Vous avez choisi de la faire partir, laissant le jeune homme seul. Elle qui voulait rester avec lui, vous l'en avez empêché pour le bien ou pour le pire ? C'est vrai sa famille commençait a devenir folle mais le bicolore était son seul pied d'attache à présent...Je vous rappelle que la dernière fois qu'il était absent, elle tentait de se suicider, ce n'est vraiment pas prudent de votre part. Bref, dans tous les cas, le choix est fait !
Se redressant pour s'asseoir sur le canapé, elle admire l'adolescent encore endormi, comme apaisé par sa présence et sa respiration lente. Cet air si désinvolte et narquois sur son visage avait totalement disparu et avait laissé place à un regard angélique, calme et si innocent malgré tout. Passant doucement ses doigts sur son visage amorphe, elle le caresse furtivement avec amertume avant de se lever pour remettre les vêtements de la veille, l'esprit ailleurs. Un dernier regard à l'assoupi, elle laisse ses yeux se figer sur le sol, comme regrettant son geste avant d'ouvrir la porte d'entrée et de partir, le laissant seul, se réveiller dans des draps froids, inquiet de ce qu'elle pourrait faire une fois en face de ses parents.
Croisant les bras pour se réchauffer, lutter contre ce froid permanent, elle marche avec aversion vers l'habitation des Fukui. Soupirant, les yeux fermés remplis de larmes d'appréhension, elle ouvre la porte, le corps tremblant. S'engouffrant dans cette antre plus que meurtrière qui lui donnait de violentes nausées, ses pas résonnent dans l'entrée comme si les chasseurs attendaient dans l'ombre, guettant le moment où elle prendrait confiance pour attaquer...
-Où étais tu ? Arrivent en trombe ses parents, le regard dur, inquiets.
-À l'hôpital.
-Ca fait plus de quinze heures que tu n'y es plus et qu'on a lancé une patrouille pour te retrouver, où étais- tu ? Renchérit le père coléreux, essayant de se retenir.
-Ca ne vous regarde pas.
-Heiwa, dis le nous tout de suite sinon-
-Sinon quoi, vous me ramènerez à l'hôpital de vos propres mains ? Plaisante-t-elle, laissant le ton monter fortement pendant l'altercation avec les inconnus qu'ils sont devenus.
-C'est le vêtement de qui, ne me dit pas que c'est encore ce minable avec qui tu traînes alors que tu viens à peine de sortir de l'hôpital ! Tu vas ruiner ta réputation et la nôtre, tu es inconsciente ma parole ! S'affole la mère sans se préoccuper de l'état de sa fille, ne la considérant donc uniquement que comme un trophée à brandir.
Face à cette phrase, la jeune noiraude voit son regard se glacer par l'aversion, la haine même si neutre face à son habitude individualiste qu'elle connaissait depuis le berceau. Se rapprochant de sa mère, elle la prend par le col, la plaquant contre le mur d'une force colossale, sans aucune once de pitié ou sentiment amical essayant de la retenir.
-Ma réputation, votre réputation ? Rit-elle jaune avant de reprendre, menaçante comme elle ne l'avait jamais était auparavant, effrayant même ses parents. Je m'en balance de vos putain de réputations à la con, je vais la détruire comme vous l'avez fait avec moi.
-Tu as toujours été égoïste, penses un peu à nous et à ta sœur !
-Moi égoïste ? Ça doit être dans notre ADN. Pouffe-t-elle, un sourire malsain aux lèvres avant de se diriger vers l'escalier, comme si elle était devenue autre. Par contre laissez Ayana hors de ça, elle n'a rien à faire là dedans.
-Pourtant elle va en pâtir de tes bêtises.
-Je vous interdis de la toucher, j'ai dit !
-Alors fais ce qu'on te dit de faire.
Se retournant, elle se dirige vers son aîné d'un pas de prédateur affamé, ancrant ses yeux démenti de lueur dans ceux de son père, le menaçant de son doigt braqué sur lui tel une arme meurtrière.
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Destiny Game / HANMA SHUJI FF /
Fanfiction"Un présent sombre mais pourtant libre." Voilà ce que Heiwa Fukui voulait au prix de son destin. Malheureusement le futur ne lui est point favorable et vous chère lecteurs, devrez faire les bons choix afin qu'elle puisse vivre son histoire d'amour a...