𝟹𝟽. 𝙻𝚊 𝙲𝚘𝚖𝚎̀𝚝𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚝𝚛𝚒𝚎̀𝚖𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 : 𝙻𝚊 𝚏𝚒𝚗 𝚍'𝚞𝚗𝚎 𝚎̀𝚛𝚎

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La Comète quatrième partie : La fin d'une ère

     Pour la première fois depuis le passage de la Comète, San émergeait du fond de sa cabine, s'extirpant de la cale où elle s'était terrée depuis qu'ils avaient quitté Omashu, refusant de voir qui que ce soit, alternant jeun et gavage à s'en faire vomir, insomnies et incapacité de soulever une paupière. Mais elle termina de gravir les escaliers de métal, poussa le battant de la porte et laissa son visage être frappé par les embruns de l'océan, inspirant à pleins poumons pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité. Mais brièvement, le soleil lui brûla la rétine, et la jeune Maître de la Lave se hâta de porter la paume de ses mains à ses paupières rougies et gonflées, étouffant un grommellement entre ses lèvres pincées. Pourtant, elle s'avança sur le pont, ballotée par les vagues se fracassant contre la coque du navire, lesquelles mettaient autant à mal ses courbatures dues à ses récents affrontements que son cœur broyé dans sa poitrine.

     San secoua la tête, tentant de chasser la marée de pensées parasites qui tentaient de l'assaillir de nouveau alors qu'enfin, elle tentait de reprendre contact avec l'extérieur. Pas le moment. Plus le moment.

     Pourtant les images lui apparurent par flash, lui collant la nausée. Les cadavres à Omashu, le sang, les flammes. Les éclats de rire autour d'un feu de camp en pleine vadrouille, calée entre ces deux frères qui s'amusaient de bruyamment la charrier. Le regard désespéré des Fils et Filles de la Terre spectateurs impuissants de leurs foyers ravagés sous l'influence de la Comète. Les bras aussi rassurants qu'elle-même avait voulu l'être de celui qu'elle aimait. L'œil suppliant de ses frères et sœurs de la Nation du Feu qu'elle avait envoyé directement dans le Monde des Esprits.

     Et cette épée que Toph lui avait rendue, les joues baignées de perles salées, interdite, les traits broyés par la culpabilité.

     Puisque Rei n'était plus, et que tout ce qu'il restait de la montagne inflexible qu'il avait été, du monstre sans pitié autant que du géant au grand cœur, c'était cette lame aiguisée que San considérait depuis comme la grande responsable de tous ses malheurs.

     Essuyant d'un revers de manche agacé la larme qui était venue s'échouer sur sa joue, la jeune femme serra davantage les dents à s'en briser la mâchoire et enfin, enfin, elle vint s'accouder contre la balustrade du navire.

     Un cuirassé de la marine du Feu. Si San s'était attendue à remonter à bord de l'un de ses bateaux de malheurs – et volontairement qui plus est... Mais puisqu'il s'agissait là du moyen le plus sûr et rapide pour regagner la capitale, San avait ravalé ses angoisses et avait embarqué, sans un mot.

     Une vague plus haute que les autres vint moucheter son visage de petites gouttes salées, laissant San parcourue d'un puissant frisson. Ses cheveux ballotés par le vent lui fouettaient le visage, mais pour la première fois depuis qu'elle avait quitté Omashu, la missive de Sokka froissée dans son poing serré, elle s'obligea à sourire.

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