Chapitre 6 : Le départ approche

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C'est ma dernière nuit sur le bateau. Je suis dans mon lit. Je regarde le plafond en bois et me dis que ces 9 ans de vie sur le Moby Dick vont sûrement me manquer.

Je secoue ma tête. Je ne dois pas penser à cela, sinon je vais perdre mon objectif principal : retrouver Kyra.
Je me retourne dans mon lit toujours sans réussir à dormir, je ressasse tellement de chose dans mon crâne. Je me dis qu'elle pourrait être morte. Je secoue à nouveau la tête pour évaporer le plus vite possible cette idée. J'arrête de penser à tout cela et je vais me changer les idées dehors. Je descend du lit, je prends un gilet emprunté à Marco et l'enfile. Je sors de ma chambre calmement et silencieusement en me dirigeant vers l'avant du navire. Je m'accoude et contemple la mer, calme elle aussi. J'aime entendre le bruit des vaguelettes contre la coque du navire. Ce bruit est apaisant.
J'aperçois au loin l'Archipel Saboandy, mon escale, le début de mon aventure solo.

- Qu'est-ce que tu regardes ? *calme

Je ne l'ai pas entendu arriver. Marco est vraiment très discret. Il est accoudé juste à côté de moi.

- Je contemple l'océan.

Il fait comme moi, il la contemple lui aussi. Je sens son regard se posé sur moi. Je me retourne et le regarde. Il me sourit. Son sourire est différent de son habitude, je ne saurais comment le décrire. Il me regarde dans les yeux. Il est vraiment sexy comme ça. J'ai l'impression de ressentir quelque chose mais je ne saurais pas le définir.

- Tu sais Maia, tu vas me manquer.

Je ne trouve pas les mots pour lui répondre. Je n'en ai pas le courage de dire ce qui me passe en tête tellement cela est absurde.
Je baisse les yeux, mais Marco me soutient le menton de sa main. Elle est douce. Il la déplace sur mon visage. Il se rapproche de plus en plus, nos fronts vont même jusqu'à se toucher. Nos regards se croisent comme jamais auparavant. Les siens semblent vouloir me dire quelque chose, mais je ne vois pas quoi. J'ai chaud tout à coup, je suis en train de rougir. Mais pourquoi ? Quel est est ce sentiment ? Marco est mon frère. Je détourne la tête, repousse sa main et part. C'est tout ce que j'ai pu faire. J'ai eu l'impression d'être paralysée, aucun mot n'est sorti de ma bouche. C'était une sensation spéciale.
Je marche doucement, puis je m'arrête. Je me retourne et le regarde. Des larmes commencent à couler. Je cours vers Marco, lui saute dans les bras et éclate en sanglots. Il me sert dans ses bras si fort.

- Tu vas me manquer ! *snif

Le lendemain midi. Je fini de préparer mon sac pour ce soir. J'y ai mis quelques vêtements et je fais aller chercher de quoi manger pendant le voyage et prendre quelques Berrys à Père. Ils me les doit bien. Il faut que je prépare mon discours, pour avoir plus d'argent.
Je range mon sac dans la petite armoire de ma chambre. Je met un manteau de cuir car dehors, c'est le printemps. Je sors et aperçoit Marco parler avec nos frères. Dès qu'il m'aperçoit, un sourire fend son visage. Il vient me voir. Je m'arrête et l'attends. Il m'embrasse le front comme à chaque fois qu'il me dit bonjour. Cette fois, j'ai ressenti quelque chose d'assez étrange, comme si Marco m'avait dit bonjour mais d'une façon différente. Les hommes avec qui il était ce sont mis à nous, plutôt à me regarder de travers. Je n'aime pas qu'on me regarde comme cela, j'ai l'impression d'être une bête sauvage. Si vous aviez vu leur regard. Pour l'heure répondre, j'ai soutenu leur regard et ils ont fini par détourner la tête.
Marco m'emmène dans la cuisine, un plat était posé sur le bar. Il prend deux assiettes, puis viens s'assoir en face de moi. J'ai la même sensation qu'hier soir, c'est vraiment spécial. Marco me regarde, sa tête se penche vers la droite puis sourit.

- Tu es toute rouge ! *rigole

Oh non ... J'ai horreur du rougir devant quelqu'un. Je met mes mains sur mes joues en pensant qu'elles vont refroidir. Sauf que ça ne marche pas et Marco rigole de plus belle. Son rire est si contagieux que je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler avec lui, bien-sûr,mes joues sont de plus en plus rouge. Nous venions de reprendre notre sérieux, quand certains de mes frères entrèrent dans la cuisine. Il m'ont regarder de la tête au pied, de façon hautaine que je ne leur connais pas. Je fais comme tout à l'heure, je soutiens leur regard, ce sont eux qui le détourne en premier.

- ... Abandon ... Injuste ... Aime bien ... Dommage ... M'en doutais ... *chuchote

One Piece : Ma vie de Pirate (Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant