𝟸𝟹. 𝙰 𝚍𝚎́𝚌𝚘𝚞𝚟𝚎𝚛𝚝

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A découvert

     - Plateau repas ! lança une voix, beaucoup trop joyeuse pour que cela n'augure quoi que ce soit de bon pour San.

     Allongée sur sa paillasse, la Maître de la Lave se redressa vivement pour planter son œil mordoré dans celui, teinté d'un sadisme qu'il ne prenait la peine de dissimuler de ce soldat qu'elle commençait à beaucoup trop fréquenter à son goût. Elle ne put s'empêcher de tiquer, ce qui n'échappa de toutes évidences par au garde, peut-être satisfait de l'aura qu'il laissait émaner tout autour de lui. L'homme s'avança dans la pénombre jusqu'à la grille de sa cellule et lui offrit un large sourire narquois, attirant irrémédiablement l'œil de San sur le large bleu qui lui décorait le milieu du visage. Fière de son œuvre, la jeune femme ricana.

     - Je te trouve moins moche comme ça, siffla-t-elle

     Son euphorie éclata comme une bulle de savon quand elle vit l'homme s'emparer de sa maigre coupe d'eau, sur son plateau, pour en renverser l'intégralité à ses pieds en guise de représailles. Brutalement, la gorge de San se noua en même temps qu'une colère sourde venait lui agripper les entrailles. Irradiante de fureur, elle le gratifia d'un regard noir avant d'asséner, sans un sourcillement et menaçante au possible :

     - Toi, je te conseille de pas être dans mon passage le jour où je sortirai de là.

     Comme toute réponse, le soldat étira davantage son rictus sur ses lèvres avant de faire tomber le plateau au sol, sans grande considération pour le petit bol de riz sec qui s'y trouvait et qui vacilla plus que dangereusement. Il poussa le plateau du bout de son orteil vers la prisonnière avant de lui lancer, goguenard au possible :

     - Régale-toi bien surtout !

     - Il suffit ! les interrompit soudainement une voix qu'un instant, San crut halluciner. J'ai à parler avec la prisonnière.

     Contraint et forcé, le soldat s'inclina respectueusement, son poing gauche appuyé contre sa paume droite et fila sans demander son reste, luttant de toute évidence contre la tentation de lancer une dernière petite pique à San, pour la route. Mais la Maitre de la Lave, elle, n'en avait déjà plus grand-chose à faire.

     Dans l'embrasure de la porte du petit couloir qui menait à la cellule, une silhouette terriblement familière se détachait. Une silhouette qui s'avança en même temps que San esquissa un pas de plus vers les barreaux de sa cellule, sans arriver à mettre le plus petit mot sur le tourbillon d'émotions contradictoires qui s'élevait au creux de sa poitrine.

     - Salut, lui lança alors Zuko en venant s'asseoir à même le sol, face à elle, un plateau garni de deux tasses fumantes et de quelques wagashis parmi les préférés de la jeune femme entre les mains.

𝙻'𝙴𝚟𝚎𝚒𝚕Où les histoires vivent. Découvrez maintenant