Les démons du passé

1.4K 22 0
                                    

La nuit planait sur la ville, à certains endroit la lumière des lampadaires chassaient l'obscurité. Du haut de son toit Ridley contemplait évasif les alentours. Pas un son, pas un bruit si ce n'est que celui de quelques insectes nocturnes.
Les démons... les démons revinrent encore une fois. La force de combattre semble s'en être allé à l'horizon des contrées lointaines.

Revinrent à lui les souvenirs de ce qui fut l'instrument de sa débandade.
Ce fut un soir de printemps lors d'une soirée pyjama organisée entre amis. ils décidèrent pour embellir la soirée, de jouer à action ou vérité.
Assis au milieu de la pièce, après l'avoir libéré des présences quotidiennes, ils se préparèrent pour une partie de jeu. François fit tourner la bouteille, et ce fut Claire et Yvan qu'elle choisit.
-Action ou vérité ? demanda François
-Vérité! s'exclama Yvan, sans plus rien attendre, il osa sa question avec un sourire, quand as-tu commencé à être une pute?
Un rire de fond se fit entendre, non seulement pour la question posée, mais aussi le visage consternant de François qui depuis peu s'est amouraché de Claire.
-Il est venu à moi en cette nuit d'été, avec passion et folie il me fit sienne, oh douce luxure.
Ils la regardèrent tous un peu perplexe, le ton de sa voix se voulait énigmatique. Yvan pensa oser une autre question, comme si Claire lisait dans ses pensées, elle lui dit un nom de la tête.
La bouteille fit un autre, tous étaient concentrés sur le choix qu'elle allait faire, mais cette concentration se dispersa quand quelqu'un vint frapper à la porte.
-Oh non! Qui peut bien nous déranger à cette heure? demanda Yvan.
Sans mot dire Ridley se leva et alla ouvrir, il l'ouvrit à demi et fit semblant d'être figé, ceci dans l'idée d'éveiller la curiosité des autres. François en chef de troupe responsable se leva pour aller voir se dont il en retournait, à pas mesuré il s'avança, comme Ridley était dans la même ligne que la personne qui venait de frapper il se pencha pour voir de quoi il e retournait, un sourire se dessina sur ses lèvres et s'écria :
-Philipe! Mon vieux pote.
Comme l'autre lui ouvrait ses bras, il s'y jeta et après une étreinte amicale il  l'invita à rentrer.
Tous trois rejoignirent les autres. Les filles ne purent s'empêcher de lui sauter au cou, car Philippe était inoubliable, il savait marquer les endroits où  il passait.
Après les salutations, il demanda ce qu'il avait au programme, on le lui communiqua, sans plus attendre il se mêla de la partie.
Le jeu reprît de plus belle, avec des vérités un peu saugrenue, des actions qui dépassaient... chose qui à coup sur donnerait une crise cardiaque à leurs parents, comme par exemple Yvan qui embrasse Philippe...
Voyant comment ils étaient, libéraux Philippe leur fit une proposition indécente, à sa grande surprise, pas un seul ne s'y opposa. Il prit son sac, il en tira de l'encens, de l'huile d'acacia, des herbes aromatiques... il se fit prendre un récipient capable de recevoir du feu et qui y est résistant, Yvan partit à la cuisine, il y fouilla mais ne put trouver que des bols en aluminium.
-Ceux la feront l'affaire ? demanda-t-il à Philippe.
-Oui, ils conviendront.
Il se fit aussi apporter de quoi faire du feu. Il alluma son feu et lorsque le charbon devint rouge, il les ordonna de se mettre à genou en constituant un cercle.
Le mélange de l'encens et de l'huile d'acacia, et des herbes aromatiques, étant fait, il les jeta au feu, la fumée qui monta, dans chaque recoin de la pièce répandait une odeur, agréable, enivrante et de surcroît extasiante Philippe balbutia quelques mots et l'atmosphère de la pièce s'en trouva changer, chacun se sentit l'envie de vivre une expérience unique, peu importe qu'il soit garçon ou fille, pourvu qu'ils aient du plaisir.
Les garçons et les garçons d'un côté et les filles de l'autre, il s'en trouva que seuls Philippe et Alan étaient des solitaires, Philippe s'avança par devant Alan et lui demanda si l'ambiance ne lui convenait pas ce dernier fit la moue. Sans rien dire Philippe lui donna un baiser sur la bouche, il alla répliquer avec violence mais il sentit monter en lui quelque chose d'étrange, voyant qu'il naviguait entre deux eaux Philippe de nouveau l'embrassa et cette fois-ci il y répondit.
Philippe portait une chemise verte cachemire, Alan le lui enlevant il y découvrit un buste parfaitement musclé et la il continuait à s'embrasser...
Ridley lui était perdu dans un autre univers dans les bras d'Éros...

Le lendemain au réveil personne ne dit mot, ils avaient conscience de ce qui s'était passé, avant leur départ, ils de jurèrent de ne plus parler de ce qui s'était passé.

Ridley regarda sa montre l'heure était indigne, il avait passé plus de deux heures sur le toit, il ne sentit pas le sommeil, mais il dut rentrer car au carrefour plus haut quelqu'un trancha l'espace avec une lampe torche et il se souvint que sin grand-père lui disait souvent que les "levè de mò" savaient user de se signal pour indiquer qu'il allait passer avec un zombi. Là il se dit pour lui même :
-Je ferai mieux de rentrer, anvan zombi vantem mezanmi.

Il s'endormit après quelques minutes à se retourner dans son lit, quand il se réveilla le soleil était haut dans le ciel, sa montre indiqua huit heures. Sans trop grande peine il se leva de son lit prit un bain, il alla dans sa penderie, il prit un certains temps mais après, il se décida à prendre la chemise jaune que sa mère lui offrit pour Noël, il enfila un jeans noir et des baskets assortis, un instant il se regarda devant la glace, il ne put soutenir ce regard trop longtemps, ça avait un effet foudroyant.

En descendant l'escalier pour aller à la cuisine, quelqu'un sonna à la porte, Marguerite s'en venait de la cuisine pour ouvrir, mais il fit non de la tête. Sans oublier ses bonnes manières, il adressa un sourire et un petit bonjour que Marguerite sut répondre dans la même mesure.
Il ouvrît la porte, ses yeux ne manquèrent pas de se désorbiter, tellement il fut surpris par celui qui se tenait devant lui.
-Philippe ? Qu'est-ce tu fais chez moi et surtout à cette heure?
-je suis venu rendre une petite visite à un ami, répondit-il avec un petit rictus.
-Vraiment ?
-Oui, surtout que je sais que Caroline est dans le coin.
-Viens rentre.

Il lui fit prendre place à sa table, comme il ne voulait pas rester seul avec lui, il appela le reste de la bande dans moins de cinq, ils étaient là et interloqués par la présence de Philippe.

Du sexe avec ma best friendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant