Un autre soir vers trois heures du matin, le jeune bicolore, les mains dans ses poches, la cigarette entre ses lèvres, marche dans les rues noires de Tokyo, chantonnant comme si diverti. Le sang coulant le long de sa tempe, il fronce les sourcils, laissant les corps inconscients se vider de leur liquide rouge derrière lui, d'un air las. Encore et toujours, les ennuies venait à lui mais disparaissait toujours dans un même temps, l'ennuyant d'autant plus. Seulement, se pensant seul dans cette ruelle plongée dans l'obscurité, il esquisse un sourire quand ses yeux posés sur le goudron sale, laissent des chaussures bien cirées entrer dans son périmètre.
Sortant ses longs doigts de son vêtement, il prend alors son cylindre pour l'éteindre sur le mur à côté de lui avant de lever son regard de fauve en cage. Ses yeux or s'ancrant dans ceux de l'homme en costard devant lui, il ne perd pas son expression méprisante malgré les deux individus armés, braquant leur armes à feu sur son visage exécrable. Le cœur battant, l'adrénaline venait de l'envahir comme il le voulait lors de son face à face avec la fin. Provoquer des sous-fifres d'un gang adulte lui avait inévitablement offert ce qu'il voulait, rencontrer les portes de la mort lui aussi.
-Tes dernières paroles, dieu de la mort. Exige l'un d'eux.
Levant ses mains en l'air en guise d'innocence, il rit, les prenant de haut, les défiant du regard comme pour gagner du temps.
-Mes dernières paroles ?
-Oui.
-Pff, je sais pas moi...Fait-il semblant de réfléchir, irritant d'autant plus celui prêt à appuyer sur la détente.
-Grouille toi salaud, on veut t'entendre nous supplier de ne pas te tuer. Dit le deuxième, un sourire malsain aux lèvres.
-Voyons, ce n'est pas mon genre, je suis pas un lâche comme vos hommes, moi, j'ai des couilles... Explique l'adolescent d'un ton supérieur, prenant définitivement pas au sérieux le squelette se rapprochant dangereusement.
En effet, quand ce dernier le menaça, le bicolore avait remarqué une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien s'engouffrer dans la ruelle insalubre sans que personne ne la remarque. Son pas nonchalant et fier, il le reconnaîtrait entre mille à présent... Esquissant un sourire en laissant passer un rire faible, il observe la jeune noiraude se pencher pour prendre un bouteille en verre traînant non loin sans faire le moindre bruit, lui mimant de ne pas souligner sa présence.
-Ca te fait rire connard ?
-Moi ? Pas le moins du monde. Se moque-t-il en se rapprochant de l'un d'eux, prêt à intervenir, le cœur battant à cause du stress le faisant sentir vivant.
Se sentant en danger par ses yeux de charognard, l'inconnu laisse son doigt tremblant appuyer sur la détente, loupant de peu le garçon. Seulement, au même moment, son coéquipier se prend violemment un coup de bouteille dans le crâne, se brisant alors, laissant certains morceaux s'enfoncer dans sa peau pendant qu'il s'écroule à terre sous l'observation glaciale et méprisante de la jeune fille lâchant le goulot pour qu'il se brise au contact sol. De son côté, immobilisant son bourreau, le bicolore, lui assène des coups jusqu'à qu'il perde connaissance.
-Laisse-le, il a eu son compte, ne le tue pas non plus.
-Comme tu voudras princesse.
Se redressant donc, il se tourne vers elle pour lui tendre sa main pour qu'elle y tape avec sa paume, amusé de ce petit passe-temps nocturne.
-T'es un grand malade Shûji. Rit-elle en s'exécutant, laissant les inconscients derrière elle.
Lui rendant sa bonne humeur, il passe son bras autour de ses épaules pour lui ébouriffer les cheveux, reprenant avec un large rictus, pas peu fier de leurs exploits.
-Tu t'en rends compte que maintenant ?
-Je trainais pas dans les ruelles de Tokyo à trois heures du matin avant.
-Alors c'est toi qu'est devenu malade, tu as de la fièvre ?
-Tu as sûrement une mauvaise influence.
