Dans la pénombre des secrets - TERMINEE

Chapitre 13

Je me suis réveillée plusieurs fois dans la nuit pour l'observer dormir, afin de mémoriser chaque parcelle de son visage et pour me réconforter dans mon idée de le protéger, de les protéger. Je ne veux pas les voir souffrir à cause de moi, je ne veux pas les perdre et être, encore une fois, la seule survivante... Finalement, je me suis rapidement attachée à eux, je me suis plus ouverte que ce que je voulais mais je ne le regrette pas, ça m'a fait du bien de leur parler, de lui parler, ça ne fait pas disparaître ce qu'il s'est passé mais ça m'a apaisée en quelque sorte, je me sens plus légère.

Son souffle chaud caresse mon visage, sa main est posée sur ma hanche, nous nous sommes beaucoup rapprochés dans la nuit. Mon cœur bat fort et vite que ça en est douloureux, je commence à ressentir ce lien et je ne sais pas si c'est une bonne chose. Je ne veux pas mourir mais c'est la seule solution pour me débarrasser de lui, ça me rend triste de penser que je ne le verrai plus mais l'idée qu'il ne mourra pas suite à ma mort me réconforte beaucoup. Je sais qu'il fera tout pour m'empêcher de partir pour le combattre mais je refuse qu'un des membres de la meute y laisse leur vie car je sens au plus profond de mon être que c'est ce qui se produira si ils m'accompagnent.

J'ai fais une promesse à ma sœur et je compte bien la tenir même si mon cœur en souffre de le quitter mais c'est la seule solution, tôt ou tard avec ou sans ma présence il serait venu ici et il aurait fait un massacre, il aurait enlevé les femmes, peu importe leur âge, pour assouvir les pulsions sexuelles et meurtrières de ses sbires, il les auraient massacré ensuite devant leur mari, leur père, leur mère et il aurait pris un malin plaisir à torturer, à démembrer Kal jusqu'à ce qu'il le supplie de le tuer.

Si je reste ici plus longtemps, cela deviendra réel. 

Je regarde par la fenêtre et remarque qu'il fait encore nuit, je reporte mon regard sur son visage endormie, retire sa main posée sur ma hanche et lui embrasse le front, je me lève le plus délicatement et silencieusement possible du lit et sors de sa chambre, sans un regard en arrière sinon je sens que je ferais marche arrière et je ne le peux pas.

Je pénètre dans ma chambre et vais dans la salle de bain attenante à celle-ci et prend une douche rapide, en sortant de la douche et en observant mon reflet dans le miroir je remarque que mon apparence n'a pas changé depuis hier soir, mes yeux sont toujours rouge sang et mes cheveux sont toujours aussi blanc, je remarque également que ma marque son mon œil gauche et plus prononcé que d'habitude et brille d'une lumière vive. Je ne comprend pas ce qu'il se passe mais je n'ai pas le temps de m'y attarder, je me sèche à la va vite, me coiffe d'une haute queue de cheval et m'habille d'un simple jean noir, assez souple pour ne pas entraver mes mouvements, d'un tee-shirt gris et des converses noir. 

Je remercie intérieurement Liya de m'avoir obligé à accepter ses vieux vêtements sinon je serai encore dans l'obligation de porter cet horrible drap/robe que je portais lors de ma fuite.

Une fois prête je sors sur la pointe des pieds de ma chambre et me dirige vers le rez-de-chaussée, une fois en bas des escaliers je remarque de la lumière dans une des pièces qui longe le couloir à ma droite. 

Quelqu'un est encore debout à cette heure? 

Je vais me faire griller quand je vais ouvrir cette fichue porte d'entrée qui grince ! Si ce n'est pas déjà fait... . Après plusieurs minutes d'hésitation, je me dirige vers la pièce éclairée. 

La porte de celle-ci est entrouverte, une silhouette se dessine devant moi, la personne est de dos et est face à la baie vitrée. 

Qu'est-ce qu'il fabrique? 

- Entre Ariellena. Le Doc ne prend pas la peine de se retourner.

Je savais qu'il m'avait repérer ce vieux crouton !