L'appartement...

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PDV Victoria

-Laisse-moi sortir ! hurlai-je en tapant durement sur la porte.

C'est un cauchemar, je ne peux pas croire que je me retrouve ici, enfermée dans cette chambre. Je suis prise au piège, la panique m'envahit et l'angoisse des heures à venir me terrifie. Il doit être environ 22h30, et je n'ai pas mon téléphone, donc impossible de contacter qui que ce soit. Je suis livrée à moi-même, et cette pensée me glace le sang. Pourquoi diable suis-je tombée dans ce piège ? Pourquoi me fait-on ça ?

Je m'adosse à la porte, les larmes commencent à couler le long de mes joues. Ce ne sont pas des larmes de tristesse, mais de peur. Je me sens vulnérable et impuissante face à cette situation. Je cherche désespérément une solution, un moyen de m'échapper. Mes pensées s'embrouillent dans ma tête, l'anxiété grandit à chaque seconde qui s'écoule.

Je me remémore les moments précédents, le début de la soirée qui semblait prometteur. Comment ai-je pu me retrouver dans cette situation désespérée ? Des questions tourbillonnent dans mon esprit, mais les réponses me semblent inaccessibles. Je tente de me calmer, de retrouver mon sang-froid, mais chaque battement de mon cœur résonne comme un écho de ma détresse.

Flashback

J'ai qu'une seule envie : m'éloigner de ce bâtiment, loin d'elle. Je me trouve dans un taxi en route vers l'appartement de mon adolescence. Durant mes études, je vivais dans cet appartement. Il n'est pas très grand, mais il est suffisant pour deux personnes.

Quand je franchis la porte, je remarque que rien n'a changé. Tout est calme et silencieux. Je m'installe sur le canapé, les yeux dans le vide. Mon esprit continue de penser à Léo, encore et encore. Cependant, je ne savais pas à ce moment-là que bientôt une tout autre personne hanterait mon esprit, et pas pour le mieux.

On toque à la porte, me faisant sortir de mes pensées. Personne ne devrait savoir que je suis ici, alors j'hésite avant de me lever et d'aller ouvrir. Mon visage se décompose, la terreur se lit dans mes yeux. J'allais vivre un cauchemar, Lui, ma bête noire...

Je suis pétrifiée. Il est grand, environ 1m80, avec les cheveux noirs et les yeux bleu océan. Je me perds dans son regard comme à chaque fois. Il a une mâchoire carrée et une barbe de trois jours taillée à la perfection. Avant même que je puisse réagir, je reçois une gifle qui me projette au sol, lui permettant d'entrer. Mes yeux restent fixés sur ma porte se refermant. Aucun mot ne sort de ma bouche, mais je réalise que le monstre qui me hante vient enfin de me retrouver.

Nous n'avons rien dit. Je suis tellement apeurée, je redoute la suite des événements. Il s'approche de mon visage et embrasse la joue qu'il vient de gifler, puis il porte ses lèvres à mon oreille.
- Dans la chambre, dit-il d'un ton froid.
Je suis paralysée, mes muscles refusent de répondre.
- J'ai dit dans la chambre, Vi.
Mon regard est fixé dans ses beaux yeux. J'ai peur de lui, mais une part de moi l'a aimé. Enfin, j'ai aimé l'attention et l'amour qu'il me portait. Il me donnait son affection, sa protection. Mais rien ne dure éternellement, apparemment. Parfois, on ne peut pas changer les personnes.

Il me donne une seconde gifle sur l'autre joue, me ramenant à la réalité, puis dépose un doux baiser sur celle-ci rougie.
- Vi, je n'aime pas me répéter. Dans ta chambre, avant que je ne fasse quelque chose que tu regretteras.
Je me lève et me dirige vers la chambre, la tête baissée. Une fois à l'intérieur, il m'enferme.

Fin du flashback

Je m'assois en position fœtale sur le lit, pleurant à chaudes larmes, redoutant les atrocités qu'il pourrait me faire subir. J'entends le cliquetis du verrou de la porte se défaire, et je garde ma tête baissée. Il s'assoit à côté de moi, me prend dans ses bras, caressant mon dos d'une main et mes cheveux de l'autre, ma tête posée sur son épaule. À cet instant, je retrouve l'homme que j'ai aimé, et cette affection me calme. Une image se grave derrière mes paupières closes : Léona. Est-ce qu'elle me cherche ? Est-ce qu'elle me trouvera ? J'aurais tellement voulu que ce soit elle à la place de lui.

Lui ou ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant