Partie 9

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Assia et Inès étaient chez leurs copines, donc j’étais seule à la maison. A 19h, comme Nasser me l’avait demandé, je suis descendue.

Comme à mon habitude, je prenais l’ascenseur. Arrivée une fois dans le hall, je n’ai vu personne. J’ai attendu quelques minutes mais personne n’est arrivé alors j’allais remonter quand quelqu’un m’a tiré par derrière et mon premier reflexe a été de crier.

-Moi : aaaaaaahhhhhhhhhh
-… : chuuuuu c’est moi

C’était juste Nasser qui venait de me faire une belle frayeur.

-Moi : t’es fou, j’ai failli rejoindre mes parents là-haut
-Nasser : désolé Sarah, c’était pas mon intention
-Moi : bref, pourquoi tu voulais que je descende
-Nasser : je voulais savoir
-Moi : et savoir quoi ?
-Nasser : savoir pourquoi t’es pas heureuse avec ta belle-famille
-Moi : détrompe toi Nasser, je suis heureuse, regarde je suis venue chez toi avec ma belle-mère
-Nasser : je sais que c’est faux, tu joue très bien la comédie mais pas avec moi
-Moi : et puis toi d’abord, je ne sais rien de toi, juste que tu t’appel Nasser, ton surnom Zizou et que t’as cousine c’est Melissa
-Nasser : pose moi une question et je t’en poserai une, chacun son tour
-Moi : d’accord
-Nasser : à toi
-Moi : t’as quel âge ?
-Nasser : je vais avoir 19 ans et toi ?
-Moi : j’ai 16 ans et demi. T’as des frères ? Des sœurs ? Tes parents ?
-Nasser : ça fait 3 questions là !
-Moi : ce n’est pas grave.
-Nasser : j’ai un grand frère marié, une grande sœur mariée et une petite sœur. Je vis avec ma mère et ma petite sœur, mon père est reparti au bled, mes parents sont divorcés. Et toi ? t’es parents n’ont pas eu d’enfants avant toi ?
-Moi : non, je suis leur unique fille
-Nasser : et t’as famille ? t’as bien des grands parents, des oncles ou des tantes ?
-Moi : non aucune famille, ma mère a été abandonné à sa naissance par sa famille donc je n’ai rien du tout. quant à mon père, sa famille a refusé tout contact avec lui lorsqu’il s’est marié et à sa mort, ils l’ont su mais n’ont jamais demandé à me voir, rien, mon père n’a jamais voulu me dire d’où il venait, je sais juste qu’il est de Constantine mais je ne sais rien d’autre
-Nasser : t’as jamais voulu les retrouver ?
-Moi : tricheur, c’était à mon tour
-Nasser : (un petit rire lui échappa) désolée, je t’écoute
-Moi : tu vas encore à l’école ? Ou tu travail ?
-Nasser : pour le moment, je suis footballeur, je fais rien de ma vie. Alors t’as jamais voulu les retrouver ?
-Moi : non, ils ne voudront jamais me connaitre, ça ne sert à rien. Surtout que je n’ai aucune piste puis je ne suis pas à la rue…
-Nasser : t’es heureuse là ? Avec elles ? Mens moi pas Sarah stp
-Moi : oui… désolée Nasser, je dois rentrer aider pour le diner
-Nasser : ok à bientôt

Je suis remontée, et j’ai eu de la chance que ma belle mère ne fût pas encore rentrée.

J’ai préparé le diner et nous avions mangé à deux. Mes demi-sœurs mangeaient dehors avec leurs copines.

Quelques jours sont passés et j’avais su par Melissa que Rayan lui avait demandé son numéro. Ils se parlaient tous les jours et ça se passait bien.

Un soir, j’ai de nouveau croisé Nasser dans le hall d’entrée.

-Nasser : salam ça va ?
-Moi : oui et toi ?
-Nasser : oui, en faite t’aurais pas un numéro pour te joindre au cas où ?
-Moi : au cas où quoi ?
-Nasser : ben je sais pas moi, pour te parler
-Moi : je n’ai pas de téléphone..
-Nasser : t’es sérieuse ? Ou tu veux pas me donner ?
-Moi : non je suis sérieuse Nasser
-Nasser : ok ok, bon je te laisse j’ai à faire
-Moi : à bientôt
-Nasser : inchaAllah

Il était froid sur ces dernières paroles. J’avais peur qu’il me fasse la gueule et pendant un mois je ne l’ai pas croisé ou alors quand je le voyais il me disait juste « salam » et ne s’arrêtait pas pour parler comme à son habitude. Il ne cherchait plus à vouloir savoir si j’étais heureuse ou non avec ma famille « adoptive ».

Un mois plus tard, je devais faire les courses et passer à la boucherie. Je fus extrêmement surprise de voir Nasser travailler à la boucherie. J’étais un peu mal et je ne sais même pas pourquoi. D’un coté je voulais que ce soit lui qui me sert et de l’autre non je ne voulais pas…

Chronique: c'est l'histoire d'une cendrillon des temps moderneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant