Et je fus transporté sur une propriété. Le poumon de la région. Un Petit Paradis. Il y avait un rite bizarre, tous ceux qui y venaient après nombre d'enseignements, devaient prendre une forme.
Sur la partie Est de la propriété, un chant était entonné. Celui qui semblait être, a priori, le chef de cœur se transforma en Brebis. Son second, qui n'en était pas un, se changea en Renard. Ses paroles étaient mielleuses et son verbe à toute épreuve.
La brebis avait trois disciples. Il les intima l'ordre de se positionner en triangle, à égale distance les uns des autres. Le chant reprit. Le premier disciple, dont la confiance luisait dans ses yeux, se transforma en Colombe, mais les différentes nuances de la chanson le rendit instable, selon son maître. Il évolua en Aigle, chose qui déplut au renard. Le deuxième disciple, lui, se changea en Singe. Son habileté était incroyable, ses mains étaient d'or. Le troisième, lui, prit la forme d'un Loup. C'était un alpha majestueux pourtant son autorité était défaillante. Comme la brebis face au renard. Mais, dans son cas, ses frères l'aimaient malgré tout.
Le chant continua. L'Aigle, le Castor, le Loup était en harmonie. Le Renard ,qui chantait faux, voulut mettre fin à l'harmonie Trinitaire. Il consipira et la pauvre Brebis ne put rien faire d'autre que de pousser l'Aigle à reprendre sa forme de Colombe. L'acte posé, le Triangle devint instable et la Colombe s'envola pour le Nord.
* * *
-Cela me semble prémonitoire. Pas toi? me demanda le frère.
-J'en ai bien peur malheureusement. Et ce qui fait mal, c'est de ne pas pouvoir changer la donne, répondis-je.
Après un temps de silence, j'ajoutai:
-J'ai eu encore cette vision, d'un signe de la main, il me demanda de poursuivre.
Je me vis transporter en esprit sur une île, dont le nom signifiait: la matrice. Je rencontrai un vieillard qui me fit faire le tour en 20 jours. Soit deux dans chaque Province. C'est dans la Province Ouest, que nous fîmes notre dernière escale. Il m'emmena sur les hauteurs. Il faisait froid. Nous entrâmes dans un château d'une architecture somptueuse. Ses murs criaient de douleurs, de rage. On aurait dit la voix des sans voix, ceux qui sont oppressés et négligés.
Nous marchâmes vers une salle grande, agréable mais avec un penchant de perdition à nul autre pareil. J'y vis treize hommes, à la teinte brune et blanche. Ils étaient autour d'un lit, d'où était couchée une femme à la peau d'ébène. Elle était vêtue d'une robe couleur de sang, et le lit était couvert d'un drap couleur de ciel dans la nuit.
Le premier s'approcha, prit son poignard et lui fit une entaille. Il la prit par derrière sauvagement, pour le bon plaisir des douze autres. Ses cris me dechirèrent l'âme et sa souffrance semblait s'inscrire sur ma peau.
Le deuxième vint. De sa ceinture, il tira une cordelette, étrangla la noire puis la pénétra. Elle émit un cri sourd. A chaque passage, elle eut droit à une gâterie.
Je la vis souffrir ainsi, jusqu'au dernier de ses tortionnaires. Il ne restait rien d'elle, pas même un peu de mounité.
Je voulais intervenir, mais le vieillard m'en empêcha. Il me fit remarquer un meuble imposant sur notre droite. Taillé dans le grand chêne et dans le dernier mapou. Sur la 58è place, il y avait un œil.
Entre temps, j'entendis au loin le tambour assotor et le kyrie eleison. La cloche, dans les cathédrales, résonnait sur tout le territoire. <<les natifs disent qu'on sonne les ténèbres>> me confia le vieil homme avec un sourire.
Au moment où, le chef des treize allait porté la main sur la femme, la porte s'ouvrit avec fracas. De jeunes guerriers brandissant les uns, un açon, et les autres un crucifix, entrèrent dans la salle. C'était le début de la grande purge.
<<nous tenons l'occasion, pas de pillages inutiles, pas d'autres sang pour abreuver la terre sinon celui des treize>> disait l'un des guerriers.
Et je fus emmené hors du château.
* * *
-Tu savais que Félicité avait écrit un livre, qui était apocalyptique. Comme cette vision que tu as eu?
-Je viens de l'apprendre. Et quel en est le titre?
-Paroles d'un croyant. Mais revenons à notre sujet. Dans tes mémoires, tu n'as pas dit comment s'est terminée l'histoire. Le mal a-t-il eu raison du bien?
Je parus perdu dans mes pensées, puis un sourire se dessina sur mes lèvres. Pour Philippe et Caroline, c'était une petite victoire. Il fallait jouer le jeu, et nous l'avions fait. Restait maintenant à mettre en place, la contre-attaque.
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Du sexe avec ma best friend
Romance-Élisabeth Baden, il ne t'est jamais arrivée d'aimer quelqu'un à un point tel que tu sens que ta vie ne t'appartient plus tellement elle en a pris le contrôle ? Elle fit celle qui ne comprenait rien. Il continua, c'est ce qui m'arrive avec toi, je n...