De la haine à/au...

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Warly était aller prendre son cartable, lorsqu'il descendit les escaliers il sentit quelque chose le parcourir, on aurait dit une sensation prompte au désir, qui le poussait à aller auprès de Beka.
Son regard se faisait insistant, à un tel point que Beka leva ses yeux en sa direction avec un air interrogateur.

Il arriva près d'elle, avec la ferme décision de l'embrasser, mais il se reprit se disant que cela allait mettre fin au commencement d'une histoire qui s'annonçait féerique.
Sur la table basse, il déposa le cartable, l'ouvrit et en sortit le document concernant la visite à l'orphelinat.

Ayant pris le document entre les mains de Warly elle y jeta un bref coup d'œil, puis son regard alla du document à Warly.
-Dans le souci de contribuer, à cet esprit d'insertion Miscellanées souhaitent... commença-t-elle à lire mais elle n'avait plus l'attention de Warly.

*******
Quelques semaines de cela s'étant réuni avec quelques uns des ses camarades, Allan eut l'idée de mettre sur pied un groupe dont l'objectif serait de faire la recherche du positivisme dans la société haïtienne et dans sa culture, ceci par le biais de l'art. Il la présenta à un petit groupe dont Warly et compagnons, qui bien sur acceptèrent cette idée, avec toutes les responsabilités qu'elle incombe.
-Messieurs, il nous faudra y mettre de la sueur et du sang, car vous savez qu'atteindre un tel but, n'est pas chose facile, mais lorsque l'on questionne le présent on se demande que va t-on laisser à la postérité, débuta Allan quand Warly lui coupa la parole.
-Ce qu'on va laisser à la postérité nous autres de la générations 98, c'est cette envie de combattre l'ignominie, ce sentiment d'appartenance, cette idéologie de jeune soit responsable et réveille toi.
-Le temps est à la baise? demanda François, pour casser cette atmosphère de sérieux qui sévissait dans la salle, chose qui marcha car tous rirent.
D'un regard dédaigneux et comme d'un commun accord, Alan et Warly le foudroyèrent.
La salle reprit son calme et la rencontre se poursuivit sans d'autres interruptions.

Le mouvement commença à la mi-printemps, et ils se réunirent sous le nom de Club Miscellanées. Se référant à Etzer Vilaire, un des grands poètes de la Ronde.
Et de là, ils commencèrent à s'investir dans des activités sociales, sans pour autant négliger la littérature la base même du mouvement.

**********

-Warly, tu m'écoutes au moins? lui dit Beka pour le ramener à la réalité.
-J'ai déjà lu le document, t'inquiète. répondit-il.

Elle finit de lire, le document et donna ses impressions à Warly qui acquiesça.
L'horloge sonna deux heures, et Beka se rendit compte qu'elle avait passé plus de temps que prévu chez Warly, elle se décida à partir, mais Warly l'interpella
-Élisabeth Baden, il ne t'est jamais arrivée d'aimer quelqu'un à un point tel que tu sens que ta vie ne t'appartient plus tellement elle en a pris le contrôle ?
Elle fit celle qui ne comprend rien puis il continua, c'est ce qui m'arrive avec toi, je ne fais rien sans que ta présence même dans ton absence me hante, Élisabeth je ne peux plus me taire, car ce que je ressens pour toi est plus fort que tout.
-Vraiment, répondit-elle, mais pourtant ton attitude à mon égard dit le contraire... Elle ne finit pas sa phrase que les lèvres de Warly touchèrent les siennes.

L'espace d'un instant elle se laissa aller, puis se reprit tout à coup et lui jeta à la figure ces paroles :
-Watson Ridley Saint-Victor, je ne suis pas de la même nature que ces filles de tes trois mercredis et deux vendredis, respecte-moi s'il te plaît.
Pour toute réponse elle ne reçut qu'un baiser, et malgré sa réticence elle y répondit.

Tout c'est dit dans l'espace des quelques instants que dura le baiser, un regard complice et un sourire timide finirent d'avouer ce moment tant attendu.

Du sexe avec ma best friendOù les histoires vivent. Découvrez maintenant