-Tu trouves ? Pourtant je suis un saint moi. Demande-t-il faussement, lui adressant un air malsain et faussement innocent.
-Mais j'adore ça... Lui susurre-t-elle, se mordant la lèvre inférieure, effleurant la mâchoire du son ami de son majeur avant de partir, rentrant dans son jeu y étant devenu très bonne.
Se figeant sur place, il l'observe sortir de la ruelle, une expression rieuse et perverse scotchée au visage, se léchant faiblement la langue du bas tout en prenant sans regarder une nouvelle cigarette. Il y est, il avait enfin réussi à polir le diamant brut qu'il avait découvert et qui faisait battre son cœur tel une dose condensé d'adrénaline. Certes, il apréciait véritablement la sage et innocente Heiwa, il n'en avait aucun doute après ce qu'il s'était passé, mais celle du présent le rendait encore plus fou qu'il ne l'était....Merde, il les voulait toute les deux dans le même corps si parfait qu'il admirait de loin !
-Shûji, tu viens ? Se retourne-t-elle, remarquant qu'il ne la suivait pas.
-Je te suis jusqu'au bout de la terre...
-On va au parc ?
-T'en as pas marre de tes canards ?
-Je m'en lasserai pas si tu es avec moi. Le drague-t-elle ouvertement, même si tous les deux le savaient, ils n'étaient pas ensemble et ne comptait pas l'être avant longtemps.
-C'est normal je suis génial.
-Ca reste à voir monsieur le sadomaso.
Feignant d'être blessé par ses propos, il la prend pour la porter sur une de ses épaules, la tenant par l'arrière de ses cuisses. Sans gêne, il tape le postérieur de la jeune noiraude râlant malgré son amusement, le priant de la laisser descendre.
-C'est pas que j'aime pas ton beau fessier mais le sang me monte au cerveau !
-Non, la vue est trop belle pour que je te pose et puis mate pas mon beau cul, je te vois jalouser silencieusement.
-Hanma Shûji, lâche moi sinon je te vomis dessus.
-Aucune chance. Rit-il, la faisant abandonner.
Passant alors le reste de la nuit ensemble, s'amusant dans l'herbe de leur parc, ils finissent par s'y coucher, admirant les étoiles, reprenant leur souffle malgré un fou rire qui bloque leurs voix respiratoires. Les mains sur son abdomen, essayant de reprendre une respiration correcte, elle tourne la tête pour observer celui fermant les yeux, profitant de l'air frais, un sourire au lèvres.
-Je vais pas assurer au lycée aujourd'hui...
-C'est ça d'être accro à moi.
-Ce sera pas la première nuit blanche que je passe avec toi. Rit-elle très vite suivit par le bicolore et sa blague perverse.
-Tu veux que je t'amène au lycée ?
-Non, je vais y aller avec le bus, je dois rentrer me changer chez moi.
-Et tu vas revoir tous les autres. Dit-il sèchement, n'aimant pas cette idée après tout ce qui c'est passé il n'y a pas si longtemps que ça.
-Monsieur s'occupe de moi, comme c'est mignon...
-Va y je t'accompagne chez toi, tu me saoules.
Le remarquant se lever pour partir en direction de sa moto, elle laisse un rire raisonner avant de lui courir après, sautant sur son dos pour le court trajet à pied, lui volant au passage sa cigarette, avant de rentrer chez elle, sans adresser ne serait-ce qu'un regard à ses parents déjeunant quand elle arrive, retrouvant alors ce froid lui collant à la peau...
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Mon dieux j ai publié sans dire un mot de fin ! Même si j ai rien à dire j aime bien faire coucou quand même hehe ! Et c'est bon j ai enfin fini la deuxième partie pioufff
A samedi prochain ! Hésitez pas à me dire comment ça va vous hehe
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Destiny Game / HANMA SHUJI FF /
Fanfiction"Un présent sombre mais pourtant libre." Voilà ce que Heiwa Fukui voulait au prix de son destin. Malheureusement le futur ne lui est point favorable et vous chère lecteurs, devrez faire les bons choix afin qu'elle puisse vivre son histoire d'amour a...