Je suis tirée du sommeil par la voix rauque et basse de Satoru.
- Réveille-toi honey.
Mes paupières s'ouvrent difficilement, le visage souriant du grand exorciste me fait face, ses longs cils blancs brillent légèrement grâce aux brefs rayons de soleil qui traversent la baie vitrée. Ma main se dépose avec délicatesse sur sa joue et je l'embrasse avec tout autant de douceur, je finis par me redresser en position assise dans son lit aux draps noirs de jais, les jambes courbaturées de nos péripéties de la veille. Gojo se met debout puis annonce qu'il est déjà 13h et que le repas est prêt à être déguster, je suis d'abord étonnée de savoir qu'il sache cuisiner mais me jette hors du lit en sentant mon ventre grogner de faim.
La journée se déroule dans le plus grand des calmes et une parfaite entente, je me suis surprise plus d'une fois à penser que j'aimerais vivre ainsi pour toujours, à ses côtés même si ses blagues de mauvais goût et quelque peu douteuses fusaient à tout va. Cependant, j'ai rapidement refoulé l'idée au plus profond de ma tête, c'est puéril et je sais pertinemment que je devrais affronter le plus tôt possible mes pensées mais le doute, la peur et l'inconnu m'en empêchent continuellement.
Les longs doigts de Satoru me tirent de ma torpeur, il doit déjà être 22h et nous voilà collés épaule contre épaule sur le grand canapé de l'appartement de l'exorciste aux cheveux blancs devant un feuilleton télévisé très peu distrayant. La main de Gojo se glisse avec lenteur sur ma cuisse nue et j'ose une œillade dans sa direction : il semble totalement absorbé par l'émission au vu de ses grands yeux rivés sur l'écran. Je dépose ma tête contre son épaule tandis que je sens sa paume se presser entre mes jambes avec force, je fais mine d'être insensible et ne tressaille même pas lorsque l'un de ses doigts décale le tissu de mon tanga et glisse dans mon intimité. L'exorciste entame de légers mouvements mais je reste toujours de marbre, je sens qu'il tourne la tête vers moi, mon regard reste accroché sur l'écran. J'incline le visage dans sa direction et le vois hausser un sourcil, j'imite son expression en me renfrognant, ses doigts continuent de s'activer en moi et je peine à garder une respiration calme et régulière. Dans un élan, je balance ma jambe par-dessus son corps et me positionne sur son bassin, ses deux mains agrippent mes hanches tandis qu'un large sourire prend place sur son visage, je plonge dans son regard céruléen que j'aime tant. La chaleur qui émane de son corps échauffe peu à peu le mien, son excitation grandissante se presse contre moi tandis qu'il souffle d'aise à mon oreille.
- Bordel qu'est-ce que tu me fais...
Je balance la tête en arrière lorsque je le sens poser sa bouche dans mon cou, mon bassin ondule contre le sien, mes doigts s'emmêlent dans ses cheveux blancs créant des noeuds, nos respirations se hachurent et nos cœurs battent à toute vitesse.
Nous sommes avides. Avides de nos désirs, avides de nos pulsions. À toujours rechercher plus, pousser la luxure à son paroxysme, jusqu'à ce que notre capacité de penser disparaisse et laisse uniquement sa place au plaisir ravageur de la passion. C'est malsain, toxique, mais lorsque nos corps ne font qu'un je ne souhaite que stopper le temps pour rester éternellement dans cette étreinte.
~
Dimanche. Pour certaine personne ce jour rime avec repas de famille, pour ma part il s'apparente bien plus à "ne rien faire de la journée". Mais c'était sans compter sur Satoru Gojo, effectivement il m'a supplié de l'accompagner acheter ses bonbons préférés, donc nous voilà déambulant dans les rues où sont réunies les meilleurs confiseries de Tokyo pour chercher LA perle rare. Le grand enfant gambade joyeusement devant moi et s'arrête devant chaque vitrine, malgré son bandeau je devine aisément ses yeux qui brillent derrière.
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𝐘𝐨𝐮'𝐫𝐞 𝐝𝐮𝐦𝐛 / 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐱 𝐎𝐂
FanficTOME 2 Une femme se réveille dans un hôtel, un homme se réveille dans un hôtel. Ils abandonnent leur coup d'un soir et s'apprêtent à reprendre leur vie. Ils s'entrevoient à travers une glace et semblent troublés comme si des souvenirs jusque là enfo...