• Bonus •

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Fin alternative :
Les faits de cette partie reprennent après le chapitre 20.

PDV omniscient

Deux corps s'entremêlent au clair des rayons de lune qui traversent les fins rideaux blancs de la fenêtre. 

Deux souffles haletants retentissent dans la pièce et résonnent contre les murs, des gémissements féminins viennent s'ajouter à la symphonie.

Deux âmes qui se répondent et se font écho dans la pénombre en osmose totale.

Les mèches brunes de Saori reposent gracieusement sur ses épaules et descendent en cascade sur sa poitrine rebondie, ses joues rouges et ses lèvres gonflées entrouvertes témoignent de son effort. Ses yeux verts sont plongés dans les gouffres bleus que forment les prunelles de Satoru, elle y est aspirée et incapable de remonter à la surface. Les larges mains de l'exorciste parcourent le corps harmonieux de la femme qui le domine. Un voile de plaisir a pris place dans son regard si vif, ses sens sont brouillés, c'est comme s'il rêvait.

Voilà déjà dix ans qu'a eu lieu l'incident de Shibuya comme il a été appelé. Tout le monde s'en est sorti vivant, Saori se porte plus que bien et l'utilisation de son extension du territoire n'a eu, miraculeusement, aucun impact sur elle même sur la durée. 

Les deux adultes s'étendent à bout de souffle sur le dos dans le grand lit aux draps carmins de Satoru, leurs respirations saccadées résonnent dans la pièce et l'odeur de sueur mélangée à celle du sexe est omniprésente. Les doigts de Saori se perdent dans la chevelure immaculée de son amant, celui-ci la regarde amoureusement. 

Leur histoire est bien loin d'avoir été facile. Une relation d'abord basée sur le sexe et l'attirance des corps. Ensuite, l'apparition de ces sentiments indésirables, nocifs car ils n'en veulent pas par peur. Ils finissent alors par les repousser au plus profond d'eux pour tenter de les chasser, de les oublier. Vient après la confrontation, cette altercation qui a eu lieu au beau milieu d'une nuit d'été où blesser l'autre est devenu le seul objectif, le rabaisser et l'humilier pour se sentir plus léger. D'abord verbalement puis physiquement. La disparition de l'être aimé pour l'un, un départ précipité avec le coeur brisé pour l'autre.

10 ans passent, ils ont 28 ans. Ils prennent en maturité mais n'oublient pas malgré leurs efforts. Les retrouvailles, houleuses en un premier temps pour finir dans un lit en un second temps, le seul et unique moyen de communication qu'ils ont possédé. Les regrets, les remords, la culpabilité, le chagrin, la colère, la vengeance et l'incompréhension, que de sentiments négatifs qui ne sont là que pour personnifier la haine qu'ils portent l'un vers l'autre. Cette haine, cet amour.

La suite de l'histoire vous la connaissez évidemment : un jeu dangereux, du désir, de la passion puis les sentiments néfastes suivis d'un lit pour ensuite recommencer ce cercle vicieux encore et encore jusqu'à l'acceptation, enfin. Brutale. Il a fallu que la Mort s'en mêle pour qu'il se rende compte de sa valeur.

- Tout va bien Sato' ? la voix de Saori résonne dans la chambre.

- Pourquoi est-ce que ça n'irait pas ? 

Les prunelles vertes de la femme le dévisagent avec lenteur, de la tristesse dissimulée rayonne au fin fond de son regard.

- Je posais juste la question.

La bouche de l'exorciste s'ouvre puis se ferme avant qu'il ne se mette à sourire.

- Je t'ai auprès de moi, c'est tout ce qui m'importe.

Sa main passe dans le dos de la brune et l'attire contre son torse nu, elle s'y blottit en soupirant d'aise. Elle relève la tête vers son compagnon, il a les yeux rivé sur le plafond et des perles salées roulent sur ses joues en silence.

- Tu l'as compris maintenant, murmure faiblement Saori.

Un hochement de tête puis la réalité, brutale, impitoyable.

Satoru est à genoux sur le sol de la gare de Shibuya. Des mares de sang jonchent le sol. Il est seul, ou du moins le seul vivant. Il voit sans réellement voir, il ne sent rien, il n'entend rien si on omet le battement de son sang dans ses tempes. Il le sait, il le savait même depuis le début mais il a accepté de s'enfermer dans cette illusion. 

Devant lui, étendu sur le sol, se trouve le corps inanimé de Saori. Il repose sur le dos, on pourrait croire qu'elle dort mais l'absence de mouvements d'inspiration rompt cette illusion, une fois de plus. Elle a bel et bien influencé le temps, elle a même plongé Satoru dans une sorte d'autre dimension temporelle où ils ont pu vivre ensembles et heureux. 

L'exorciste se traîne douloureusement jusqu'au corps de la femme qu'il aime. Elle est inerte, plus aucune trace de vie émane d'elle. Elle est morte pour lui et il n'a rien pu faire pour empêcher cela.

Faiblesse.

***

Bonsoir à tous !

Voici le petit bonus haha

L'idée d'un sad end me trottait dans la tête et était un peu trop présente dans mon esprit, j'ai préféré en faire une fin alternative plutôt que la fin principale.

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𝐘𝐨𝐮'𝐫𝐞 𝐝𝐮𝐦𝐛 / 𝐆𝐨𝐣𝐨 𝐒𝐚𝐭𝐨𝐫𝐮 𝐱 𝐎𝐂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant