Trouble émotionnel

Chapitre 24

Merlin donnait à manger à Lancelot. Son amant était vraiment mal. Arthur avait accepté de laisser quelques jours à son chevalier.

- Tu m'as pardonné ? Vraiment ?
- Oui, mon aimé.

À chaque moment qu'il était avec lui, il devait le rassurer. Celui lui faisait mal de le voir ainsi.

- Après mangé, tu prendras ton bain.
- Je suis fatigué.
- Je sais mon aimé, mais tu dois le prendre. Je t'aiderai, d'accord ?
- D'accord.

Il posa un baiser sur son front.

*****
Arthur finissait de s'habiller quand il entendit frapper à sa porte. Il se demanda pourquoi Merlin frappait, il ne l'avait jamais fait. Était-ce car il n'était pas venu le réveiller et qu'il avait dû se préparer seul ? Il avait peur de se recevoir un gobelet sur la tête ou pire ?

- Entres Merlin.
- Ce n'est pas lui.

Il se tourna et vit Carys avec son plateau.

- Que fais ma future médecin à m'apporter mon petit-déjeuner ?
- Merlin m'a demandé de vous l'apporter et de s'excuser de son absence. Lancelot avait encore besoin de lui. Il ne pouvait pas le quitter ainsi.
- Tu aurais pu demander à n'importe quelle servante de le faire.
- Cela ne m'a pas dérangé.
- Merci.

Il vit qu'elle souriait.

- Arthur, vous avez mis votre haut à l'envers.
- Quoi ?

Il l'enleva. Il vit de légères rougeurs sur les joues de la jeune femme. Mince, il avait agi sans réfléchir. Elle lui prit son linge.

- C'est ainsi qu'il se met.

Elle l'aida.

- Merci Carys.
- Je vous en prie. Je vous laisse déjeuner. Je vais prendre votre...
- Non. Je demanderai à un valet de le faire. Continues ton apprentissage auprès de Gaius.
- Bien.

Elle sortit. Il respira enfin. Il avait été mal à l'aise quand elle l'avait aidé à s'habiller. Que devait-elle penser de lui ?

*****

Gwaine cherchait son aimée quand il la vit parler et sourire à Gaius. Il sut où ils allaient en voyant les paniers.

- Mes chers médecins, accepteriez-vous un chevalier comme escorte ?
- Ce serait un honneur. Lui répondit sa douce.

Il posa un chaste baiser sur ses lèvres avant de lui prendre son panier et de lui tendre son bras gauche.

*****

Merlin regardait son aimé dormir. Il l'avait aidé à se laver, à se raser, à s'habiller. C'était douloureux de le voir ainsi. Dire que son aimé ne lui avait pas menti, qu'il l'aimait plus que tout. Il s'en voulait d'avoir douté de lui. Il ne pouvait malheureusement pas retourner en arrière, alors il ferait tout pour l'aider à aller mieux.

Il lui caressa les cheveux puis il se pencha pour poser un baiser sur son front. Il sentit les bras de son amant entourer sa taille.

- Ne t'éloignes pas de moi.
- Promis.

Il se pencha à nouveau pour poser un baiser sur ses lèvres.

- Je t'aime Merlin.
- Je t'aime aussi Lancelot. Reposes-toi encore un peu.

Son aimé ferma les yeux. Il reprit ses caresses dans ses cheveux.

*****

Carys était heureuse du moment qu'elle avait passé avec son aimé et son mentor. Elle avait appris le nom de certaines plantes à Gwaine sous le sourire amusé de Gaius. Ils avaient ensuite apporté des philtres à quelques personnes.

Elle était à présent entrain de faire un combat amical à l'épée avec Leon. Elle réussit à le désarmer.

- Je ne peux que me plier au fait que vous êtes plus forte que moi.
- Disons qu'il y a quelque chose derrière moi qui vous a perturbé et j'en ai profité.

Elle avait le sourire aux lèvres. Sourire qui se fana quand elle vit les personnes avec le Roi. La plus jeune se tourna et la vit.

- Carys ? C'est bien toi ?

La dame plus âgée se tourna à son tour.

- Carys, mon enfant.

La femme vint vers elle puis elle prit son visage entre ses mains.

- C'est bien toi. Où étais-tu ? Nous te cherchons depuis si longtemps.
- N'exagérez pas. Vu vos beaux habits, vous êtes en route pour voir vos amis dans le Royaume voisin. Je me demande même ce que vous faites ici, à parler au Roi.
- Carys, je t'en prie...

Elle repoussa les mains de la femme.

- Ne faîtes pas semblant, ce simagrée ne vous sied pas. Mère.

Elle avait fui cette mascarade appelait famille et les voici à présent ici, dans sa nouvelle vie.