OS d'été - Des Boys love sous le soleil exactement

OS 5- La pride

Personnages principaux :

Commandant Titouan Jalabert, 28 ans

Merlin Leroyer, archéologue à l'INRAP, 28 ans

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La Rochelle, Commissariat de police de Charente-Maritime, mardi 20 février

4 mois avant la Pride

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Commandant Titouan Jalabert

La salle de débrief est étouffante, les tables sont collées désordonnées et mes collègues affalées sur les chaises dans des positions que les ingénieurs n'avaient pas prévues. Je me suis levé pour ouvrir les fenêtres sous l'œil goguenard de mon équipe.

─ Pourquoi moi ! Merde, commissaire ! je proteste.

─ Jalabert, vous êtes quatre commandants ici ! j'en ai désigné un AU HASARD ! gueule mon supérieur.

Les autres se marrent, alors que je me récupère du boulot en plus : la coordination de la sécurité de la Pride. Je suis agacé, mais je sais déjà que je n'obtiendrais pas gain de cause.

─ Cela n'a rien à voir avec ça ?

J'agite ma coque de téléphone avec le drapeau arc-en-ciel.

─ Tu es un expert après tout, tu seras motivé pour que la manif se passe bien, ricane ce con de commissaire qui me fatigue.

Je suis flic et gay, mon coming-out remonte au lycée et je ne me suis jamais caché. Ça a fait un peu jaser au commissariat et puis ils se sont habitués, je suis un mec comme un autre. Je les ai rassurés, je les trouve tous bien moches et bien nazes.

Mon premier amour a été emporté par une leucémie, un drame atroce dans mon adolescence. Plus tard, j'ai connu quelques flirts à la fac. J'ai vingt-huit ans et c'est le calme plat dans ma vie, parce que depuis que je suis rentré dans la police une étrange malédiction m'est tombée dessus : impossible de trouver un mec !

Au moins, j'ai le temps de me consacrer à mon travail et je viens d'obtenir ma promotion de commandant, avec une quinzaine de policiers sous mes ordres et bien trop de travail.

Les semaines se sont enchainées, nous avons arrêté un dealer et j'espère que le trafic de drogue aux abords des lycées du coin va diminuer, nous avons stoppé un trafic de voiture volée par contre j'ai trois meurtres non résolus encore. Tout ce temps j'ai géré aussi la sécurité de la Pride prévue pour le 15 juin à La Rochelle.

Je suis à l'armurerie, quand on vient me chercher. Le maire et le chef de cabinet du préfet exigent de me parler en urgence. Les pontes stressent et veulent être sûrs que rien ne viendra perturber la tranquillité de notre petite ville.

Je rejoins le bureau que je partage avec mes trois adjoints, histoire de me changer avant d'aller rassurer les officiels.

Je retire mon tee-shirt d'un groupe de métal et passe une chemise bleue, elle traine au bureau pour ce genre d'urgence. Je remets mon holster avec mon arme, sans je me sens nu.

─ Tu es bien foutu pour un gay ! un beau gosse ! se moque Stave, un de mes lieutenants.

Je me regarde dans la glace, vérifiant mon allure, tentant de coiffer mes cheveux bruns ébouriffés. Je gratte la cicatrice qui prolonge étrangement mon œil gauche, un coup de couteau que j'ai esquivé de justesse. J'ai des yeux bruns ordinaires, je respire un grand coup en me regardant dans la glace et je leur adresse un clin d'œil, les faisant ricaner.

La beauté, je l'ai connue une seule fois chez un mec, il était si mignon et bandant avec ses grands yeux bleus, mon amour ! Il avait les cils si foncés qu'on le croyait maquillé. Foutue maladie de merde !