À toutes nos promesses...

Épilogue

Je le tenais toujours dans mes bras, je pleurais, encore, parce que je n'arrivais pas à croire que ce jour était enfin arrivé. Ça avait beau faire 3 ans, j'avais l'impression que son départ était encore hier.

-J'ai peur que si je te lâche, tu disparaisses. Dis-je.

Il rit.

Lorsque je le lâchai et que je le regardai, je le trouvai changé. Il avait grandi, on avait grandi. Il était plus grand qu'auparavant, et il avait désormais un début de barbe. Mais son regard lui, n'avait pas changé, je pouvais toujours y lire, la même sincérité qu'autrefois.

-T'es revenu...Continuai-je.

-Oui. On s'était promis de se retrouver.

-J'arrive pas à croire...Que tu sois là.

-Moi non plus. Répondit-il en souriant.

-Comment ça se fait que tu sois ici ?

-Je fais mes études ici, j'ai été pris en médecine. Et en revenant je me suis demandée si...Tu serais encore là.

-Ça veut dire que tu vas t'installer ici ?

-Oui, mes parents m'ont pris un appart, pas très loin de chez mon frère.

-Oh je suis super contente !

-Mais...Toi aussi tu restes ici ?

-Oui, je me suis inscrite à la fac de physique !

-Alors on ne se quitte plus maintenant.

-Non !

-Ça ne m'étonne pas que tu aies pris physique. Dit-il avec un petit sourire en coin.

-Pourquoi ?

-Tu étais la seule à aimer cette matière au collège !

Je ris.

-C'est vrai.

Il ne fallut pas longtemps pour que nous reprenions nos habitudes d'autrefois. En quelques minutes mes doutes avaient été balayés : même si le temps avait passé, notre complicité était restée intacte.

C'est donc armés de nos capri-sun que nous nous sommes rendus, comme autrefois, au parc.

-Tu es allé voir Gabe ou pas encore ? Demandai-je.

-Pas encore, je voulais te voir en premier.

-Les autres vont être tellement contents de te retrouver !

-J'espère qu'ils n'ont pas été trop difficiles à gérer pendant mon absence.

-Oh tu les connais, ils ont été insupportables comme d'habitude !

On rit.

-Ma question va peut-être te faire rire mais, est-ce que Gabe et Hailey se sont mis ensemble ou pas ?

-Non, je crois qu'ils ne sont vraiment plus que des amis maintenant. Rien n'a vraiment changé entre eux tu sais, ils se chamaillent toujours autant ! Mais par contre, t'as vraiment manqué à Gabe. Enfin tu nous a tous manqué bien sûr mais à Gabe encore plus, il n'était plus vraiment lui-même après que tu sois parti...Il a même révisé pour le bac c'est pour te dire !

-Ah ouais à ce point ?

Nous avons refait le monde ce jour-là. Nous avions tellement de choses à se raconter, tellement de questions. Il me parla de sa vie à Vancouver, de ses nouveaux amis, des profs qu'ils avaient eu.

Nous avons parlé du bac et de comment nous l'avions vécu. Je lui racontai également comment ça s'était passé de notre côté. Je lui expliquai que ça avait été dur de ne plus le voir et que ma mère avait essayé de me caser avec quelqu'un d'autre ce qui le fit rire. On essayait d'imaginer la réaction qu'elle aurait lorsqu'elle verrait qu'il était revenu.

-C'était dur pour moi aussi de ne plus te voir...Dit-il.

Je lui pris la main.

-Je suis vraiment contente que tu étudies ici...Je suis vraiment rassurée de savoir que tout s'est bien passé pour toi...

-Moi aussi.

Nous avions échangé nos numéros, car désormais nous avions des portables, ce que nous n'avions pas en nous quittant. Nous aurions toujours un moyen de nous parler désormais.

Notre histoire reprenait son cours malgré cet obstacle dans notre existence. Nous avions tenu.

On s'était aimés assez fort pour ça. Qu'est-ce qui pouvait nous séparer à présent ?

Nous avions une amitié que ni le temps, ni l'absence ne pouvait briser.

Alors que nous nous levions pour aller chercher les autres, Ayden me lança :

-Tu te souviens...De la promesse qu'on s'était fait pour le jour où on se reverrait ?

Je lui souris.

-Bien sûr.

Ce jour-là, nous avons tenu notre promesse. C'était la première fois qu'on embrassait quelqu'un. C'était avec lui, mon seul.

Nos promesses n'avaient pas été oubliées, elles n'étaient pas devenues de vieux souvenirs, elles avaient été tenues.

Je le regardai puis soulevai vers lui mon capri-sun déjà à moitié fini :

-A toutes nos promesses ! Lançai-je.

-A toutes nos promesses. Dit-il en trinquant avec moi.