Juste un verre...

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J'ai ouvert les yeux et aïe, j'ai mal à la tête. En reprenant un peu contact avec la réalité, je me suis levée du lit rapidement.
"Oh... putain... ! Où suis-je ?" Panique. Je ne me souvenais pas grand-chose de la veille. Bon, c'est normal avec tout ce que j'ai mélangé, j'ai déjà été dans un pire état que celui d'hier et je suis toujours rentrée à l'appartement.

Il fallait que je sorte, je ne pouvais pas rester là. Je portais un grand t-shirt qui m'arrivait mi-cuisse. Je suis sortie de la chambre et me suis retrouvée dans un immense salon lumineux, c'était chic, luxueux... Puis en passant ma tête dans un couloir, j'ai vu l'ascenseur, bingo !
Sans hésiter, j'y suis rentrée et j'ai appuyé sur le bouton du rez-de-chaussée, quand j'ai réalisé. Je connaissais trop bien cet ascenseur... Je suis au Plaza, et merde... Comment j'ai pu en arriver là.

Et je me suis souvenue d'un truc, j'étais dans un parking, je ne me souvenais pas d'être rentrée par le hall. Et surtout, personne ne devait me voir descendre de cet ascenseur qui venait directement du dernier étage.
Alors j'ai appuyé sur -1.

Enfin arrivée chez moi, je me suis écroulée sur mon lit, épuisée et vidée. Cal est entré quelques minutes plus tard.

- Bon alors, tu m'expliques, tu étais où ? Plus jamais je te laisse partir sans moi dans cet état, surtout quand tu es sensée rentrer.
- Je... je me suis réveillée dans son lit... Oh ! Merde, j'ai dit ça tout haut. Enfin, peut-être pas son lit, sans doute une chambre d'ami, lui dis-je pour me rattraper. Je me suis endormie et elle devait ignorer l'adresse du loft, et en me levant, elle travaillait dans le salon et je me suis barrée vite fait bien fait.

Il m'a donné une petite claque sur le front.
- T'es pas croyable, petite voleuse. Même pas un merci. Bon, je peux comprendre, c'est la big boss, mais quand même.
- Hé ! Je dois me sentir comment, moi ! Je te rappelle que j'ai dû filer en douce par le parking.
- Mais pourquoi tu es passée par là ? Il a réfléchi avant de comprendre et a ri. C'est sûr, tu serais la première nana à descendre du dernier.
Je ne savais pas trop comment le prendre, si je devais être gênée ou mal à l'aise.

- Arrête un peu, je ne suis peut-être pas la première. Si elle fait passer ses distractions par le parking pour monter et descendre, comme j'ai fait, tout le monde n'y verrait que du feu.
- C'est comment chez elle ?
- Grand, spacieux, lumineux, chic mais à la fois simple et moderne.

Il me fixe sans dire un mot. Son regard me déstabilise, m'obligeant à détourner les yeux. Il a quelque chose en tête, mais ne le dit pas.
La journée se déroule normalement, comme d'habitude, et les jours suivants aussi. Je n'ai pas croisé Mademoiselle Lightwood, une femme extrêmement occupée, et pour être honnête, j'essaie de l'éviter.

Samedi soir, après avoir fini le travail, je prends une douche et me prépare pour sortir. Cette fois, je promets de prendre doucement sur l'alcool, du moins jusqu'à ce que l'on décide de faire des tournées de shooters.

Je me dirige vers le bar pour commander un autre verre, lorsque je sens la présence d'une personne derrière moi. Une main se pose délicatement au creux de mon dos, et un frisson parcourt mon corps, suivi d'une vague de chaleur.
- Je ne pense pas que ce 14e verre serait raisonnable, me susurre-t-elle à l'oreille.
Je me retourne pour lui faire face. Wow ! Elle est incroyablement séduisante ce soir, avec ses cheveux détachés (j'adore quand ils sont détachés), et son tailleur lui va à ravir, je dois l'admettre, c'est sexy.
- Ce n'est pas mon 14e... comment pouvez-vous le savoir ? Je le lui dis d'une manière assez directe, peut-être plus que je ne l'avais pensé.
Elle se penche vers moi, passe son bras pour récupérer mon verre et en profite pour me répondre.
- J'ai compté. Et je ne veux pas vous revoir sur ce maudit bar, finit-elle d'une voix froide et ferme.

Lui ou ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant