-À chacun ses peines, ses combats, ses joies, et ses larmes. Avec le temps tout ne s'efface pas, mais reste comme une cicatrice sur la peau de notre mémoire. Nos souvenirs, ceux marqués par les démons du passé, sont telles des larves, qui pétrifient nos sentiments, si seulement on savait.
Les yeux perdus dans le vide François se laissait aller à ses divagations. Les autres attentifs écoutaient, n'osant rien dire car chacun avait sa croix et qui plus est portait celle de l'autre. L'histoire de la bande n'était qu'un enchevêtrement des conséquences de leurs inconséquences , où chacun essayait tant bien que mal de se retrouver.
-Elle doit être vaincue l'Hydre tentatrice, objet de tout désespoir, s'écria Allan.
-Mais comment? Et à quel prix? Demanda Yvan. Tout ce que nous pourrons entreprendre, continua-il, viendrait à nous mettre dans une mauvaise situation, la ville nous serait fermée et nous serions obligés de marcher avec 3 paires d'yeux en plus. Car Philippe et ses immoraux ne nous laisseraient point de répit.
-Peu importe, il doit y avoir un moyen
-Lequel, s'enquit Yvan.
-Peu importe l'envergure du problème, la solution ou les solutions viendront à point nommé, dit Ridley qui semblait revenir de sa transe.
Yvan qui s'était, depuis le début de la rencontre, érigé en fataliste allait objecter, mais l'irruption de la mère de Allan, sur la galerie où ils tenaient la rencontre, le fit se taire.
-Alors, mes enfants, cette révision elle se passe bien? demanda-t-elle aux garçons qui arboraient un air angélique.
-Oui madame Laguerre, répondirent-ils en chœur.
-Eh bien! Quelle chorale ! C'est bien les enfants continués votre besogne. Elle allait partir, mais revient sur ces pas et s'adressa à son fils:
-mon chéri, ton professeur de musique ne pourra pas venir cet après-midi.
-Encore, c'est la troisième fois qu'il ne...
-Il te fait dire qu'il sera remplacé par un de ses élèves, l'un des plus prometteurs, comment il se nomme déjà ? Ah! Philippe.
Les sourcils froncés et les lèvres pincés Allan éclata:
-Mais non, pas ce nigaud de Philippe, il n'aurait pas pu penser à un autre...
-François ! L'interpella sa mère qui ne manqua jamais l'occasion de marier douceur et sévérité quand besoin se faisait sentir. Sois prêt à trois heures.Elle s'en alla sans même un regard envers son fils. Les autres ne dirent mot, tous savaient que la réaction était certes justifiée, mais comment expliquer à madame Laguerre que derrière ce visage angélique se cachait un être concupiscent, vil, abject, dépourvu de morale et de conscience. Tout pour lui n'était que pur plaisir égoïste. Allan peiné, les yeux fixés au sol sans vraiment lui attacher de grande importance se laissa emporter trois ans plutôt.
C'était le samedi de la deuxième semaine de février, un soleil radieux sur la cité christophienne s'était levé. Un soleil qui portait en ses rayons l'espoir et aussi cette douce fatalité dont la bande à l'avenir sera frappée. Sans grande envie de sortir de don lit et d'entamer sa journée, Allan étendu sur son lit, profita un peu du «soleil dieu de nos ancêtres, toi, de qui la chaleur fait exister tous les êtres, ouvrage du Créateur.»
La sonnerie de son téléphone, de sa contemplation du jeu de lumière qu'opéraient les rayons du soleil, le tira avec nonchalance, il le prit et décrocha.
Il rejeta la tête de l'autre côté de l'oreiller, en entendant la voix au téléphone.
-Que me veux-tu de si bon matin? demanda-t-il, l'air ennuyé.
-N'ai-je plus le droit de t'appeler mon chéri?
-Je ne dis pas cela, c'est juste...
-Que tu fais ton intéressant de chaque jour, lui coupa son correspond.
-Oh! Gaëlle tu es ma calamité.
-N'est-ce pas pour ça que tu m'aimes?
-Tu le sais trop bien. On sort toujours ce soir?
-Je ne sais pas encore, appelle-moi cet après midi et je te dirai.
Sans même attendre une réponse de sa part Gaëlle raccrocha. Allan se demandait bien dans quoi il s'était embarqué avec cette fille. Fort jeune elle avait une carrière, mais le bruit courrait qu'aucun de ses ex ne l'avaient... Allan réfléchissait à une façon subtile de se faire dévoiler ce qu'elle cachait aux puissants qui la suppliaient tant d'être l'illustre grand prêtre choisi pour telle offrande.Il eut un petit rire coquin à cette pensée , mais il ne put s'empêcher d'éprouver un sentiment fort contradictoires de sa pensée. Serait-ce de l'amour? Mais non cela est impossible, il avait un objectif qui une fois atteint il devait s'en débarrasser.
«Réveille-toi mon grand,se dit-il, tu ne peux pas tomber amoureux, l'amour c'est une fiction pour les enfants. Toi tu ne veux que du plaisir. Et tu en auras.» Il se leva du lit et se dirigea vers la salle de bain. Après s'être lavé, il se regarda un peu dans le miroir ses yeux marrons et vifs le dévisagèrent, sur sa mâchoire et son menton proéminent poussait une fraîche barbe. Il s'imagina les mains de Gaëlle lui caressant ses larges épaules, ces douces mains qui épousent son beau torse d'ébène, il baissa les yeux et vit que don membre grossissait à un point tel qu'il défit presque la serviette qu'il portait.
Mine de rien il sortit de la salle de bain pour aller s'habiller, il s'arrêta net.
-Allan ! Je pensais que tu étais déjà sorti, marmonna la jeune fille qui se tenait devant lui et avait les yeux rivés sur la déformation de la serviette.
-Il n'est pas encore dix heures, dit-il tout en se débarrassant de sa serviette.
Voyant ce que dévoilait la serviette elle déglutit , elle ne put s'en empêcher car Allan lui fit toujours cet effet là. Elle avait chaud et froid en même temps, elle se serra les cuisses. Sentant ce qui la traversait et qu'il y prenait du plaisir, il s'avança d'elle près de la penderie, où elle s'était adossé, prétextant chercher ses vêtements. Son membre l'effleura. Elle paniqua un peu. Mais vite elle se ressaisit, se souvenant des mises en garde de Mme Laguerre. La mère d'Allan les avait surpris une fois en train de faire l'amour. Elle les sermona tous deux. Puis la prenant lui fit comprendre que tel égarement ne devait plus se reproduire, elle n'est pas contre leur relation mais étant les légèretés de son fils, elle devait agir en fille intelligente. Elle devait faire attention et si par malheur elle tombait enceinte elle la renverrait à sa région natale.
Elle se dirigea vers la porte mais Allan la fit prisonnière de son étreinte, et écrasa ses lèvres sur les siennes.
D'un geste vif, il défit la fermeture éclair de sa jupe. Ils arrivèrent sur le lit. Le plaisir montait leurs corps se fusionnèrent dans cette étreinte d'une passion mortelle. Se détachant un instant de sa compagne, Allan ouvrit le tiroir de sa table et en sortit des préservatifs, avec dextérité il en déroula un sur son membre renflé.
-Prends-moi, dit-elle d'une voix affaiblie par cette sensation qui parcourait tout son corps.
Avec douceur et une lenteur qui la fit languir cette profanation rageur dont seul son amant avait le secret...Après qu'elle s'en fut retournée à ses occupations, Allan se remémora la scène, il se surprit à faire une comparaison entre ce qui vient de se passer et la scène du carnaval. Volontairement il avait manqué la sortie de la bande afin d'être seul avec Jenie, qui était vierge à ce moment.
Pourra-t-il se défaire de l'emprise de cette fille? Il se pose cette question après chaque réjouissance. Mais aucune autre réponse ne lui vint...
***
En cuisine, Jenie se désaltérait la vieille cuisinière qui n'était pas dupe su à l'instant en la voyant venir ce qui venait de se passer. Elle eut un petit sourire et s'approchant d'elle, murmura à ces oreilles:
-Profite bien de la vie mon enfant. Mais n'oublie pas ne te fais utiliser.
Elle fit son chemin pour aller à une autre occupation.
Jenie parut réfléchir un moment puis un sourire qui en disait long se dessina sur son visage.
***
À trois heures moins le quart, il était déjà prêt et déambulait dans les rues du Cap en direction de l'école de musique.
***
Le directeur de l'institution était en une prise de bec avec un des professeurs en voyant Allan il se tut, pour répondre à la salutation polie du jeune garçon, marque de l'éducation des capois, et fit un signe au professeur comme quoi il reprendrait la discussion plus tard. Ce dernier s'en alla avec son élève, calme et serein.
-Et cette semaine mon petit? Tu as répété les deux morceaux de la dernière séances?
-Avec les cours et tout le reste, je n'ai pu répéter qu'un seul. Mais j'ai déchiffrer le second.
-Bien! Aujourd'hui nous allons travailler en duo.
Ils arrivèrent devant la porte de la salle de cours de piano. Allan aperçut un jeune homme un peu musclé, de taille moyenne, assez élégant.
Le professeur fit les présentations.
-Allan voici Philippe, un autodidacte très prometteur. Il sera ton binôme, si tout se passe bien vous passerez beaucoup de temps ensemble.
Ils se serrèrent la main, une poignée de main chaude, amicale et porteuse de ...
Si seulement il savait, il l'aurait interrompu dans ses divagations, il ne lui aurait pas serré la main.***
-En temps de conflit, il nous faut avoir des scrupules épargner certains, se ménager. Mais cette situation nous exige d'être sans pitié. Vous êtes partant?
Tous le regardèrent et d'un geste entendu ils acquiescèrent.
VOUS LISEZ
Du sexe avec ma best friend
Romance-Élisabeth Baden, il ne t'est jamais arrivée d'aimer quelqu'un à un point tel que tu sens que ta vie ne t'appartient plus tellement elle en a pris le contrôle ? Elle fit celle qui ne comprenait rien. Il continua, c'est ce qui m'arrive avec toi, je n...