêt. Il s'est bien remis. Vous pouvez avoir confiance en lui.
- Je lui ai toujours fait confiance... Aïe !
- Désolé. Vous êtes bien tendu.
- J'ai eu peur toute la journée que Gwaine vienne se venger.

Il sourit en entendant le rire de Merlin.

- Il sait que ce n'était pas voulu.
- Tu n'as pas vu son regard. J'ai cru qu'il allait m'égorger. Même pendant le combat, il a moins fait l'idiot que d'habitude.
- Il est vraiment épris de Carys.
- Oui. Je ne pensais pas le voir amoureux un jour.
- Moi non plus.

Il se sentit triste. Un jour serait-il aimé ainsi ?

- Arthur, qu'y a-t-il ? Vous êtes silencieux tout à coup.

Un petit sourire étira ses lèvres.

- Tu me connais bien. Je pensais juste que j'aimerais trouver aussi l'amour.
- Vous le trouverez. Vous êtes un homme bon.
- Merci Merlin.

Il sentit les mains de ce dernier quitter son dos.

- Voilà. Fini.
- Merci. Encore.

Il eut à peine le temps de remettre un haut qu'on frappa à la porte. C'était son valet qui lui apportait son repas. Son enchanteur sortit en lui souhaitant une bonne soirée, il fit de même avant de s'installer à sa table. Ce petit moment avec son ami lui avait fait du bien.

Trouble émotionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant