-Stage 30-

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Un autre jour, le besoin de se voir toujours plus fort se manifestant, voilà le fumeur accoudé au mur, recrachant la fumée, s'impatientant de ne pas voir celle qu'il voulait voir passer la porte alors que presque toute sa classe venait de partir. Néanmoins, c'est quand il arrive à la fin de son tabac qu'elle pointe le bout de son nez. Observant le sourire se dessiner sur ses lèvres, il ne peut rester de marbre et s'intéresse à la copie qu'elle déchire et qu'elle jette à la poubelle.

-Attends, laisse moi deviner, un bon quatre-vingt-cinq sur cent ?

-Mauvaise réponse, j'ai eu quatre-vingt-dix-sept. Rit-elle, mimant le fond sonore de la mauvaise réponse.

-C'est la même chose...

-Non. Se la joue-t-elle avant d'exploser de rire en voyant l'air ennuyé et saoulé de son ami qui paraissait mourir d'ennui rien que de parler de fichus notes qui ne correspondent qu'à une stupide capacité à recracher un cours appris par cœur pour contenir une population par cette propagande masquée.

Discutant donc jovialement alors qu'ils fraudent les barrières pour prendre sans payer le métro, ils finissent par se lancer un regard complice quand une cabine photo rentre dans leur champ de vision. S'y réfugiant sans attendre, rieurs, elle s'assoit sur une de ses cuisses pendant qu'il cadre l'appareil.

-C'est bon, je suis prête !

-T'as préparé les filtres pour que tu sois enfin potable ?

-Je vais t'encastrer dans le mur.

-J'attends que ça... Lui susurre-t-il en léchant furtivement sa lèvre inférieure.

Riant, ils se font surprendre par le flash qui n'avait pas attendu qu'ils soient prêts pour immortaliser leur sourire rarement sincère. Se concentrant alors, ils finissent par sortir après de nombreuses photos afin de récupérer tous les deux leurs photos de tous styles mélangés. Toute heureuse, elle en garde une dans son agenda et laisse le reste dans sa poche avant de demander à son ami d'en garder une dans son portefeuille. Il râla faussement tout en s'exécutant avant de passer son bras autour de ses épaules.

-Dit, on fait quoi demain ? Tu veux aller à la fête ? Il paraît qu'elle est pas mal.

Grimaçant à l'entente de cette fameuse fête, il se rappelle de ce qui était justement prévu pour ce fameux soir pluvieux...

-Ouais non, ça à l'air chiant à mourir.

-C'est pas toi qui me disait que tu voulais m'emmener dans une maison hantée ? Le titille-t-elle en se jouant de lui pour le voir réagir.

-Elle est nulle là-bas.

Fronçant les sourcils en remarquant qu'il était beaucoup plus fermé qu'auparavant, elle rattrape celui marchant nonchalamment les mains dans les poches dans le tunnel qu'ils devaient prendre.

-Shûji, demain tu veux passer la soirée avec moi ? Teste-t-elle, suspicieuse afin de lui soutirer la vérité.

-Peux pas.

-Je le savais. Commence-t-elle à s'impatienter, le tirant pour qu'il lui fasse face. Ça fait plus d'un an qu'on se connait et tu refuses de me parler ouvertement de ce que tu mijotes en secret, ça commence à me faire sincèrement chier de te voir toujours m'éloigner de tes problèmes.

S'arrêtant suite à ce qu'elle vient de dire, il lui adresse en premier temps un regard détaché avant de passer le chemin à son analyse pour dès lors l'informer sans aucun scrupule sur ce qu'il comptait faire le lendemain.

-Le Toman ? S'indigne-t-elle.

-Ouais.

-Mais et Takeda, tu t'en fous ?

-Ouais.

-A ce que je sache, c'est ton pote à toi aussi.

-Je croyais te l'avoir déjà expliqué clairement, je n'ai pas d'ami et je n'en veux pas. Se retrouve-t-il, la foudroyant d'un regard sauvage qu'elle n'avait que très peu vu lui étant adressé.

-Shûji, si tu me caches encore un truc, je-

-Tu veux que je te dise ce que je pense réellement ? Je crois que tu ne peux faire confiance à personne parce qu'un jour tu te prendras un couteau dans le dos sans le moindre scrupule.

-Donc tu crois pas en Kisaki ni en moi ?

-C'est différent pour toi.

-Pourtant non, tu me fais confiance alors que je ne t'ai presque jamais aidé mais tu ne fais pas confiance à Takeda qui nous a toujours aidé.

-On fait partie de deux camps adversaires donc on est pas amis, on est adversaire, c'est simple. Voilà pourquoi je ne voulais pas t'en parler, je savais que t'allais mal réagir.

-Bien...Respire-t-elle en s'éloignant un peu de lui, croisant les bras sur sa poitrine ce qui fait grimacer le bicolore comprenant que cette situation posait problème.

-Fait gaffe tu gonfles tes joues.

Ne rigolant pas à cette blague mal placée, elle lui lance un regard noir qui exprime tout son scepticisme par rapport à cette situation qui pourrait amener à une catastrophe soit pour un soit pour les deux.

-Je te promets rien sur son état après ça, mais je te promets que je ne le toucherai pas. De tout façon, c'est pas lui qui m'intéresse.

-Tu crois que c'est avec ces paroles que tu vas me convaincre ?

-Ouais.

-Faudra faire mieux que ça Hanma. Bref, c'est mon arrêt, salut.

L'observant silencieusement sortir de la rame pour remonter l'escalier, il soupire sans pour autant remettre en question son ambition qui ne pouvait flancher maintenant. Il devait le faire et même elle, ne pouvait rien faire contre son envie et son besoin vital de ressentir la vie par le biais d'un danger mortel.

Cependant, le lendemain soir alors qu'il était prêt à enfin se confronter à ce fameux Toman, mais surtout à leur chef, il sort de la bouche de métro ayant déjà sa moto à l'endroit précis. L'esprit ailleurs, les yeux obnubilés sur sa boîte de cigarettes, il ne lève les yeux avant un moment. Surpris il se fige et plonge son regard dans celui de la jeune femme venant de se poster devant lui.

-J'espère que tu ne sera pas trop amoché. Lui sort-elle toujours avec un ton froid, pourtant inquiète pour lui.

-Je suis du genre solide, tu devrais le savoir à force.

Seulement, alors qu'elle voulait répliquer pour s'excuser de son comportement trop brutal d' hier, elle se fait couper par un adolescent encapuchonné qui finit par se retourner vers elle.

-Mec, grouille on va être en retard. C'est qui elle, ta pote ou ton plan cul ?

S'adressant un long regard, elle le voit attendre sa réponse comme curieux de ce qu'elle pourrait répondre à ce vermisseau lui manquant de respect. Malheureusement pour lui, la jeune noiraude n'était pas d'humeur à jouer aujourd'hui alors...

Deux choix s'offraient alors à elle, laisser couler, ne rien dire et rentrer chez elle comme elle aurait dû le faire il y a quelques minutes auparavant. Mais comprenant que son ami n'allait pas bouger son petit doigt pour elle, elle pourrait tout aussi bien tenir face au garçon qui venait clairement lui manquer de respect. C'est sûr que la manière dont il a de la regarder depuis qu'il venait de les rejoindre était infâme, mais valait-il la peine, non valent-ils la peine qu'elle continue d'échanger avec eux ?

Lecteur, laquelle de ces solutions choisiriez- vous pour notre jeune lycéenne ? Partir chez elle étant irritée par ce qu'ils venaient de dire et de faire ou la faire répondre.

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Allez au chapitre 31.1 si vous choisissez de la lui faire ouvrir

Allez au chapitre 31.2 si vous choisissez de partir, les laissant chacun de leur côté

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Destiny Game / HANMA SHUJI FF /Où les histoires vivent. Découvrez maintenant